Aujourd’hui

J’avais déjà revêtu mon sac à dos lorsque j’allai vérifier si les alentours étaient dégagés par la fenêtre, alors que derrière moi Kimiko et Roger récupéraient leurs effets. Le soleil était à présent en pleine ascension dans le ciel et je savais qu’il nous réchaufferait assez tôt -à notre grand désespoir car l’été, toujours aride dans cette région, l’était particulièrement cette année. Quand je fus assurée -autant que je pouvais l’être avec mon angle de vue limité- qu’aucun infecté ne traînait proche de notre position, je m’écartai de l’ouverture pour aller aider Jordan à enfiler son barda. Comme il ne pouvait pas fermer les mains, je me saisis au passage de sa batte de base-ball qu’il avait abandonnée à notre arrivée rocambolesque dans la petite bâtisse, afin de pouvoir maintenir la porte close.

— Reste près de moi, enjoignis-je ce dernier vu son état de désarmement et il acquiesça immédiatement à ma requête. Puis, j’enfonçai ma hachette dans ma ceinture porte-outils (devenue ma fidèle alliée depuis une dizaine de jours maintenant) afin de me dégager une main et passai devant Jordan pour dérouler la chaîne qui bloquait l’ouverture de la porte, aussi silencieusement que possible. Les infectés étaient beaucoup moins actifs le jour, mais on ne savait jamais.

Une fois les lourds maillons en main je les soupesai un instant et, décidant qu’ils pouvaient faire office d’arme, décidai de les fourrer dans une des nombreuses poches de mon ceinturon. Puis, je jetai un regard à mes compagnons par dessus mon épaule et les trouvai prêt à affronter tout ce qui pouvait se trouver dehors. Alors, je poussai les battants de la porte ouverts.

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