Le cadavre nu de la petite Sofia ; carbonisée à souhait & en partie !
Tout le haut de son petit corps est en croûte -différence net avec le bas du corps ; comment le meurtrier a-t-il procédé ?- ; plus trop d’odeur ici. Je me penche sur le cadavre, & m’exprime -ainsi- ;
– Bordel de merde ! En voyant ça, j’ai de certaines envies…
– Des envies ?! me balance la grognasse de bonne-femme qui sert de médecin-légiste.
Voyant le quiproquo -sordide ! Je rectifie ;
– Des envies de régler son compte à celui qui a fait ça ! Vous êtes tordue ! Pourquoi j’irais violer sauvagement une gamine ; c’est trop petit…
– On a pourtant retrouvé une batte de base-ball dans son anus.
– Estampillée de quelle équipe ?! dis-je pour changer de sujet.
– Les Amiels ; pensez-vous que…
– Oui ; le meurtrier fait partie de notre -chère- équipe nationale ! Mais -d’abord- dites m’en plus.
– En plus de la batte de base-ball ; on a retrouvé une dizaine de dents près du corps, après examen du cadavre, il semblerait qu’il s’agisse de celles de la victime.
– Hum hum… je fais en me grattant le menton.
– Elle a eu un nombre -pour l’instant- indéterminé d’os brisés.
– Hum hum…
– Elle a été brûlée vive tandis qu’elle se faisait violer.
– Comment c’est possible ça ?!
– C’est simple ; il suffit de mettre le haut du corps dans un espace & le bas dans un autre espace ; séparés par une cloison. Tandis que le haut cramait, ce malade la violait.
Silence.
– Nous avons l’adresse des parents de la ptite’ ? je demande à un agent.
– Oui ; voici.
Je lis l’adresse ; « 66 rue de La Fournaise… » Ca ne peut pas être une coïncidence !
– Il va sans doute recommencer, je dis.
Devant le 66 rue de La Fournaise ; en voiture stoppée, avec moi -à mon côté/place du mort- ; un jeune agent.
– Pile ou face ? je lui demande.
– Pour ?
– Pour savoir qui va annoncer la nouvelle.
– …
– Alors ? pile ou face ?
– Heu & bien… j’ai jamais fait ça -moi.
– Il faudra le faire un jour ou l’autre ; alors ?
– Pile, je n’y vais pas.
Je sors une pièce de ma poche gauche.
– On retourne ou pas ? il me demande.
– Oui.
Je lance, réceptionne & retourne.
– Face. A toi de jouer.
Il sort & se pointe vers la porte. Je regarde ma pièce truquée ; deux faces ! & dans ma poche droite ; deux piles ! Je m’allume une cigarette ; pensant à la piste du joueur de base-ball ; une belle connerie ! Seulement dite pour que cette grognasse me prenne pour autre chose que je suis ! Compris ou pas ?
PAN ! & l’agent s’écroule. Un type vient de lui tirer dessus & là ; il pointe son calibre vers la caisse & tire ; « Empaffé ! » je lui gueule avant de sortir de la voiture. Une fois derrière elle ; arme sortie -enfin !
Je tente de scruter le type ; sale gueule & il est tout gris ! Problème de drogue là-dedans -c’est sûr & certain ! Comme le prouve la bonbonne de Gaz à Briquet-Aquarium dans sa main ! Le type est dans un trip ! Il tire ! Je me couvre & reçoit du verre sur la gueule.
A mon tour de tirer ; un coup, dans son épaule ; le type ne bouge pas ! Même ; il s’avance vers moi ! Tirant/aspirant sa drogue ! Maintenant ! je lui tire une bastos dans cette foutue bonbonne ! Explosion & tronche à demi arrachée & plus de main droite ! Un rire infâme tente de sortir de ce machin, avant qu’il ne s’écroule sur la bagnole.
Je me dépoussière & vais jeter un coup d’œil à l’agent ; on ne peut plus mort.
Visite des lieux ; juste un couple de bonhommes, morts également.
Dehors ; la cavalerie se pointe.
– Bordel ! Qu’est-ce que tout ce foutoir ?! me gueule le sup’.
– Légitime défense en ce qui concerne le camé, je dis en pointant le machin en pleine dissolution de la bagnole. Il a buté le jeune & s’en est pris à moi. J’ai retrouvé deux autres cadavres à l’intérieur.
– & l’état de l’agresseur ? vous l’expliquez comment ?
– Comme je vous l’ai dit, c’était un camé ; il se shootait au butane tout en me tirant dessus, j’ai pensé bon de tirer dans la bonbonne pour le neutraliser. Maintenant, désolé ; j’ai un sacré rapport à taper.
Je pose ma main sur son épaule & me tire au poste.

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