Tout était pareil, les gens, l’ambiance, les bâtisses, les rues, tous ses racoins auxquels elle avait pu trouver avec son frère, etc. C’est à cet instant même qu’elle constata que tout ceci lui avait manquée énormément. Lorsqu’elle parcourra la ville en voiture, à son arrivé, elle remarqua chaque détail, observa chaque endroit et chaque bâtiment. Elle éprouva du chagrin de ne pas avoir profité de toute sa splendeur et même d’avoir vécue une jeunesse normale.
Par le petit miroir du centre, Pete regarda sa fille, qui elle, s’était accoté la tête contre la fenêtre. Les yeux de Joyce semblèrent inanimés. « Tout va bien Joyce ?» Pete la questionna. « Oui ! » Répondit-elle, ayant le regard toujours aussi fixe.
Le ciel était grisâtre et la bruine tombait, s’arrêtait et retombait perpétuellement.
Au loin, une lueur blanchâtre saisit le ciel considérablement. Joyce la remarqua et sembla être la seule. Ce faisceau descendit et disparu loin entre les monts.
Lorsque Pete arrêta la voiture dans l’entrée de la petite maison. La jeune femme sortit, projeta sa chevelure vers l’arrière et regarda la maison qu’elle n’avait revu depuis cinq années jetant vers elle une bourrasque nostalgique. L’avant de la maison était semé de fleurs qui cernait le chemin de pierre menant à la porte d’entrée de bois. Juste à la vue de cette maison, Joyce replongea dans un réconfort qu’elle avait longtemps perdu. L’arôme des alentours exaltait ses narines et le son de la campagne en plus de ceux de sa famille l’a réjoui. Elle se dit alors que tout ce qui se déroule dans le passé demeure du passé et qu’elle ne pourra être bien que si elle effaçait ces lourds évènements.
Elle franchît alors le cadre de la porte calmement et méfiante décidant tant bien que mal de supprimer ses tourments. Une seconde passa, ses épaules se relâchèrent, ses pensées néfastes se dissipèrent et son bien-être émergea.
« Il n’y a plus d’électricité ici ? » La voix devait être celle de David, car Joyce, elle, s’était rendu dans sa chambre avec deux de ses valises. Se fichant royalement de l’électricité, elle prit plaisir à regarder sa chambre et ses recoins. Son lit, ses meubles, ses affiches de groupes de musique, etc. Tout juste après avoir déposé ses valises, elle alluma une chandelle qu’elle prit dans ses mains et éclaira sa mini bibliothèque où ses vieux livres s’entassaient. Ils n’avaient pas bougés du tout. Ses livres se composaient uniquement de genre fantastique et d’horreur. Ensuite, elle éclaira ses affiches, ses figurines et ses vieux vêtements. Puis finalement en posant la chandelle coulante, elle tournoya sourire à la bouche, bras grand ouvert et se laissa tomber sur son lit. Puis, elle ferma les yeux. La fin engendre le nouveau, la mort puis la vie. Pensa-t-elle.

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