– Julius ! Baster ! Réveillez-vous !
Julius se leva de son lit en sursaut, les cheveux tout ébouriffés et dit à Baster qui dormait encore :
– Baster lève-toi, ta mère nous appelle, on va être en retard !
– Hum… laisse-moi dormir maman…
– Baster, c’est moi, Julius, il faut se lever pour partir à Doume ! dit-il en le secouant dans tous les sens.
Baster ouvrit les yeux sous sa couette et cria :
– Doume ! Vite Julius dépêche-toi on va être en retard !
Puis il sauta subitement hors de son lit et partit courir se laver. Julius laissa échapper un léger soupir en riant et suivit son ami pour aller se laver et s’habiller. Quand Julius avait terminé de se laver, Baster et son père l’attendait déjà dans la charrette. Il s’habilla en vitesse, prit son sac et courut les rejoindre. Une fois installé, Mr Rink fit démarrer la charrette, il été quatre heure du matin.
– Tu connais la route hein papa ?
– Oui bien sûr, j’ai étudié la carte hier soir pendant une heure entière avant d’aller dormir. Ne vous en faites pas. A propos, peux-tu me passer la carte de la région qui se trouve dans le sac de toile verte Julius s’il te plait ?
Julius alla au fond de la charrette et sortit d’un vieux sac une vielle carte toute chiffonnée et à moitié déchirée.
– Tenez monsieur Rink. dit Julius en tendant la carte au père de Baster.
– Merci Julius, mais je te les déjà répété plus de cent mille fois, tu peux m’appeler Marius !
Depuis que Julius et Marius se connaissent, Julius n’a jamais appelé Mr Rink par son prénom et ne la jamais tutoyé. Pourtant il le considérait comme son père, et Marius comme son propre fils.
– C’est vrai Julius, depuis le temps qu’on te le répète. Après tout, nous sommes frères ! lui dit Baster gaiement.
Suite à ces mots, Julius esquissa un sourire et prit enfin conscience de ça. Bien qu’ils ne fussent pas de véritable frère, Baster et lui, ils se comportaient comme tel et les gens des villages voisins n’en pensaient pas moins. Ils avaient une telle complicité ces deux-là, impossible de croire qu’ils n’étaient pas frère. Surtout que Rosmerta et Marius ne faisaient aucune différence entre Baster et lui. Il faisait partie de la famille. Etant privé de ses parents dès l’âge de 2 ans et du fait qu’il ne les a jamais connu, pour Julius c’était le plus beau des cadeaux.

– Oh ! Mais qu’est-ce donc ? s’écria Baster après une heure de trajet.
Julius, qui somnolé dans le fond de la charrette entre trois ou quatre sacs se réveilla en sursaut et demanda à Baster d’une voix endormi :
– Que se passe-t-il ? Un problème ? On est arrivés ? Déjà ?
– Non pas du tout Julius, regarde !
Julius se leva, sortit sa tête, les yeux encore endormis, de la toile qui servait de porte pour la charrette et s’écria tout comme Baster :
– Oh ! Mais… c’est… quoi ce truc ??
Devant eux se dressé une grande étendue d’eau, elle était noire…
– Vous voyez les enfants, ce lac est « Le lac de Tymère », le légendaire lac noir du pays de Lanance. La fierté touristique de notre région !
– Un lac ? Ça ? Impossible ! Il est noir papa !
– Oui, mais je viens de te le dire Baster, l’eau de ce lac est noir ! C’est pour ça qu’il est si connu !
Julius ne disait rien, il était émerveillé par ce paysage magnifique et hors-norme. Il ne le lâchait pas de yeux. En effet, dans ces plaines vertes de plusieurs centaines de kilomètres colorés de centaines de fleurs de toutes les couleurs se trouvé un énorme lac…noir. Le contraste entre l’endroit qui l’entoure et celui-ci donnait un paysage à couper le souffle. C’était grandiose !
– Mais papa, comment se fait-il qu’il soit noir et non bleu comme tous les autres lacs ? demanda Julius calmement, en formulant pour l’une des premières fois de sa vie le mot « papa ».
– Ca Julius, je n’en sais absolument rien, mais la légende raconte qu’il y a des milliers d’années un monstre vivait dans ce lac, il se nommait Ocolactus. Apparemment ce monstre était une immense pieuvre qui possédait au bout de chacune de ses tentacules une tête de dragon. Il était énorme. Le monstre semait la terreur dans toute la région : il inondait les cultures, brûlait les maisons, et mangeait les habitants. Plusieurs hommes et femmes, pleins de courage étaient partis défier le monstre, mais à chaque fois ils finirent dévorés. Mais un jour un vaillant chevalier partit défier le monstre. Après un combat de 7 jours dit-on, Tymère, le chevalier vainquît le monstre et la paix revînt dans la région. Mais tout ça, ce n’est qu’un conte pour enfant, une vieille légende. Il ne faut pas croire tout ce qu’on lit dans les livres.
– Ah, j’ai compris.
– Oui, mais tu ne nous as toujours pas raconté pourquoi le lac est noir, dit Baster.
– Attend, je n’ai pas fini. Pour vaincre le monstre, Tymère lui a fait boire un poison. Ce poison été un liquide noir, une vielle sorcière la créée exprès pour lui dit-on. A l’aube du septième jour, Tymère a déposé ce poison devant le lac pour soi-disant faire une offrande au monstre et accepter sa défaite et sa soumission à Ocolactus. Mais le monstre était naïf, il but le poison et il explosa ! Le poison qui s’était alors multiplié en quantité dans le ventre du monstre se propagea dans le lac. Celui-ci devint alors noir.
– Woaw ! S’exclamèrent les deux garçons. Mais c’est fantastique comme histoire ! dirent-ils plein d’admiration pour le héros.
– Bien sur ceci est une légende les enfants. Je vous le répète, ne croyait pas à ce genre d’histoire. Je doute qu’un tel monstre puisse exister.
– Oui mais comment expliquer que ce lac est devenu noir alors ? demanda Julius.
– Je ne sais pas, beaucoup de chercheurs ont étudié la question et aucuns d’eux n’a trouvé la solution à cette énigme. Si vous voulez mon avis, l’eau est noire à cause de la pollution, ou de quelque chose comme ça, expliqua le père Rink. Mais le pire dans tout ça, c’est qu’une bonne partie des chercheurs et des scientifiques qui ont étudié le lac sont décédés lors de leurs recherches et suites à leurs diverses expériences… C’est pour ça que le lac fut interdit de baignade et que je vous interdit formellement d’y aller un jour !
– Oh… Mais alors c’est peut-être vrai ! Ce lac serait vraiment empoisonné alors ! Et le monstre aurait vraiment existé dans ce cas !
– Peut être. Dans tous les cas c’est la seule explication à leur mort prématurée. Mais je continue de croire que c’est à cause de la pollution. Tout ce qu’on jette dans ce lac… berk… ça ne doit pas faire du bien à ceux qui y touchent…

Ils continuèrent leur route vers Doume, cinq heures plus tard le soleil commençât à se coucher. A ce moment ils n’étaient plus dans les grandes plaines du Sud mais le paysage devenait de plus en plus vallonné et la route était entourée d’un petit bois. Ils arrivèrent dans un petit village.
– Nous allons passer la nuit dans cette auberge les garçons, annonça Marius en la désignant du doigt.
– Quoi ? Cette niche ? Une auberge ? répondit Baster indigné.
– Cette niche en effet…
– Bah, ne t’en fait pas Baster, nous n’allons passer qu’une nuit dans cette auberge et demain nous repartons vers Doume ! s’exclama Julius.
– Et puis si tu n’es pas content tu peux toujours dormir dehors…
– Je veux bien ! Je préfère dormir dehors dans le froid plutôt que dans cette auberge minable…
– Oui mais…n’oublie pas que cette forêt est réputée pour être le plus grand foyer de loup blanc du continent… annonça Marius en esquissant un sourire et en espérant tirer profit de la naïveté de son fils pour lui faire entendre raison.
– Euh… tout compte fait, c’est vrai qu’il fait un peu froid dehors ce soir… hé hé, je viens avec vous quand même ! répondit Baster en les rejoignant à l’entrée.
L’auberge, comme le clamé Baster, était minable. On aurait dit un vieux donjon. La pièce principale formait un cercle, au centre se trouvé une grande table en bois, un vieil homme derrière dormait.
– Bonsoir, pourrions-nous avoir une chambre pour passer la nuit ? dit Mr Rink, après avoir avancé jusqu’au vieil homme.
– Il dort, dit Baster. HEHO ! Réveillez-vous !
– Hein ? Quoi ? Je suis là ! dit le vieil homme paniqué, qui venait de se réveiller en sursaut.
– Nous voudrions prendre une chambre pour trois personnes, répéta Marius.
– Oui, bien sûr, ce n’est pas la peine d’hurler comme ça ! Voilà la clef de la chambre 04, vous pouvez payer demain matin. Maintenant laissez-moi dormir. Bonne nuit !
Marius remercia l’homme et ils montèrent dans leur chambre.
– Pas très sympathique ce vieillard, mais bon, du moment qu’on puisse dormir tranquillement, c’est le principal.
Ils se couchèrent dans une petite chambre circulaire en pierre, les bruits de la forêt qui les berçaient…
Le matin, ils se réveillèrent de bonne heure, ils étaient a mis parcours de la capitale. Mais ils devaient encore traverser la petite chaîne de montagne qui coupait le pays en deux. Après s’être vite préparés, avoir pris un petit-déjeuner de « mauvais goût » comme le disait Baster, et après avoir payé la note au vieillard, ils reprirent la route.
– Bien dormis les garçons ?
– Oui, à merveille ! répondit Julius bien éveillé et déjà impatient d’arrivé alors qu’ils étaient à peine repartis.
– Tu parles ! Une vraie nuit blanche ! Pas possible de dormir dans cette baraque ! Je suis crevé ! se plaigna une fois de plus Baster.
Baster s’écroula dans le fond de la charrette et s’endormit peu après.
– Bah, il rattrapera son sommeil pendant le voyage, dit Mr Rink en gloussant.
– Oui c’est vrai. Mais Marius, où sommes-nous ?
– Nous traversons la citadelle de Qualoche. Une très belle ville, mais que nous n’avons pas le temps de visiter j’en suis désolé. C’est une vielle citadelle antique devenue une grande ville de commerce, c’est le centre commerciale du Royaume de Lanance tu sais. Cette citadelle se trouve au beau milieu du pays. Elle est à la fois proche des plaines, des montagnes, des quatre coins du pays quoi. Ça facilite grandement les échanges commerciaux mon garçon.
– Donc nous sommes environ à la moitié du chemin ?
Oui environ, nous avons passé la moitié. Doume ne se situe pas à l’extrême nord du pays. Mais il est vrai que pour des habitants du sud comme nous le voyage reste long. Nous devrions arriver ce soir. Nous passerons la nuit dans Doume et nous irons faire les inscriptions demain matin. Et ensuite j’irai à l’exposition des nouvelles inventions agricoles pour aller voter la meilleure invention.
– D’accord. Je suis impatient d’y être ! Le pays est vraiment très beau ! Je ne suis jamais sorti de la région et je trouve le voyage magnifique ! Ça vaut le détour ! affirma-t-il émerveillé. Toutes ces plaines parsemées de fleurs de milles couleurs, ces montagnes vertigineuses avec sa neige et ses roches magnifiques au loin, ces grands lacs bleues et celui de Tymère, ces marécages, ces grottes, ces citadelles, ces villages, tout !
– Oui, le royaume est vraiment magnifique, c’est vrai. Baster rate de merveilleux paysages en ce moment…
– Bah, ce n’est pas grave, il les verra au retour, après le concours, sauf si il gagne et qu’il devient un grand chevalier ! Je sais qu’il en rêve.
– Il peut gagner, cela sera difficile certes, parce que de nombreux jeunes vont participer et certains doivent être vraiment très doués mais il le peut. J’en suis sure. Mais n’oublie pas que toi aussi tu participes et que tu peux gagner également. Toi et Baster avez le même niveau de combat.
– Oui, cela sera difficile mais c’est tellement motivant que je pense que rien ne pourra m’arrêté… et Baster non plus !
– Holà ! Mais qu’est-ce donc ? coupa Mr Rink en freinant brusquement.
– Quoi ? Que se passe-t-il ? demanda Julius surpris également.
– Ce tremblement, tu n’as rien entendue ?
– Moi ? Non rien.
Un tremblement de terre resurgit ce qui réveilla Baster.
– Qu’est-ce que vous faites la ? On ne peut pas dormir tranquille ?
– Ce n’est pas nous Baster ! cria son père.
En effet, ils étaient en train de traverser une route entourée d’un massif de volcan. Ils crachés des nuages de fumer et se sont de petites explosions qui étaient en train de créer ces petits tremblements de terres.
– Hum, nous devons nous dépêcher, ce n’est pas très dangereux mais ce n’est pas non plus très rassurant. De plus, j’ai peur que les chevaux ne paniques. Dépêchons-nous un peu si nous ne voulons pas finir cramés par cette famille de volcans hargneux ! Les chevaux hennirent et d’un coup, un des volcans commençât à cracher un grand nuage de fumée. Un nouveau tremblement se fit.
Les chevaux galopèrent, la charrette tremblait et Julius et Baster tentèrent de s’accrochés pour rester à l’intérieur de la charrette tandis que Mr Rink essayait tant bien que mal de contrôler les chevaux pour les maintenir au centre du chemin de terre qu’ils étaient en train de parcourir.
– Attention ! cria Baster en montrant du doigt un énorme rocher se dressant devant eux. Mr Rink détourna la trajectoire de la charrette in extremis tandis qu’une pluie de petits cailloux commençait à tomber et perça la toile de la charrette.
– Je fais ce que je peux ! hurla Mr Rink énervé.
Les chevaux galopèrent, un nuage de cendres et des grosses pierres roulantes les suivaient. Les deux enfants s’accrochaient dans le fond de la charrette et regardait Marius en train de conduire. Ils étaient paniqués et bousculés dans tous les sens. Baster trouvait même ça drôle… et cria :
– Va-y papa ! Tu vas les avoir ces volcans !! Youhou !
Julius ria et éclata de rire quand Baster tomba en arrière après que la charrette ait passé un talus. Marius contrôlait toujours difficilement la situation et les tremblements se calmaient peu à peu derrière eux, les chevaux avec.
Après cinq bonnes minutes de mouvements incessants et de cris de peur (et d’excitation pour certain !), ils sortirent du massif et continuèrent leur route vers Doume. Cette fois-ci ils allaient traverser de petites collines. La verdure se refaisait de plus en plus présente et ils allaient ensuite arriver de nouveaux dans des plaines.
– Ouf ! Tout est fini.
– Oui, on ne devrait plus avoir de problème à présent, dans deux heures nous devrions arriver à notre destination, commenta le père des garçons.
– Et ben enfin ! dit Baster. Je commençais à trouver le temps long !
– Le temps long ? Avec tout ce que nous avons vue et subit ? C’était trop cool ! répondit Julius.
– Oui, mais à part ça… dit Baster déçu que les tremblements de terres n’eussent pas durés plus longtemps.
– A part ça, tu as dormis pendant presque tous le voyage, répondit Mr Rink qui n’avaient pas du tout apprécié le dernier évènement.
Sur ces mots Baster ne sut pas quoi répondre. Peu après la nuit tomba de nouveau. Les garçons partirent dormir dans le fond de la charrette, Mr Rink continuait de guider les chevaux jusque la capitale.

Deux heures plus tard…

– Les garçons, réveillez-vous.
– Hein ? Quoi ? On est arrivés ?
– Oui Baster… nous sommes à Doume !
Les garçons sortirent de la toile et virent devant eux une immense citadelle complètement illuminés dans la nuit.
– Wooooaw… c’est magnifique… dirent en même temps les deux garçons bouche baie.
Ils ne lâchaient pas la citadelle des yeux, tout comme Marius d’ailleurs. Puis ils arrivèrent devant l’entrée : une immense porte de bois entourée de pierres blanches magnifiquement et minutieusement sculptées. Ils déchargèrent la charrette et Mr Rink alla la garer un peu plus loin hors de la ville. Il était interdit de garer des véhicules dans Doume. Puis, quand leur père revint à pied, ils entrèrent dans la capitale, encore plus impatient que jamais.
Peu après, ils arrivèrent dans une petite ruelle de la ville. La rue en pavés ne faisait pas plus de deux mètres de large, c’est pour cela que Mr Rink dut garer la charrette à l’entrée de la citadelle, des maisons en pierre se dressés autour d’eux. La nuit, la ville était éclairée par toutes les lumières des fenêtres, des restaurants et des petites fêtes des habitants ici et là. C’était magnifique. Mais ce que tout le monde admiraient la nuit, c’était la grande tour située sur la colline-est juste à côté de la citadelle. C’est une ancienne tour de garde fabriquée par les géants, à l’époque où ils étaient installés sur le territoire, bien avant la construction de la ville. Elle mesurait plus de 800 mètres de haut et était éclairées par des milliers de torches du bas jusqu’à son sommet. Une fois encore, ils avaient droit à un paysage grandiose et impressionnant.
– Woaw ! s’exclama Baster. Papa, Julius, regardez !!
– Oui Baster, c’est magnifique. Je sens que notre séjour à Doume sera inoubliable ! Je suis si heureux d’y être.
– Faîtes moins de bruits les garçons, il est onze heures du soir, vous allez réveiller les gens de la ville.
– D’accord, répondirent Julius et Baster en même temps.
– Nous allons dormir dans cette auberge, annonça Mr Rink en la désignant du doigt.
– Une auberge ? Encore ? J’espère qu’elle sera mieux que celle d’hier soir ! Et puis je ne suis pas fatigué ! J’ai dormis pendant tout le voyage ! cria Baster une nouvelle fois.
– Chut Baster ! Fais moins de bruit voyons ! conseilla Julius en chuchotant.
– Ne t’en fais pas mon garçon, cette auberge est mieux que celle d’hier soir, nous sommes dans la capitale voyons ! Et puis ce n’est que pour une nuit. Prenez vos bagages et allons-y et en silence s’il vous plait, dit Mr Rink aux deux jeunes hommes.
Ils entrèrent. L’auberge de Doume était en effet beaucoup plus belle que celle du village dans lequel ils étaient passés la nuit dernière en pleine forêt. A peine passés la porte, la chaleur humaine et conviviale de l’auberge les envahit. Ils se trouvaient dans une grande salle en bois avec plein de gens venus des quatre coins du pays (on les reconnaissait à leurs vêtements traditionnels), l’odeur de la soupe aux potirons envahissait la salle, dans le coin droit de l’entrée se trouvait un guichet pour prendre les chambres et au fond de la pièce, derrière les tables pleines où les gens jouaient et mangeaient se trouvait un escalier qui permettait de monter aux chambres.
– Bonjours mademoiselle, je voudrais prendre une chambre pour trois personnes s’il vous plait, demanda Mr Rink à la jeune femme qui tenait le comptoir.
– Oui, bien sûr, il ne nous reste plus qu’une seule chambre de trois. Vous avez de la chance ! Voici la clef de la chambre 302.
Mr Rink paya immédiatement la dame cette fois-ci (ils étaient dans la capitale voyons !) et ils montèrent dans leur chambre. A peine après avoir ouvert la porte, Baster courra dans la chambre et s’écroula sur le lit après un petit saut acrobatique.
– C’est super ici ! On va bien dormir je le sens ! N’est-ce pas Julius ? … Julius ?
Julius dormait déjà. À peine arrivé dans la chambre il s’était écroulé sur le lit au fond de la pièce laissant ses bagages à côté.
– Baster fait moins de bruit et laisse le dormir désormais, il est très fatigué. Et moi aussi d’ailleurs.
– Oui excuse-moi papa, dit-il confus. Désolé.
– Ce n’est pas grave. Demain nous nous lèverons à 8 heures pour aller vous inscrire au tournoi, ensuite je partirais voter pour l’invention agricole, vous pourrez visiter la ville pendant ce temps. Tu vas voir Baster, c’est très joli. Pour le moment, allons-nous coucher. Nous avons eu deux grosses journées et ce fut un long et éprouvant voyage. Nous devons récupérer de l’énergie pour demain, qui promet être une journée riche en action et en émotion !
– D’accord, ça va être génial ! Je suis trop impatient d’y être ! répéta-t-il pour la millième fois de la journée.
– Oui, mais en attendant il faut dormir. Bonne nuit mon fils.
– Bonne nuit papa.
Peu de temps après, Baster s’endormit dans le lit à côté de celui de Julius. Marius prit la chambre qui contenait la salle de bain ainsi que les toilettes et fit de même juste après.
Demain allait être un grand jour pour eux…

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