Le labrador vous regarde avec toute la détresse du monde dans les yeux.
— Comment je fais ? se lamente-t-il.
— J’imagine que le Proviseur t’a demandé de m’empêcher d’avancer, supposez-vous avec une caresse pour montrer que vous ne lui en voulez pas. L’ordre de ton maître prévaut sur ceux du Proviseur, non ?
— Il est aussi mon maître.
— Pas de la même manière que moi.
— Si, justement, murmure l’animal.

Vous ne savez que répondre alors que vous saisissez toute l’implication de ces paroles. Vous prenez la photo de famille et désignez l’homme qui se tient près de vous.
— C’est lui, le Proviseur ? demandez-vous en tremblant.
— Oui, gémit le labrador.

Celui qui vous empêche donc de vous réveiller, de retrouver votre intégrité physique, votre esprit, votre famille, n’est autre que votre père. Ou du moins son image, son cauchemar. Vous ne vous rappelez rien de lui, son image sur la photo ne vous évoque pas le moindre souvenir. Vous ne sauriez dire ce qu’a pu être cet homme pour qu’il devienne votre adversaire ultime dans ce cauchemar.

Une sonnerie, en provenance de la porte métallique marquée « Bureau », retentit et interrompt votre méditation, sans que vous ayez pu comprendre ce que tout ceci pouvait signifier. Une lumière s’allume.

Notez que vous connaissez l’identité du Proviseur, mais aussi qu’Alex a ramassé un Pistolet Tranquillisant qui reposait sur le coussin de votre fidèle compagnon. Rendez-vous au 360.

13