– Waow ! dirent Baster et Julius en même temps. Ils venaient à peine de rentrer à l’intérieur de la tour.
A peine rentrer dans la tour, on pouvait apercevoir un immense escalier en coli-massons en plein milieu du rez-de-chaussée qui montait jusqu’au sommet. Il était tellement grand que l’on n’en voyer pas la fin. Autour de l’escalier se trouver un grand hall vite, sombre et complètement délabré. Personne n’avait dû mettre les pieds ici depuis de nombreuses années, ou dans tous les cas on ne se servait plus de cette tour juste pour faire jolie autour de la citadelle. Car en effet, si l’aspect extérieur de la tour était des plus plaisants, l’intérieur était des plus inquiétants. Il n’était pas du tout entretenu, il n’était même pas illuminé et encore moins nettoyé.
– Viens Julius, on monte ! Il n’y a rien à faire dans ce vieux hall poussiéreux, allons voir les étages supérieurs !
Les deux garçons montèrent le grand escalier. Les marches de géants étaient tellement grandes qu’elles leur arrivées jusqu’aux genoux. Et ce n’est qu’au bout de la centième marche, qu’ils décidèrent de faire une première pause. Ils n’étaient pas très fatigués car ils n’avaient marchés jusque-là que 10 minutes. A la centième marche se trouvait le premier étage, tout petit et terriblement sombre. Baster et Julius y entrèrent mais ressortirent presque aussi vite, car il était aussi vide que le grand hall, à leur grande déception.
– Pfff, soupira Baster, il n’y a rien dans cette tour ! Si tous les étages sont comme celui-ci, ce n’était pas la peine de venir ! En plus c’est super fatiguant de monter ces marches immenses ! se plaina-t-il.
– Ne t’en fais pas Baster, il doit surement y avoir quelque chose d’intéressant dans cette vielle tour. Montons à l’étage supérieur.
Ils montèrent encore et encore, toujours en continuant d’observer les différents étages mais en n’y trouvant rien d’intéressant. Et comme d’habitude Baster se plaignait, et comme d’habitude ils continuaient de gravir les marches en espérant trouver quelque chose qui vaille le coup d’œil.
– Je vais commencer à désespérer, dit Baster d’un air découragé et en trainant les pieds alors qu’ils étaient en train de monter vers le 5eme étages. Je suis fatigué, répéta-t-il une énième fois en soupirant.
– Baster vient vite voir ! cria Julius qui était déjà arrivé au 5eme étage, plus de 15 marches devant Baster.
– Quoi ?! Tu as vue quelque chose d’intéressant ? hurla Baster qui venait de reprendre espoir et qui courait vers la voix de Julius en essayant de gravir les énormes marches de pierre.
– Regarde.
Julius l’attendais dans une grande salle de pierres froides, sombre et poussiéreuse, comme d’habitude.
– Et bien quoi ? Je ne vois rien.
– Mais si regarde sur le mur ! dit Julius en désignant un tableau d’une bonne douzaine de mètres de hauteur, à moitié caché par un vieux rideau déchiré et le noir de la pièce.
– Waow ! Mais il est énorme !!! s’extasia Baster, enfin heureux d’avoir trouvé quelque chose dans la tour. Tu sais qui est représenté sur le tableau ?
– Je n’en ai pas la moindre idée. Il est peut être marqué dessus. Dit-il en s’approchant pour mieux voir.
– Oui, surement, affirma Baster.
– C’est Garnamogus 1er, lu Julius sur une petite plaque après avoir dégagé le vieux rideau plein de poussière du tableau. C’est écrit là. Tu le connais ?
– Oui ! C’est un chef géant très célèbre pour ses massacres d’autrefois. A présent il est mort. Il est terrifiant tu ne trouves pas ?
– Si, terrifiant.
Le géant faisait presque 12 mètres de haut, il était gros et vieux d’une cinquantaine d’année. Il portait de grandes bottes et des gants de cuir. Il était vêtu de rouge vif et d’une cape noire sur son épaisse armure argentée. Il portait également un heaume sur sa tête cruel et avait un collier sur lequel étaient pendues des têtes réduites d’humains…. Il avait l’air très cruel et tenait à la main une longue épée ensanglantée. Derrière le géant se dressait une ville en ruine, encore en train de bruler. On y voyer d’autres géants en train de piller les maisons, et de tuer les gardes et les villageois, c’était des humains.
– Cela m’étonne que personne ne soit venu chercher ce tableau. Nous ne sommes surement pas les premiers à l’avoir découvert, commenta Baster.
– Surement que les autorités ont débarrassés ce qu’ils pouvaient. Ils ont retiré tout ce qu’ils désiraient de cette tour, ainsi que les objets dangereux. Mais personne ne semble avoir eu envie d’embarquer ce tableau.
– Il faut dire aussi qu’il n’est pas très agréable à regarder. Et difficile à transporter ! Il faudrait le descendre des 500 marches qu’on a gravi pour le ramener chez soi, c’est tout bonnement impossible.
– Tu as sans doute raison.
– Bon, ce n’est pas tout ça mais il faudrait peut-être rentrer à l’auberge. Il se fait tard et papa ne va pas tarder à rentrer. Et puis, cette tour ne m’inspire pas confiance, surtout la nuit, dit Baster.
– Quoi, tu veux déjà partir ? On vient juste de trouver quelque chose d’intéressant ! Et puis, je suis sûr qu’on est bientôt arrivé en haut de la tour Baster ! Il y a peut-être d’autres choses à voir ! affirma Julius.
– Je n’en suis pas si sûr, et puis si papa…
Julius comprenait très bien la réaction de son frère. Il avait eu exactement la même avant qu’ils entrent dans la tour. Mais maintenant qu’ils y étaient, il voulait absolument la découvrir dans son intégralité.
– Fais comme tu veux Baster. Si tu veux rentrer à l’auberge vas-y, mais moi je monte au sommet de cette satanée tour !
– Bon d’accord, mais on se dépêche ! Je ne tiens pas à ce que papa annule mon inscription au tournoi parce qu’on a quitté la ville !
Ils montèrent les marches, toujours plus haut, toujours plus motivés et toujours plus rapidement car le temps pressait. Puis, ils arrivèrent enfin au dernier étage.
– Regarde Baster, dit Julius essoufflé, je crois que nous sommes arrivés au sommet de la tour des géants. Il n’y a plus d’escalier à cet étage.
– Ah enfin, soupira Baster. Je commençais à croire que ça ne finirai jamais. Allons voir ce que ce dernier étage a de particulier.
Ils cherchèrent un peu partout dans l’immense salle dans l’espoir de trouver quelque chose. Mais à part de vieux bibelots cassés, des bouts de tissus de plusieurs dizaines de mètres déchirés, de grands meubles pourris et des bouts de plafonds éclatés sur le sol, il n’y avait pas l’air d’y avoir quelque chose d’intéressant à voir. Les chercheurs venus auparavant dans cette tour avaient certainement mis la main sur tout ce qui avait d’utile à trouver.
– Je t’avais bien dit qu’il n’y avait rien dans cette maudite tour, dit Baster qui arrêtait de chercher. Et en plus il fait noir, nous ne pouvons rien trouver ! La lumière de dehors n’est plus suffisante !
– Je suis désolé, je ne pouvais pas savoir, dit Julius en s’approchant d’une immense fenêtre, mais vient quand même voir ça.
Baster rejoint Julius près de la fenêtre et resta bouche bée. Devant eux se dressé la ville de Doume illuminée dans la nuit. C’était splendide. Le château éclairé de partout était magnifique à voir. Les rues ainsi que les boutiques, les fontaines, les parcs, les statues, et tous les autres recoins de la ville étaient illuminés et visibles de là où ils étaient. Faut dire qu’ils étaient tellement haut tous les deux. Ils virent que la ville étaient maintenant fin prête pour la fête, tout était décoré. Les deux garçons pouvaient également admirer la vue qu’ils avaient sur les plaines aux alentours et les forêts plus loin. Autour de la ville on pouvait à peine distinguer, dans les vastes plaines, les villages voisins au loin. C’était magnifique. Un spectacle grandiose ! Tous deux n’avaient jamais vue un pareil paysage et n’avaient jamais eu l’occasion de monter si haut et de dominer tout le paysage de leur position. « Finalement, ça valait le coup de monter jusque-là haut » admit Baster qui regardait à chaque fenêtre de l’étage en compagnie de Julius.
Après être restés cinq bonnes minutes à admirer le merveilleux spectacle qui se dressé devant aux, les deux garçons décidèrent de partir pour rentrer à l’auberge. Il se faisait tard et de plus en plus sombre.
– Allons-y, la descente de ces énormes marches ne peut être que plus simple à faire que la montée !
Julius et Baster partirent en courant vers la sortie de l’étage quand tout d’un coup Baster trébucha.
– Aïe ! cria-t-il.
– Ça va ? Pas de mal ? demanda Julius inquiet.
– Non, ça va merci. J’ai trébuché sur ce truc, dit-il en tenant dans sa main une grande chose longue et coupante.
– Qu’est-ce que c’est ? demanda Julius. Attention à ne pas te blesser.
– Je crois que c’est une épée ! dit Baster émerveillé !
– Quoi ? Une épée ? Montre-moi ça de plus près. Ce n’est pas un peu petit pour un géant ?
– Si, tu as raison, dit Baster satisfait d’avoir enfin trouvé quelque chose à son goût dans la tour. Je crois plutôt que c’est un poignard ou bien un couteau de géant. Sa taille pour les géants en fait une épée pour les humains ! dit-il satisfait de sa réflexion, qui n devait pas être fausse.
– Et bien prend la avec toi, tu l’utiliseras pour le tournoi ! Ce sera ta propre épée ! On ne voit rien ici, nous la regarderons ensemble à la lumière de l’auberge. Mais ne la montre pas à ton père…
– Oui, tu as raison, je vais la prendre avec moi, allons-y ! Descendons cette gigantesque tour !
Ils descendirent la tour beaucoup plus rapidement qu’ils ne l’avaient montée et arrivèrent assez vite dans la plaine, près de la citadelle éclairée. Baster regardait sa trouvaille dans tous les sens. En se dépêchant, ils rentrèrent dans la ville, ils passèrent dans la grande place, dans laquelle il y avait encore du monde malgré la nuit, et une fois arrivé dans la ruelle de l’auberge ils y entrèrent en espérant que leur père ne soit pas encore arrivé. Les deux garçons montèrent dans leur chambre.
– Ouf ! Heureusement que papa n’est pas encore rentré.
– Oui, on a eu de la chance, nous sommes quand même restés longtemps dans cette tour. Mais au moins on a trouvé quelque chose !
Julius et Baster admiraient le poignard des géants. Baster l’avait posé sur son lit et les deux amis la regardaient dans tous les sens.
– Et dire que ce n’est qu’un simple couteau pour les géants, dit Baster en riant, alors que pour nous les humains c’est une épée !
– Oui, c’est vrai répondit Julius en admirant les jolies décorations sur le manche de l’arme.
Après avoir regardé et testé rapidement l’épée dans la chambre comme un vaillant chevalier debout sur son lit, Baster la cacha en dessous. Par la suite, les deux garçons se mirent au lit en attendant que Mr Rink ne rentre.
– Demain est le jour tant attendu, dit Julius.
– Oui, je suis impatient de tester mon épée !
Ils restèrent dans la chambre à attendre la venue de leur père. Epuisés par leur folle journée, les deux garçons ne le virent même pas rentrer tard dans la nuit, ils s’étaient déjà endormis.

136