Le grand jour est arrivé ! Nous sommes le vendredi 16 septembre au matin, le jour que tous les habitants du royaume attendent : L’anniversaire des 12 ans de sacre de la reine. Les fêtes seront au rendez-vous partout dans le pays et surtout dans la capitale. Mais ce sont plus particulièrement les enfants qui attendaient avec impatience ce jour mémorable, car pour la plupart d’entre eux, ils participeront soit au tournoi de la capitale. Ils feront soit le concours d’épéiste pour les jeunes garçons soit le concours de broderie pour les filles. Il est peine huit heures et la ville commence à s’animer fortement et joyeusement. Pendant ce temps-là dans l’auberge :
– Réveillez-vous les enfants ! C’est le grand jour ! dit Monsieur Rink en enlevant les couvertures qui couvraient les deux garçons.
Les deux garçons se levèrent en même temps et coururent tous les deux vers la salle de bain pour se débarbouiller en vitesse. Puis, ils préparèrent leurs affaires dans un grand sac commun. Baster avait caché le couteau des géants sous quelques vêtements dans le sac, loin des yeux de son père. Et puis ils partirent le plus vite possible de l’auberge toujours avec autant de motivation et de bonheur en eux. Ils ne s’étaient jamais levés aussi facilement de leur lit le matin et ils n’avaient jamais été aussi pressés d’arriver quelque part. Sauf peut-être la veille, le jour où ils partirent vers Doume.
– Du calme les garçons, nous avons le temps, dit le père de Baster qui marché tranquillement à côté d’eux.
Ils sortirent tous les trois de la citadelle par la grande porte Ouest, après avoir traversé la grande place circulaire, déjà très animé, et quelques rues et ruelles plus ou moins bruyante. Toute la ville était en train d’être décoré, encore, et l’extérieur aussi. La plaine ouest était très grande, Baster et Julius la reconnaissait car ils l’avaient déjà observé depuis le haut de la tour des géants. Mais là ils la voyaient encore mieux car il ne fait pas nuit et ils y été à l’intérieur ! On pouvait voir à cent mètre une grande fontaine dans l’immensité verte de l’herbe de la plaine vallonnée. Ils décidèrent de s’y rendre à pied. Quand ils arrivèrent à la fontaine, on pouvait voir derrière trois énormes tentes, qui devaient probablement servir à entretenir les armures et les épées, ou bien d’autres trucs surement utiles se disaient-ils. Ils marchèrent dans la zone du tournoi, et ils virent derrière les tentes trois petites arènes circulaire d’environ six mètres de diamètres chacune. C’est ici que devraient certainement se dérouler les combats. Autour de chacune d’entre-elles étaient disposés des bancs pour les spectateurs. Après quelques minutes à vagabonder dans la zone du tournoi, sous le soleil éclatant, un homme les aborda et les invita à se préparer dans les tentes, il précisa bien que les premiers arrivés seraient les premiers servis ! Julius et Baster laissèrent Monsieur Rink sur place et l’homme les accompagna dans l’une des trois tentes. En entrant dans la tente, les deux garçons virent qu’ils étaient parmi les premiers à être arrivé.
– Prenez ce que vous désirez, ne vous en fait pas, il y aura assez d’armures et d’armes pour tout le monde.
– Merci, répondirent les deux garçons en même temps, l’homme partit.
– Nous y sommes enfin, dit baster à Julius en posant l’énorme sac contenant l’épée sur le sol d’herbes mortes.
– Oui, mais viens, le monde arrive, nous discuterons après. Pour l’instant, allons-nous préparer.
Ils allèrent tous les deux s’assirent sur l’un des nombreux bancs dans l’énorme tente et mirent des vêtements plus vieux que ceux qu’ils portaient, en prenant soin de les ranger dans le sac. Puis, ils choisirent leurs armes dans un énorme bac faisant la moitié de la tente et contenant toutes sortes et tailles d’épée. Julius en pris une après en avoir regardé plusieurs autres.
– Celle la me convient. dit-il en la magnant dans la tente.
– Oui, elle à l’aire bien, moi j’en ai déjà une, répondit Baster en sortant l’épée qu’il avait trouvée dans le tour.
Ils partirent ensuite voir le bac opposé dans lequel se trouvé une centaine d’armure de toute tailles et de toutes sortes, pendant ce temps-là, d’autres jeunes arrivaient toujours.
– Celle-là est à ma taille, je vais la garder dit Baster, qui en cherché une depuis dix minutes maintenant.
Il l’avait à peine trouvé que Julius avait déjà fini d’enfiler la sienne.
– Il fait chaud là-dedans, dit-il en soupirant. J’espère qu’on n’attendra pas trop avant le début du concours, je vais étouffer !
Une fois leurs armures enfilées correctement et leurs armes à la main, ils s’assirent sur leur banc en attendant. Peu de temps après, tous les garçons furent près aussi et s’assirent calmement. Ils ne se disaient rien. Seuls ceux qui se connaissaient parlaient entre eux. Peu après, un homme arriva et leur dit :
– Bonjour les amis ! Vous allez bien ?
Tous les concurrents répondirent d’un grand « oui » commun.
– Le tournoi va bientôt commencer, je vais rester à l’entrée de la tente et je vais annoncer les différents matchs. Mais avant, il faut que je vous rappelle certains points important de ce tournoi. Les règles du jeu. Car même si vous avez de vraies armes et de vraies armures, c’est avant tout une fête, je vous rappelle que c’est gratuit. Battez-vous donc pour de vraie mais je ne veux aucun mort ou même de blessés ! Si c’est le cas, le responsable sera directement puni d’une amande très lourde, il aura des ennuis avec la justice et sera évidemment éliminé du jeu.
– Comment on gagne le match alors ? demanda un jeune garçon très baraqué assis sur le banc à côté de celui de Baster et Julius.
– On le gagne par épuisement, par sortie de zone ou par abandon. Je m’explique : Par épuisement signifie que votre adversaire ne se relève pas après un laps de temps de dix secondes, après tous les coups qu’il a reçus sur son armure. Par « sortit de zone » signifie qu’il est sorti de la zone de combat, si le joueur est hors de la zone, il a perdu. Et par abandon signifie que vous ne jouez plus car vous avez déclaré forfait pendant le match. De plus, je rappelle qu’il est strictement interdit de frapper au-dessus des épaules. Ce qui signifie bien sûr : aucun coup à la tête ! Vous avez tous compris ?
Tous les garçons répondirent d’un grand « OUI » commun et le jeune homme annonça alors le premier match en appelant les deux premiers garçons.
Il appela chaque garçon par son nom et son prénom avant le début de chaque match, et dès qu’un combat se terminait, ils complétèrent, lui et d’autres hommes, le tableau des scores. Soudain, après quatre ou cinq match de disputés, l’homme préposé à la notation des scores cria un nom :
– Baster Rink !
– C’est moi ! répondit Baster en se levant du banc sur lequel il était assis.
– Votre combat va commencer mon garçon, je vous laisse rejoindre votre adversaire dans l’arène numéro trois.
Chaque adversaire venait d’une tente différente. On ne savait donc pas à l’avance sur quel type d’adversaire on allait tomber. Grand, petit, gros, baraqué, etc… c’était la surprise. Baster se leva, pris son épée, et regarda Julius.
– Bonne chance et surtout amuse toi bien, lui dit Julius.
– Merci, lui répondit-il, j’espère que je ne vais pas tomber sur un gars plus fort que moi dès le premier tour.
Puis il prit son épée et sortit de la tente, en jetant un dernier coup d’œil confiant vers son ami.
Dehors, il régnait une atmosphère de fête. Sous le soleil éclatant, les gens s’amusaient entre eux, en jouant à des jeux de plein-airs dans les plaines, ils écoutaient la musique jouée par les musiciens, bavardaient, dansaient ou encore regardaient les combats qui avaient lieu dans les trois petites arènes. « Les tournois des filles dans la plaine Est doit être un peu plus calme » imagina Baster en marchant vers l’arène numéro 3. Baster s’approcha de la troisième arène, épée à la main. Il vit son père qui attendait au bord de celle-ci, au premier rang, pour le regarder combattre. Il vit également que son adversaire l’attendait déjà dans l’arène. Baster se dépêcha donc d’entrer dans la zone de combat. Le duel pouvait désormais commencer.
Pendant ce temps, dans la tente, Julius attendait, en silence, de savoir si Baster avait gagné son combat. Mais ce qu’il attendait surtout, c’était l’appel de son nom pour qu’il puisse aller combattre. Les minutes se passaient, et dans la tente, les garçons entraient et sortaient, mais Julius ne voyait toujours pas son ami revenir et personne n’avait encore crié son nom. Il se demandait tout bas : « Quand est-ce que Baster va revenir ? », « Quand est-ce que je vais combattre ? », « Qui vais-je affronter ? ». Puis, ce n’est seulement qu’après avoir attendu une vingtaine de minutes que Julius vit Baster revenir. Le temps lui avait paru beaucoup plus long. Dès que Baster entra dans la tente, Julius su directement qu’il avait gagné son match. En effet, Baster était revenu avec un large sourire jusqu’aux oreilles et tout excité. Après l’avoir vu, avec ce sourire, et visiblement toujours en forme, il n’y avait aucun doute sur ça, Baster avait remporté son combat beaucoup plus facilement qu’il ne l’avait envisagé.
– Alors, comment ça s’est passé ? demanda Julius intéressé.
– J’ai gagné ! répondit Baster fièrement.
– Tu es donc qualifié pour le prochain tour, c’est super ! félicita Julius très heureux pour son ami.
– Oui, je suis très heureux, et toi tu as combattu pendant que je n’étais pas là ?
– Non, répondit Julius avec lassitude. Personne ne m’a encore appelé !
– Baaah ne t’en fais pas pour ça. Ca va arriver. Il ne reste plus beaucoup de combats à disputer.
– J’espère, parce que la, je commence vraiment à m’impatienter !
C’est sur ces mots que Julius entendit l’homme crier son nom : « Julius Rink ». Julius se leva d’un bond et alla vers la sortie de la tente. Comme pour le combat de Baster, les deux amis se regardèrent confiant. Puis Julius disparu des yeux de Baster qui devait attendre avant de jouer son deuxième combat.
– Tu vas combattre dans l’arène numéro 2, lui dit l’homme.
Puis, sans rien dire, Julius se dirigea vers la deuxième arène. L’atmosphère de fête autour de lui, lui faisait un peu évacuer son léger stress. « Après tout, c’est normal que je sois stressé » se disait-il, c’est mon premier vrai combat. Jusque-là le jeune garçon ne s’était battu qu’avec son ami Baster, et personne n’était là pour les regarder.
En arrivant dans l’arène numéro 2, Julius attendit. Son adversaire du premier tour n’était pas encore arrivé. Puis, il le vit approché au loin. Ce garçon n’avait, à première vue, pas l’air d’être plus fort que lui. Il était petit et svelte mais sait-on jamais…
Une fois l’autre garçon rentré dans la zone de combat, la cloche annonçant le début d’un combat retentit. Les deux combattant se saluèrent et engagèrent le duel. Julius avait réfléchit à une tactique pendant qu’il attendait dans la tente, et s’était promis de l’utiliser dès le premier combat pour savoir si elle fonctionnait. Il se devait pour cela d’attaquer le premier, pour montrer que c’est lui qui domine le combat et intimider l’adversaire. Ensuite, il avancerait à chaque coup porté à l’adversaire, pour que celui-ci ne puisse pas reprendre les rênes du duel. Et pour finir, il porterait un grand coup d’épée dans le torse de l’adversaire pour le sortir de la zone de combat.
CLAC ! Julius venait de frapper dans le ventre de son adversaire dès que la cloche eu sonnée. Celui-ci fut assez surpris et recula d’un bond. La tactique de Julius avait l’air de plutôt bien fonctionner, du moins pour le début. Julius avança pour se rapprocher de l’autre combattant et frappa un grand coup verticale, mais celui-ci, avec de bon réflexe, le stoppa et coupa Julius dans son élan, qui trembla légèrement sous le choc. Julius ne voulait pas que l’autre garçon prenne le dessus tout de suite et voulait au moins le fatiguer avant ça. C’est donc par une étonnante rapidité qu’il ré avança plus vite que l’éclair vers l’autre duelliste et, toujours en courant, donna un coup dans les cuisses. Celui-ci tomba et perdit son épée des mains. Julius n’allait pas laisser filer une telle opportunité ! Quand son adversaire se leva et tenta de récupérer son arme, Julius lui bloqua le passage et lui donna un coup horizontal dans le torse de son adversaire. Le bruit de l’armure cognant à l’épée fut très grave et résonna si fort qu’une partie du public grimaça et se boucha les oreilles. Suite à ce coup puissant, le garçon, ne pouvant pas rattraper son épée, recula une nouvelle fois et tomba hors de la zone de combat. La cloche sonna une deuxième fois, cela signifiait la fin du duel. Julius avait gagné son premier combat assez facilement et avait ainsi validé son billet pour le deuxième tour de la compétition.
– Bravo à toi, tu étais largement au-dessus de moi aujourd’hui, lui dit le garçon sans regret, et en lui serrant la main après s’être relevé.
– Merci, répondit Julius en cachant son immense satisfaction. Tu as très bien combattu aussi. Et j’espère que tu gagneras ton prochain tournoi. Encore félicitation, c’était un beau duel.
Après s’être serré la main, les deux garçons retournèrent chacun dans leur tente respective, sous les applaudissements du petit public. Julius était heureux, sa tactique avait parfaitement fonctionné et le combat fut plus facile que prévu. Il était d’ailleurs lui-même étonné que sa technique ait fonctionné aussi admirablement. Il était pressé de rentrer dans la tente pour annoncer la nouvelle à Baster, mais en rentrant dans celle-ci il vit que Baster n’était plus là. « Il doit être surement en train de disputer son deuxième combat » se disait-il. Julius s’assit alors sur le banc et attendit de nouveau. Cela lui permit de se reposer car le combat ne fut certes pas long mais il fut assez éprouvant physiquement.
Julius fut appelé à disputer son deuxième duel avant que Baster ne revienne.
– Il doit peut être avoir plus de mal cette fois-ci, se disait Julius, mais ce n’est pas grave, il gagnera, j’en suis certain.
Quelques minutes plus tard, Julius avait remporté son deuxième combat aussi facilement que le premier. D’ailleurs Baster n’était rentré que quelques minutes avant lui dans la tente, visiblement très essoufflé. Mais Julius fut très heureux de voir son ami à nouveau dans la tente; cela signifiait qu’il avait remporté son match et qu’il allait disputer le tour suivant. Leur aventure continuait.
– Et bien, tu as finalement gagné Baster !! dit Julius à son ami, à peine qu’ils se fussent vu.
– Oui, répondit l’autre, ce fut très éprouvant. J’ai affronté un gars qui avait 3 ans de plus que moi. Il était grand et mobil. Mais j’ai réussi à m’en sortir ! affirma-t-il soulagé mais moins confiant qu’après son premier match. Et toi, tu as gagné ton deuxième tour ? S’intéressa Baster.
– Oui, j’ai gagné. Je t’ai aperçu rapidement en train de te battre en sortant de la tente, juste avant de commencer le mien.
– L’adversaire était coriace, mais je l’ai finalement vaincu ! répondit Baster avec entrain.
– Je suis content pour toi ! Maintenant il faut que nous nous reposions. Nos prochains matchs vont bientôt débuter et tu es encore essoufflé.
Baster et Julius passèrent avec succès leurs prochains matchs. Ils avaient toujours autant de plaisir à se retrouver dans la tente à chacun de leur retour. Car cela signifiait qu’ils s’approchaient de plus en plus de la finale, qu’ils continuaient ensemble et qu’ils faisaient partie des meilleurs. Plusieurs heures après, ils n’étaient plus que six dans leur tente. Baster et Julius grignotaient et buvaient un petit encas quand ils furent appelés en même temps pour disputer leurs duels suivant. Ils se levèrent et marchèrent ensemble jusqu’à l’homme près de l’entrée de la tente.
– Dans quelles arènes devons-nous effectuer nos deux combats ? demandèrent les deux amis à l’homme.
– Vous n’allez effectuer qu’un seul match puisque vous êtes adversaires ! dit l’homme d’un air enthousiaste.
Suite à ces mots, Julius et Baster se regardèrent très surpris et visiblement très déçu. Ils n’avaient pas pensés une seconde qu’ils pourraient se rencontrer lors d’un match, cela ne leur été même pas venu à l’esprit. Ils ne voulaient pas se battre l’un contre l’autre, non pas par simple amitié car ils s’entrainaient ensemble dans la grange de leur père et se frappaient forcement dessus. Mais surtout parce que l’un d’entre aux allait être éliminé du tournoi suite à ce combat. Ainsi, c’était l’autre lui briserait tout rêve de gagner…
– Ne faites pas cette tête la ! Ce n’est qu’un jeu, le but est de s’amuser, dit l’homme pour rassurer les deux garçons.
Et il n’avait pas tort, le but de ce tournoi était de s’amuser, c’était un jour de fête après tout.
– Et puis, je vous ai vu combattre tous les deux, tout à l’heure. Cela promet d’être un très beau combat à regarder, vous êtes vraiment très doués. Vous allez avoir beaucoup de spectateurs et ça ne m’étonnerait pas que l’un d’entre vous aille jusqu’en finale, c’est moi qui vous le dit !
Les paroles de l’homme avaient un peu rassuré les deux amis. Ils se dirigèrent alors vers l’arène numéro 1, la seule étant entouré de petits gradins.
– Tu as entendu ça Julius, selon cet homme nous sommes tous les deux de très bon épéistes et l’un de nous peut aller en finale si il gagne ce match. Je te souhaite bon courage mon ami, dit Baster d’un air joyeux et maintenant rassuré. Pas de cadeau d’accord ?
– Pas de cadeau oui. Cela va être un beau match j’en suis certain, conclue Julius.
Les deux amis se souriaient et entrèrent dans l’arène. On pouvait apercevoir Monsieur Rink, dans les gradins qui commençaient à bien se remplir. Pendant que les spectateurs arrivaient, ils se préparèrent et se postèrent sur le rond central. Les deux adversaires ne cessaient de se regarder. Dorénavant ils étaient heureux de s’affronter, ils n’avaient plus peur. La cloche sonna, le combat pouvait commencer !
Quelques secondes juste après que la cloche eue sonnée aucun des deux combattants n’osa bouger. Ils se regardaient, ils se souriaient légèrement. Puis c’est Julius qui s’avança le premier vers son ami. Après tout ils étaient là pour se battre. Et même si c’était son ami, son frère, qui était en face de lui, Julius allait tout faire pour gagner. Visiblement Baster aussi, puisque c’est lui qui donna le premier coup ! Julius s’était avancé, épée à la main mais Baster fut plus rapide pour frapper et donna un coup d’estoc dans l’armure de son ami. Julius recula. La tâche n’allait pas être simple, Baster était un fier combattant. Et ils se connaissaient par cœur ! Julius tenta de tourner autour de son adversaire pour le prendre de dos ou de côté, mais Baster faisait tout pour rester face à lui. Baster était beaucoup moins mobil, mais il tentait de petites attaques pour déstabiliser son attaquant. Julius attaquait, mais il se heurtait à chaque fois à l’épée de son ami, qui était un excellent défenseur. Les deux amis étaient en train de se neutraliser. Soudain, Baster ré avança de suite et tenta un coup latérale assez bas mais Julius le bloqua avec la lame de son épée et tout de suite après il dégagea l’épée de Baster dans le vide. Baster était désarmé, Julius pouvais déjà en finir. Mais il ne voulait pas gagner comme ça, il regarda son ami désarmé et lui fit signe de reprendre son arme. La foule, enchanté de pouvoir observé un combat plus long applaudit ce geste très fairplay. Baster repris son épée. Et Julius repartit de suite à l’attaque. Mais Baster était prévenu, il devait se mettre plus sur ses gardes s’il voulait remporter le match, il devait être plus offensif. Julius frappa un grand coup vertical vers l’épaule gauche de son ami mais Baster bloqua très rapidement cette attaque et avança pour faire reculer son ami. Il donna ensuite un coup dans les jambes pour tenter de le faire tomber, Julius sauta pour esquiver l’attaque et frappa Baster dans la côte gauche. Celui-ci dévia légèrement vers la droite mais se remis très vite en équilibre. Il ré attaqua de suite en redonnant un coup d’estoc à Julius qui recula d’un bon mètre. Baster était désormais plus agressif. Le combat allait être long, ce qui plaisait à la foule car le spectacle et le suspense étaient au rendez-vous. Quelques quinzaines de minutes après, les deux épéistes n’arrivaient toujours pas à en découdre. « Mais c’est une finale avant l’heure ! » hurla le commentateur du match, « Quel spectacle mes amis, mais quel spectacle ! ». Il y avait un commentateur pour les demies finales et la finale. La foule criait et supportait les deux garçons qui commençaient à beaucoup se fatiguer. En effet, depuis quelques instants les coups se faisait plus mollement et les esquives plus rares. Après un dernier coup demandant beaucoup d’énergie et de vivacité de la part de Julius mais repoussé par Baster d’un fier coup d’épée horizontale, les deux amis s’éloignèrent et se regardèrent très essoufflés et transpirant tous les deux. « Mais que ce passe-t-il ?! On dirait que nos deux gaillards n’arrivent pas à en découdre ! Serait-ce bientôt la fin ?! » commenta vivement le commentateur du match. « Je vous rappelle chers spectateurs que le gagnant de ce match accèdera à la finale et croyez moi : Celui qui affrontera l’un de ces deux gaillards aura la tâche très difficile ! » poursuivit-il avec enthousiasme. Suite à ces mots la foule hurla un peu plus fort pour encourager les deux garçons qui reprenaient chacun leur souffle. Ils faisaient totalement abstraction de ce qu’il se passait autour d’eux et ne se déconcentraient pas d’un pouce. Après cela, c’est Baster qui s’avança, il frappa son ami dans les jambes mais cette fois-ci Julius tomba, étant à la merci de Baster qui pointait son épée sur le visage de son ami. Mais comme lui redonnant la pareille, il lui fit signe de se relever. Désormais ils étaient quit et n’avaient plus aucune raison de se faire de cadeaux. La foule en admiration applaudit de nouveau et le match continua. Mais celui-ci allait bientôt toucher à sa fin, puisque c’est Julius qui réattaqua juste après s’être relevé, il toucha Baster au poignet ce qui le fit trembler un peu et faillit lâcher son épée. Mais celui-ci se remit vite de cette attaque et recula pour préparer sa contre-offensive. Mais d’un coup Julius couru vers Baster épée à la main, et sans que Baster n’ait le temps de réagir, à cause de la fatigue notamment, il se vit tomber sur le dos un mètre plus loin son épée hors du cercle de combat. Julius avait là porté son dernier coup, Baster était à terre et désarmé, Julius avait gagné le match et filait droit en finale…
« Et c’est une victoire pour Julius ! » criait le commentateur du match pendant que la foule ne cessait d’applaudir. Pendant ce temps, Julius alla vers Baster et lui tandis la main pour se relever.
– C’était un combat admirable, lui dit-il en lui serrant la main. L’un des meilleurs que nous ayons fait.
– Oui, un grand match. Je suis content pour toi Julius, tu as été plus fort que moi vers la fin et c’est ce qui m’a couté la victoire. Je suis content que l’un de nous deux ailles en finale. J’espère que tu vas gagner.
Les deux garçons rentrèrent ensuite dans la tente pour se changer. Ils n’y avaient plus qu’eux deux. Baster remit ses habits de Naal et Julius resta vêtu de sa lourde armure. Ils entendaient au loin le commentateur qui commentait la seconde demi-finale. Baster resta dans la tente avec Julius jusqu’à ce que le deuxième finaliste entre dans la tente pour se reposer. Quand celui-ci entra très fatigué, il salua les deux garçons. Et Baster, après avoir encouragé une dernière fois son ami, sortit ensuite de la tente. Julius était désormais seul en face de son adversaire en finale. Ils ne parlaient pas et se regardaient à peine pour pouvoir analyser la force potentielle de chacun. Julius attendait, il se reposait, il marcha un peu pour se dégourdir les jambes, il but, mangea un peu. Il faisait tout pour récupérer son énergie, qu’il avait perdu suite au combat qu’il venait de faire, le plus vite possible et ainsi être au maximum en forme pour quand l’homme au tableau des scores leurs dise d’aller se rendre dans l’arène et débuter la finale tant attendu par le public.
Pendant ce temps Baster se rendait vers l’arène numéro une, là où son père l’attendait. Il faisait toujours aussi beau et Baster était heureux de pouvoir enfin se reposer. Même si la défaite lui a fait un coup au moral, il était content que ce soit Julius qui soit en finale. Sur le chemin, quelques personnes l’applaudissaient pour son match perdu en demi-finale. A chaque fois Baster était surpris et un peu gêné car il avait perdu le match et ne savait trop que dire à ses admirateurs. Cela le rendait néanmoins heureux. Quand il arriva dans l’arène numéro 1, celle-ci était déjà presque pleine. Il repéra son père assit quelques gradins plus haut qui lui avait réservé une place juste à côté de lui. Quand Baster s’installa prés de son père, celui-ci le félicita pour son match contre Julius.
– Je suis très fier de toi mon fils, tu as combattu admirablement, et je suis également très heureux que vous êtes allé si loin dans le tournoi. Bravo. Il ne nous reste plus qu’à encourager Julius maintenant.
– Il va gagner, c’est certain.
– Ne soit pas trop confiant, il doit être exténué après les efforts qu’il a fourni pour te battre, mais j’y crois aussi ! Il a le potentiel pour remporter le tournoi !
– Julius est très fort, il se bâtera jusqu’au dernier moment et va gagner, dit Baster convaincu.
– Au fait, tu as faim ? J’ai ici quelques sandwichs.
– Oh oui merci papa ! Je suis affamé !
Sur ces mots, le commentateur fit son entré au milieu de l’arène. « Mesdames, mesdemoiselles, messieurs ! Il est bientôt l’heure de la grande finale tant attendu par tout le monde ! ». La foule se mit à crier de joie dans tous les sens et le commentateur poursuivit : « Dans quelques instant feront leur entrée dans cette arène les deux finalistes ! ». La foule criait de plus en plus fort. Des banderoles confectionnées par quelques spectateurs ressortaient de la foule et flottaient au vent. C’était très coloré et très visible. Baster pensa qu’il aurait dû en confectionner une pour supporter Julius. « Veuillez dès maintenant accueillir Justin Bridner qui nous vient de Cadinarlock, dans le Nord du pays ! ». Quand celui-ci entra dans l’arène la foule l’acclama en sifflant et en criant dans tous les sens. Justin se posta à côté du présentateur qui ne cessait de sourire et de crier. Celui-ci poursuivit : « Et dès maintenant veuillez accueillir le second finaliste, Julius Rink qui nous vient de Naal dans le Sud-ouest ! ». Quand Julius fit son entrée dans la zone de combat, la foule se leva et l’acclama si fort que l’on ne pouvait rien entendre d’autre que les clappements de mains, les sifflets, les cris, les coups de pieds sur le sol des spectateurs. Baster et Marius criaient plus fort que tout le monde. Visiblement le public avait adoré suivre son combat en demi-finale contre son ami, qui à cet instant, le regardait dans les gradins et le supportait de toutes ses forces. Quand la foule se calma et que la majorité du public fut enfin assit, le présentateur serra la main des deux combattants et se retira à l’extérieur de l’arène pour laisser sa place à l’arbitre. Celui-ci serra la main aux deux garçons, leur demanda de se poster chacun à une extrémité de l’arène, l’arbitre resta au centre. Quelques secondes après, quand la foule fut redevenue sage, l’arbitre baissa son bras et se retira sur le côté de l’arène. Quant au présentateur, il cria une bonne fois pour toute, perché dans les gradins : « Que le match commence ! ».
Au son de la petite cloche qui marquait le début du combat, les deux garçons restèrent un instant chacun dans leur coin, puis c’est Julius qui immédiatement rentra au centre de l’arène pour engager le combat. Il dégaina son épée vers l’avant, son adversaire avança un peu et fit de même. C’est même Justin qui frappa le premier, comme face à Baster, à la grande surprise de Julius et du public. Mais, d’un coup vif, le natif de Naal s’opposa à lui en se protégeant avec son épée. Julius voulait tenter une nouvelle fois sa technique qui lui avait permis de gagner facilement son premier tour. Mais il décida d’attendre le moment propice pour l’utiliser, car son adversaire n’était pas encore assez fatigué et était beaucoup plus coriace que le garçon vaincu par Julius au premier tour. Justin attaqua une nouvelle fois son adversaire d’un grand coup vertical, mais cette fois ci dans le vide. Julius venait d’esquiver l’attaque en sautant sur le côté. Le combat était partit pour durer assez longtemps. En effet, les deux adversaires ne se touchaient presque pas. On dirait qu’ils veulent mesurer la force et les capacités de l’autre duelliste pour savoir quelle est la meilleure tactique à adopter pour remporter le match. Ils ne faisaient que se regarder, tourner et se donnaient de petits coups par ci par là. Rien de bien dangereux. Mais Julius ne voulait certainement pas que cette finale dure aussi longtemps que le combat qu’il avait mené contre Baster il y a peu de temps. Celui-ci décida de prendre les devants dès maintenant et après avoir esquivé l’attaque de Justin, il se décala pour surgir derrière son adversaire et lui porter un grand coup dans le dos. CLAC ! Suite à ce coup d’une vivacité qui surprit Julius lui-même, Justin tomba vers l’avant sur le ventre. Malgré ça, il garda son épée en main et se releva avant que Julius ne puisse en finir. Ce Justin avait l’air assez rapide mais pas très offensif. « Comment a-t-il pu gagner ses matchs s’il ne fait qu’esquiver ? » se demanda Julius. « Ça doit être un sacré contreur, il faut que je me méfit ». Justin décida de réagir. Il fonça sur l’autre garçon en donnant de grands coups d’épée de gauche à droite. Julius recula proche du bord de l’arène, il risquait de tombait si Justin le touchait avec cette attaque. Julius décida donc de s’accroupir pour éviter la lame de l’adversaire et lui donna un coup de pied dans les jambes. Justin trébucha et Julius se remit au centre de l’arène pour surgir une nouvelle fois dans le dos de son adversaire. Le temps que Justin ne se relève, Julius décida d’exécuter sa botte secrète. Justin se retourna, Julius lui donna un coup horizontal dans la hanche, celui-ci fut bousculé mais résista. Julius lui en donna un autre, puis un autre et encore un autre, jusqu’à ce que Justin se retrouve tout au bord de l’arène. Il ne réussissait pas contrer Julius. A ce moment-là, sans réfléchir, Julius frappa un grand coup vertical dans le torse de Justin, celui-ci bloqua l’attaque avec son épée mais ça ne suffit pas. Il tomba en arrière, hors de la zone de combat. La cloche sonna une seconde fois. La foule se leva. Le match était terminé. Julius avait gagné le tournoi.
– Et c’est une VICTOOOOIRE DEEEE JULIUUUUS !!!! Hurla le commentateur alors que la foule était déjà en délire.
La foule criait et applaudissait de tous les côtés. Monsieur Rink et Baster se levèrent et acclamèrent Julius de vive voix. Julius levait le point vers le ciel, il avait gagné ! Il n’en croyait pas ses yeux, lui qui rêvait tant de ce tournoi, il l’avait remporté et allait pouvoir gouter à la fabuleuse récompense qu’avait promise la reine au vainqueur. Il ne cessait de sourire. Des « Bravo » étaient criés par tous les membres du public en plus des claquements de mains. Pendant ce temps, Julius marcha vers Justin et lui serra la main en souriant. Justin souri aussi et le félicita chaleureusement. Le commentateur pris les deux garçons chacun par une main et les emmena sur le côté de l’arène. Le personnel était en train de rapporter les coupes qu’ils posèrent sur une table de bois, elle-même posée sur un tapis rouge au centre de l’arène, pour que la cérémonie des récompenses puisse avoir lieux.
Quand la foule se calma et que tout était enfin en place pour commencer la cérémonie, le commentateur fit son entrée et lit un discours de la reine qui remerciait et félicitait les nombreux participants du tournoi, surtout les deux finalistes. Le commentateur appela le finaliste malheureux : « Justin Bridner ! » pour lui remettre sa coupe. Le public, beaucoup plus calme qu’avant, applaudit le jeune garçon. Ensuite, le commentateur appela Julius, le vainqueur du tournoi. Il lui remit sa coupe et le public l’applaudit également avec un peu plus de bruit. La coupe de Julius représentait une épée en argent plantée dans son socle, il l’a trouvait très jolie. Les deux garçons levèrent leurs coupes vers le public et se serrèrent une nouvelle fois la main. Puis, le commentateur pris la parole :
– Je vais enfin donner la récompense au jeune gagnant ! Cria-t-il de nouveau.
Il tendit une lettre à Julius et lui dit à lui et au public qui regardait attentivement la scène :
– Voici ton « pass » pour aller rejoindre le maître Orck, le MEILLEUR maître d’arme du royaume, qui t’enseignera les plus fabuleuses techniques d’épéiste et fera de toi un grand guerrier, insista le commentateur.
Julius sourit et pris le papier. Il vit Baster et son père l’applaudir une nouvelle fois de toutes ses forces dans les gradins, avec le reste de la foule. Justin, postait juste derrière Julius l’applaudissait également.
– Vous pouvez une nouvelle fois faire une grande ovation aux deux finalistes qui ont livrés une fabuleuse bataille et un merveilleux tournoi ! Cria une dernière fois le commentateur qui commencé à perdre de sa voix. Et n’oubliez pas ! La fête est loin d’être terminée !
La foule applaudissait une dernière fois pendant que Julius fit venir Justin à côté de lui. Ensuite, les gradins se vidèrent peu à peu et après avoir dit au revoir à Justin et l’avoir félicité une dernière fois, Julius sortit de l’arène, sa coupe et son « pass » dans les mains. Il rentra vite dans la tente et se rhabilla assez rapidement, il déposa son épée et l’armure dans les bacs prévu à cet usage et sortit de la tente avec sa coupe et son « pass » dans la poche. Baster et Marius l’attendait dehors à l’entrée de la tente.
– Waw ! Mais c’est une sacré coupe que tu as la ! Elle est jolie ! Encore une fois félicitation Julius ! Tu es le meilleur ! dit Baster d’une vive voix à son ami.
– Bravo Julius, tu t’es bien battu, se contenta de dire Mr Rink.
– Merci beaucoup ! Je suis vraiment ravi, répondit-il avec un grand sourire.
– J’étais sure que tu pouvais y arrivé, si ce n’était pas toi, c’était Baster. Vous avez tous les deux fait un fabuleux tournoi. A présent retournons à l’auberge. Vous êtes sales et il faut vous préparer si vous désirez aller à la fête de ce soir.
Les deux garçons se regardèrent en souriant et se dépêchèrent d’aller à l’auberge. Il faisait à peine nuit et la fête dans la ville et dans les plaines allait bientôt commencer. Quand ils passèrent dans la place, celle-ci venait de finir d’être décorée, mais les deux garçons et Mr Rink ne s’attardèrent pas là-dessus pour le moment. Ils rentrèrent dans l’auberge puis dans leur chambre. Julius posa sa coupe et sa lettre sur son lit. Baster alla se laver rapidement, Julius fit de même. Ils se changèrent pour mettre de beaux vêtements et peu après ils sortirent de leur chambre avec Mr Rink qui ne prit pas la peine de se changer. Il était si heureux de voir ses enfants comme ça. Il était si fier d’eux.
– On entend déjà la musique dehors ! dit Baster tout excité.
– Oui, la fête a commencé depuis peu. Elle se déroule partout dans la citadelle et dans les plaines autour de celle-ci. Cela promet d’être un grand spectacle, annonça Marius avec enthousiasme en descendant les marches de l’escalier de l’auberge avec les deux garçons.
– Je suis impatient d’y être !! dit Julius.
– Moi aussi ! affirma Baster d’une vive voix alors qu’il ouvrit la porte d’entrée de l’auberge.
Mr Rink, Baster et Julius marchaient dans la petite ruelle, qui n’avait jamais était aussi éclairée que cette nuit-là, vers la grande place au centre de la citadelle. Après avoir marché quelques minutes, ils arrivèrent dans la grande place, les deux garçons restèrent les yeux grands ouverts. Et Mr Rink leur dit :
– Nous voilà enfin au cœur de la fête. Je vous donne la permission de rentrer tard cette nuit exceptionnellement. Vous l’avez bien mérité. Mais je veux vous voir de retour à l’auberge avant une heure du matin. Sinon gare à vous ! annonça Marius à ses deux garçons.
– Oui papa, pas de problème ! répondit Baster plein d’entrain.
– Je compte sur vous. Je vais aller faire une tour et boire un verre quelque part avec des amis que j’ai rencontré hier. Soyez sage. Et si vous voulez un petit conseil : amusez-vous !
Baster et Julius regardèrent Mr Rink avec un grand sourire.
– Compte sur nous papa ! affirma Baster tout joyeux.
Les deux garçons partirent de leur côté, dans la place de la citadelle. Depuis le passage du retour du tournoi, il y avait beaucoup plus de monde sur la place. On avait même du mal à voir les dalles du sol tellement que celle-ci étaient bondée de monde. Les gens faisaient la fête, ils buvaient un verre en discutant, certains dansaient au rythme des musiciens. Les musiciens étaient dans un coin de la place, sur une mini-scène installée pour l’occasion, et jouaient avec divers instruments folkloriques des musiques très joyeuses et rythmées. Des enfants courraient partout et jouaient ensemble, certains jouaient même dans la fontaine et envoyaient de l’eau aux alentours. Il faisait doux ce soir-là, cela était très agréable. Et vu l’ambiance de la fête, il n’y avait aucune raison d’avoir froid ! Au-dessus de la place étaient accrochées d’énormes guirlandes d’un bâtiment à un autre, ce qui rendait la fête encore plus chaleureuse. Certaines personnes étaient déguisées et se pavanées à travers la foule, d’autres avaient chaussés de grandes échasses et se baladaient au travers de la place en essayant de garder leur équilibre, et enfin d’autres avaient rapportés quelques jeux en plus de ceux qui étaient déjà organisés par le personnel de la reine. Par exemple, un petit homme avait rapporté un appareil, sans doute de son invention, qui crachait des bulles de savon. Cela amusait beaucoup les plus petits qui sautaient dans tous les sens pour tentaient de les attraper. Une atmosphère de bonne humeur et de fête se dégagait de la place de la citadelle qui était, sans aucun doute, le cœur de cette fête grandiose !
– Waaaaaw !!! Mais c’est génial !!! hurla Baster une fois arrivé dans la place avec son ami.
– Oui, nous allons beaucoup nous amuser cette nuit ! Qu’est-ce que tu attends Baster, aller viens ! lui répondit Julius en courant déjà dans la foule.
Baster le suivit avec un grand sourire, les deux garçons couraient dans tous les sens, dansaient au rythme de la musique, jouaient à divers jeux et ne cessaient de rire et de s’amuser. Comme leur père leur avait dit, ils étaient ici pour en profiter ! Cela continua pendant des heures…
– C’est fantastique hein Julius ? dit Baster heureux comme jamais.
– Oh que oui ! C’est la meilleur nuit de ma vie je pense !
Plus tard dans la nuit, le commentateur du tournoi arriva et se posta sur la scène des musiciens qui arrêtèrent de jouer. Toutes les personnes de la foule se retournèrent vers lui et attendirent qu’il parle. Avec sa bonne humeur habituelle mais avec une voix cassée désormais, le commentateur cria :
– Mesdames, mesdemoiselles, messieurs ! Comme vous le savez, cette fête, organisée par la Reine elle-même, célèbre les 12 ans de règne de notre chère souveraine. Et qui dit anniversaire dit cadeau ! J’aimerais que l’on fasse un remerciement à notre chère reine qui nous observe du haut de son château ! Et qui, croyait moi, est très heureuse de cette fête et s’amuse beaucoup elle aussi dans son château avec ses invités. Afin de la remercier, je souhaiterais que l’on lui fasse une petite gigue tous ensemble !
Les gens de la foule se regardèrent surpris et la plupart souriaient.
Le commentateur continua :
– Comme vous le savez, la reine avaient organisée deux tournois cette après-midi, un pour les jeunes garçons et un autre pour les jeunes filles. J’appelle ici les deux gagnants : Julius Rink et Maria Vabrina, qui vont ouvrir le bal !
Julius resta figé sur le coup de cette annonce.
– Allons Julius ne fait pas ton timide, ça va être drôle ! Taquina Baster. Et puis c’est pour la Reine, son anniversaire ! Elle adore les gigues ! Tu ne voudrais pas la décevoir ? Blagua-t-il de nouveau.
– Oui, mais je vais être devant tout le monde ! Et je n’ai jamais dansé de ma vie ! dit Julius assez embarrassé mais toujours avec le sourire.
A ce moment-là, le commentateur réappela Julius car la jeune fille était déjà juste devant la scène, visiblement aussi embarrassée que lui, ses copines qui la regardait.
– Allez ! Vas-y, je viens avec toi devant la scène ! Ne soit pas timide, ça va être drôle ! Et puis ça ne durera qu’un court moment, après tous les autres danseront avec vous !
– Oui, tu as raison, j’y vais ! répondit Julius sans conviction mais qui décida tout de même de jouer le jeu.
Le commentateur vit approcher Julius doucement de la scène et dit :
– Aaah ! Voilà enfin notre jeune garçon ! Tu te cachais ? dit-il en riant. Et bien mesdames, mesdemoiselles, messieurs, nous pouvons faire le cadeau à notre reine qui nous regarde de sa fenêtre. Quand les gagnants auront commençaient, vous les suivraient tous ensemble ! Que la gigue commence !
Les musiciens se mirent à jouer un air entraînant et Julius et Maria commencèrent à danser. Ils étaient visiblement très gênés et très maladroits tous les deux mais se regardaient en riant d’un air timide. Peu de temps après, le reste de la foule commença à danser également au rythme des flutes, des guitares et des tambours. D’un coup, le garçon et la fille se sentirent moins observés et plus à l’aise. Baster s’amusait autour de Julius en le charriant quand une des amies de Maria l’invita à danser en lui prenant la main. Julius ria en dansant. Lui qui n’avait jamais dansé de gigue de sa via était aussi embarrassé que son ami, mais après tout ils s’en fichaient tous les deux, c’était la fête et ils comptaient bien s’amuser jusqu’au bout de la nuit…
Cela était très beau, une multitude de personnes dansaient ensemble sur la place au rythme de la gigue, et les gens qui faisaient la fêtes ailleurs les regardaient avec admiration. Les ruelles étaient remplit de gens qui observaient les danseurs, les personnes assis aux restaurants et aux pubs les regardaient aussi, des personnes se postèrent à leur fenêtres pour les admirer également en tapant du pied en rythme. La reine quant à elle était postée à la fenêtre de sa chambre, loin de la grande place, et riait de joie en voyant tout son peuple lui faire ce merveilleux cadeau. Elle était heureuse, le peuple aussi… et ça se voyait !
Quand la gigue se termina, la reine sourit et rentra dans sa chambre. Elle ferma la fenêtre très heureuse du cadeau que lui avait fait son peuple ce soir-là. Tous les occupants de la grande place reprirent leurs activités, ils buvaient, mangeaient, chantaient,… certains même continuaient de danser au rythme des musiciens.
Baster et Julius décidèrent, eux, de quitter la grande place de la citadelle et d’aller voir comment se déroule la fête dans les plaines. Ils quittèrent l’ambiance de la grande place pour se hisser dans de petites ruelles. Celles-ci étaient beaucoup moins bruillantes que la grande place mais une atmosphère de fête était néanmoins présente. Les ruelles étaient bondées de monde et des gens regardaient la fête de leur fenêtre et lançaient diverses choses, chantaient ou encore jouaient de la musique. Julius et Baster se faufilaient entre toutes les personnes de la foule et accédèrent très vite à la porte Ouest, la même qu’ils avaient traversé pour aller au tournoi, et arrivèrent dans la plaine Ouest. Les tentes et les petites arènes avaient été retirées, ainsi une foule de citadins jouaient à divers jeux de plein-air en nocturne. La fête n’était pas du même genre qu’à l’intérieur de la ville. En effet, ici on jouait à des jeux de balles, il y avait également des jeux de courses et d’autres plus ou moins enfantins. Parents et enfants y participaient. Julius et Baster s’amusèrent à quelques jeux proposés. Quand ils se reposaient, après avoir effectué un effort dans des jeux qui requièrent de l’endurance, ils pouvaient admirer la citadelle et la tour des géants illuminés dans la nuit. Cela représentait un immense amas de lumière au milieu des sombres plaines du royaume. Un paysage magnifique et unique en cette nuit de fête…
La nuit passa très vite et vers minuit et demi la fête était encore très présente dans la citadelle alors que les plaines étaient maintenant pratiquement désertes. Julius et Baster décidèrent de rentrer à l’auberge. Ils étaient très fatigués et devaient impérativement rentrer avant une heure du matin. Ils passèrent dans les ruelles et la place et arrivèrent à l’auberge. Dans le salon de celle-ci, des gens parlaient et jouaient à des jeux de sociétés. Encore une manière différente de s’occuper en cette soirée mémorable. Les deux amis grimpèrent les escaliers en silence car certaines personnes devaient surement déjà dormir. Il faisait beaucoup plus calme dans les étages et comme l’auberge est assez loin de la grande place, on n’entendait aucun bruit et on pouvait ainsi dormir paisiblement.
Quand ils rentrèrent dans la chambre, vers une heure moins le quart, ils virent que Monsieur Rink les attendaient sur un lit en train de lire un journal. Il les regarda et jeta ensuite un coup d’œil vers la pendule de la chambre. Puis il leur demanda même s’il savait déjà leur réponse :
– Alors vous vous êtes bien amusez les jeunes ?
Les deux garçons répondirent ensemble d’un grand « OUI » enthousiaste avec un sourire jusqu’aux oreilles. Ils parlèrent avec Monsieur Rink quelques instants et expliquèrent leur formidable soirée avec détails. Puis, ils se changèrent et sous l’ordre de Marius ils partirent s’endormir dans leur lit.
Avant de s’endormir, celui-ci leur annonça :
– Demain vous pouvez vous lever tard. Mais saches Julius que tu dois être au château de la reine à 18 heures. C’est tout ce que je sais. Nous t’y accompagnerons. Aller, je vous laisse les garçons, faites de beaux rêves.
Sur ces mots, Marius quitta la chambre des deux jeunes garçons pour les laisser dormir et alla faire de même.

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