Finalement, cette Foire Aux Questions ou FAQ avait pris fin avec quelques questions de moindre importance mais tout aussi intéressante. Par exemple, les élèves avaient appris que tout se qui se trouvaient dans les supermarchés de l’Île étaient en libre-service (à condition d’utiliser avec modération). De plus, le mois précédent n’avait accueilli qu’une trentaine de nouveaux élèves et c’est pourquoi ces derniers étudiaient sur la partie de l’Île réservé au Conseil et aux Arènes (là où ils allaient se retrouver pour combattre tel qu’ils l’avaient expérimenté dans le salle des combats quelques jours plus tôt). Quelque personnes avait posé des questions sur leur avenir, et c’est ainsi qu’ils avaient appris qu’après des études sur l’Île, ils sortaient avec des diplômes équivalent à celui d’une grande école pour surdoués. Et le meilleur pour la fin, l’Île s’occupait aussi de trouver un logement aux nouveaux étudiants qui travaillaient à l’extérieur, et le leur payait en intégralité pour une durée de 2 ans. D’ailleurs, un logement était assuré pour toute personne qui se trouve sur l’Île car seulement un habitant sur quatre de l’Île y demeuraient à plein temps car certains y travaillaient ou restaient pour des raisons politiques.
Tant de bonnes nouvelles qui avaient aidés à faire oublier la mauvaise du début. Du moins, dans la mesure du possible. Car une annonce qui concerne le présent, le futur et la vie toute entière d’une personne, obsède le plus souvent la ou les personnes concernées.
Ce n’était pas le cas d’Alex et de pas mal d’adolescents, ils étaient plus du type « vivons le présent et uniquement le présent ! » et bien sûr cela lui avait déjà posé quelques problèmes et cela n’en finirait pas. Et donc, il pensait à la compétition, aux combats qui arrivaient à grand pas. Il imaginait déjà maintenant toutes sortes de combinaisons. Alex, qui adorait les mathématiques, s’étaient mis dans la tête de voir combien d’équipes il était possible de composer. Le résultat lui apprenait qu’il était possible de créer 990 équipes différentes (si on ne prenait pas deux fois le même type dans une équipe).
Les Dirigeants avaient aussi conseillé aux adolescents de choisir une équipe où il y avait un bon rapport entre les différents membres de l’équipe. Alex n’ avait de, toute façon, aucune envie de se retrouver avec des personnes qu’il n’appréciait pas. De plus, il valait mieux qu’il y ait un bon rapport entre les différents membres de l’équipe et c’était ça qui allait posé un peu problème. Il ne connaissait personne, absolument personne ! À moins que, oui, en fait, il y avait une infime chance que ça marche mais comme il le disait si bien : qui ne tente rien n’a rien. Alex décida de s’arrêter là et de dormir parce qu’il étai déjà tard et il avait besoin d’être en pleine forme pour pouvoir inventer et mettre en place les différentes techniques avec ses coéquipiers.

Le lendemain matin, Alex se réveilla, prit une douche rapide -cela ne lui arrivait pas souvent-, prit un petit-déjeuner rapide puis repartit pour prendre possession d’un des ordinateurs mis à disposition des élèves. Ils permettait d’avoir accès au dossier des élèves de l’Île. Il commença alors quelques petites recherches. Tout d’abord, entrer les noms complets des personnes recherchés, premier obstacle car Alex n’avait pas la mémoire des noms de famille. Comment s’appelait-elle déjà ? Elle ne l’avait dit qu’une fois et il devait à tout prix s’en rappeler c’était quelque chose comme… le mot pour le lever du soleil… Aube, non Aurore. Oui, c’est ça, Aurore ! Bon, maintenant, il avait un prénom mais le plus dur restait à faire : Aurore quoi ? Alex avait beau y réfléchir, il arrivait pas à s’en souvenir. Malgré tout, il décida de lancer la recherche. Il ne devait pas y avoir beaucoup de filles nommées ainsi. Il semblait alors que le ciel était avec lui : un seul résultat trouvé pour une fille nommée Aurore. Elle fait partie des Aphrodite, ceux qui manipulent l’air et le vent. Parfait. Parfait car c’est un élément qui se marrie bien avec la foudre. Il regarda sa montre, 9h51. Il irait la voir vers 10h, ne voulant surtout pas la réveiller un dimanche matin, si toutefois elle faisait la grasse matinée. Bon, au moins, cela lui laisserait le temps de revoir un peu la façon dont il allait l’aborder. Alex avait l’habitude de toujours mettre en place des « scénario » en fonction des différentes voies que pouvait prendre les événements. Mais là, cela serait plus difficile car ne connaissant pas la personne, il ne pourrait prévoir sa réaction.
D’après ce qu’il savait, Aurore, Matt et Thomas se connaissait avant l’Enlèvement comme l’appelait Alex. Ils avaient eu une chance extrêmement insolente car Alex s’était retrouvé seul, sans même quelqu’un de son lycée, de sa ville ou même de sa région. Alors trois personnes dans le même lycée ET qui se connaissent, c’était un énorme coup de pot !
Il fit un point rapide en 5 minutes à peine. Il prit alors son portable, ses écouteurs et écouta sa musique, couché sur son lit, à regarder le plafond. Au bout d’un moment, son regard glissa sur le cadre photo posé sur sa table de nuit. Sur la photo, on le voyait, lui, et Angel s’embrassant au bord de la mer tandis que le soleil se couchait. Cette photo était très précieuse pour lui comme pour elle. Derrière cette photo, se trouvait celle de son groupe d’amis, il se rappella à quel point elle avait été difficile à faire car ils n’étaient pas dans le même lycée
De fil en aiguille, il repensa à tout les bons moments qu’il avait passé avec elle. Il y en avait tellement ! Impossible de tous les énumérer. Bien sûr, il y en avait eu des mauvais : des colères, des mensonges, des disputes et bien d’autres choses encore.
Il regarda finalement l’heure et il se dirigea vers la salle du téléporteur. C’est alors qu’il se rendit compte qu’il avait oublier de prévenir un professeur qu’il partait chez les Aphrodites. Il se dépêcha donc d’atteindre le « Quartier des profs » comme le surnommait les élèves mais une fois arrivé devant, il se demanda pourquoi il s’était essoufflé, en particulier pour aucune raison. En effet, il n’avait aucun horaire particulier à respecter, ce n’était pas comme si le portail de téléportation allait se fermer définitivement. Il se retrouvait comme un imbécile devant le détecteur. Hé oui, les professeurs disposent d’un détecteur auquel il faut présenter son badge, cela permet ainsi de garder une trace des personnes qui sont entrées et sorties afin de d’éviter toute mauvaises intentions. En plus de cela, il y avait des caméras de surveillance et d’un vigile qui s’occupait de transmettre tout messages venant des élèves aux professeurs. Alex prit un papier dans sa poche, y écrivit ses intentions et le donna au vigile. Maintenant, il fallait attendre car il fallait que les professeurs de Zeus préviennent ceux d’Aphrodite et avoir leur approbations.
Une dizaine de minutes plus tard, le vigile répondit favorablement à sa demande de la part de sa professeur principale, madame Zinerman. Il ne restait donc plus qu’à Alex d’aller au téléporteur, et sélectionner l’école des Aphrodite. Cela devrait se passer rapidement, peu de monde devait se déplacer le dimanche pensa alors Alex. Sauf qu’il se montrait sur un point, le départ pour les Aphrodites était repoussé car quelques téléporteurs avaient eu un petit problème, qui n’était pas si petit que ça en fait, car il faudrait attendre le lendemain pour pouvoir à nouveau se déplacer avec.
Alex retourna donc dans sa chambre, un peu dépité. Il ferma sa porte à clé. Il remit sa musique, pas très fort mais suffisamment pour qu’elle emplisse la pièce. Et fit ce qui lui permettait d’oublier une bonne partie de ses soucis : danser. Peu importe ses mouvements, il voulait se défouler, et c’est exactement ce qu’il allait faire.
Il s’arrêta en voyant la photo d’Angel et lui et se remémora pourquoi cette photo est importante pour lui : c’était celle du jour où leur relation avait passé le cap des six mois. Ils avaient invités leurs amis pour organiser un feu de camps sur la plage et la musique qui allait avec, bien sûr. Tout s’était passé à merveille. Son regard passa sur l’autre images où tout ses amis étaient rassemblés, encore une fois, elle lui faisait penser à ces amis et sa famille qui, eux, étaient restés là-bas. Ils n’avaient même pas pu leur dire au revoir. Cette pensée lui tira la larme à l’œil. Il s’effondra sur son lit, en pleurs. C’était la première fois qu’il pleurait depuis son arrivée ici.

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