Un corps gisant/barbotant dans Le Liquide-Univers-&-Cie ; plus long fleuve de l’Etat-&-Cie, sa source est à des centaines de kilomètres de là. Zone mixant tropique & montagne.
– C’est -là- un de ces meurtres à la Corps-Back -mes très chers amis- ; règlement de compte-à-rebours ; environ -5 heures 27 minutes. A vue de nez ; odeur affreuse réveillant mon corps, mieux que la caféine -hin ? je me dis.
– Bêêê^… fait un troupeau de moutons à la toison d’ion de Fer 2 ou 3 ; je ne me souviens plus de mes cours.
– Argousse ! je gueule. Qu’on me vire ces sales bestioles, elles piétinent mon macchabé de toutes les parts possibles ; veuillez -je vous prie- regardez le travail…
Ils regardent -tous- ledit travail ; traces de sabots sur la peau violette & spongieuse. Senteur de mouton -maintenant.
Un berger au nez-rouge d’alcoolique ; tradition oblige- gueulant un truc du genre suivant ; « Hey bin’, vla’ t-il pas un zigouillage ! » puis le bonhomme disparaît, se mêlant à ses bêtes ; mystique.
– Bordel ! je gueule -encore. Que quelqu’un apporte un de ces désodorisant façon industriel ; faites vite, cette affaire ne sent pas bon… & qui a déplacé mon mort ?
– Mais lieutenant, il est toujours dans la flotte…
– Alors, c’est quoi ce truc que je pointe du doigt ? hin ?
– Un tronc d’arbre en forme d’une victime de meurtre.
– Une signature… je dis les yeux plissés -effet dramatique.
– J’y pensais mon lieutenant.
Je retire une de mes chaussures & je me mets à frapper cet agent de malheur.
– & vous n’auriez pas pu me le dire plus tôt ?! vous avez de la chance ; si j’avais pris mes chaussures de sécu’ vous auriez -sans doute- perdu l’une de ces choses que vous avez l’audace de nommer une couille ; même si vous arriviez à vous cloner une centaine de fois, à vous tous vous ne pourriez pas vous vanter d’en avoir une paire. Ingrat va ! moi qui t’ai tout appris & qui ai promis à Feu ton père -sur son lit de mort en plus !- de tout faire pour que tu deviennes un flic hors-pair. Tu nous as déçus…
Après un temps, il me dit ;
– Mais lieutenant ; mon père est encore en vie & c’est mon premier jour dans cette brigade.
– Oh mon dieu ! j’hurle. Des mites bouffeuses de signature en bois en forme de victime de meurtre (ce n’est pourtant pas la saison !) ; mais que fout l’exterminateur ?!
– Bill ; exterminateur, dit un type.
Je le crois ; c’est un grand bonhomme -très- maigre dans un costume trois pièces gris avec un chapeau en concordance avec l’Espace-Temps où se déroule l’affaire en question ; ombrant ses yeux -étranges-, portant à la main droite un exterminateur dernier-cri.
Cric-crac font les mites en implosant ; contraction de la matière sur elle-même & autre chose compliquée & du dégât.
– Ma signature ! j’hurle. Détruite & cela à jamais…
Bill soufflotte des particules de mites mêlées à de l’insecticide sur les dernières survivantes ; celles-ci explosent selon une autre loi physique.
Sang & fange tachant mon beau costume.
– Mon beau costume ! Je vais me plaindre à vos supérieurs !
– Il n’y a rien de plus supérieur que moi, fait Bill en se métamorphosant en Swéta (N.B du Dr Bendyway ; entité mystérieuse, se chargeant de mettre les choses en place par l’intermédiaire d’insectes hors saison. On ignore les buts qu’ils cherchent à faire atteindre à l’humanité ; mais est-ce vraiment pour l’humanité ? Apparence ; ignoble insecte à la peau extensible & translucide.)
Le Bill Swéta ouvre une bouche d’un mètre-cercle & dizaine de rangées de dents & fluides baveux.
– Nan d’un fameux Mort-Back ! ce type veut me grignoter mon cadavre ; feu à votre volonté & trouez le comme il se doit !
Chargeurs vidés plus tard.
Le Bill-Swéta ; mort & gargouillant -encore- par pur réflexe.
– Dégagez-moi ce bidule &… Mais mon mort ?! il était là & maintenant ; il ne l’est plus… je gémit ; pas la première fois que ça m’arrive.
– Il a coulé mon lieutenant.
Claque à l’agent.
– Désole ; trouble obsessionnel compulsif, je tousse. Mais comment ça ; « il a coulé mon lieutenant » ?
L’agent décide -je ne sais comment- de mimer l’action avec divers bruits comme ; blop-blop, zou, pchii & block.
– Coulé corps & corps. Si je peux m’exprimer de la sorte.
– Je vous l’interdis, j’hurle trop tard ; le mal est fait. Ça porte malheur & le fait que mon mort ai coulé le prouve -amplement.
– Mais je l’ai dit à postier i mon lieutenant.
L’ignorant.
– Vous voyez -donc- à quel point c’est puissant ce merdier, je dis ; mais sachant la solution. Tournez -je vous prie- sur vous-même 3 fois de suite puis 7 fois & enfin I3 fois en marmonnant -dans votre tête- les paroles suivantes ; « Nous y sommes à IOO kilomètres » ; & -pour sûr- toute cette merde cessera de nous coller aux basques.
Sortie d’une boite de Gobe-cachton’ & je prends une double dose. Humidité du coin ; absorbée par ma peau, rendue comme une éponge ; gonflement -éphémère- de mes couches épidermiques & puis ; rejet de la flotte via le processus des pores.
– C’est bon cette merde ; z’en voulez un ou deux ?
– C’est quoi ? demande l’agent ; ignorant -encore- & tête qui tourne puis vomissures coins de bouche.
– Ca ; c’est de l’alcool en barre mon pti’ ; ça te déshydrate, aussi sèche qu’une étoile de mer du Sud bombardée de rayons U.V. T’as bien fait comme je t’ai dit ?
– Oui mon lieutenant.
Brave petit.
– On va attendre -un peu- alors.
Silence.
Regards sur les montres. Pierre-papier-ciseaux (3-I). Tournages de pouces & divers passe Espace-Temps.
– Miam miam, je fais avec ma seconde double dose. Aaaaa…
Ma peau craque à souhait.
– Tu es sûr que t’en veux pas ? ça détend…
Extension de ma langue pour attraper -au vol- une mouche.
Regards de l’agent sur moi.
– Non merci mon lieutenant ; je préfère garder forme humaine…
Je le prends par le col & le regarde dans le blanc des yeux.
– Forme humaine ? sais-tu ce que c’est ?
– Heu…
– Un sujet -hautement- philosophique ! j’hurle pour lui faire comprendre.
Fluides étranges. Ma langue devenant -peu à peu- pine sur les bords & couleur de gland. Ma bouche pivoté à 9O° -une ramification clitoridienne poussant sous mon nez & une clochette comme système de défense.
– O mon Dieu ! votre visage ! gueule l’agent.
– Ais confiance…  lâche ma pine-langue -hors de contrôle. & mange cette pomme, succulente à souhait…
Bien rouge ; la pomme germée comme une protubérance dans mes cheveux roux & que je tiens avec mes longs ongles.
– Block & pchiii, zou, blop-blop, fait le cadavre en remontant du très fond.
– Mon mort ! j’hurle euphorique.
Je fourre la pomme dans la bouche de l’agent.
& tendre embrassade entre moi & mon mort ; bisous bisous & ses 3 orifices comblés par ma pine-langue. Éjaculation à retardement dans la matière grisâtre. Ma pine-langue se rétracte & extraction du foutre des divers canaux organiques pour ne pas brouiller toute l’affaire.
Odeur supplémentaire ; le tout forme un parfum idéal & vivant.
– Bah merde alors ! fait l’agent. Elle est bonne cette pomme…
– Cessez là avec votre pomme ; où vous croyez-vous ? Appelez-moi un nez -qu’il analyse cette scène de crime ; façon parfumerie De-luxe voyez-vous ? C’est potentiellement un gagne-pain. Vous ne voulez -toujours pas- un ou deux de mes Gobe-cachton’ ? -mon pti’.
L’agent secoue son crâne.
– Savez-vous au moins ce que vous ratez ?

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