Vous vous attendiez à beaucoup de choses en pénétrant dans l’antre du Proviseur, à un sanctuaire démoniaque empli de pentacles ou au cabinet sophistiqué d’un génie du mal au mobilier de luxe et aux dossiers complexes. Au lieu de cela, vous découvrez l’écritoire d’un gratte-papiers quelconque, avec le calendrier, au logo d’une banque, épinglé au mur, une chaise à roulettes bancale et un ordinateur sans âge.

Une odeur de tabac froid écœurante sature l’air et vous pique la gorge. L’endroit tout entier respire la tristesse d’une vie de formalités administratives exécutées par pure habitude, sans âme, sans la moindre étincelle de plaisir. L’image que vous vous faisiez du Proviseur, un être tout puissant et omniscient s’estompe, laissant la place à un petit bureaucrate qui se donne de l’importance.

Nul besoin de fouiller la pièce, de rechercher l’arme ultime pour combattre cet homme qui viendra bientôt à vous. Vous savez que vous pouvez le vaincre.

Une sonnerie, en provenance de la porte métallique marquée « Bureau », retentit tandis que vous ramassez une pipe abandonnée. Une lumière s’allume.

Rendez-vous au 360. Notez que vous détenez la bouffarde du Proviseur.

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