– Elise est morte.
– Comment ?
– Etranglée avec une corde de piano. Selon les dires, cela se serait passé comme une lettre à la poste.
– Ton truc là ; on dirait une blague, une foutue blague -même. & -puis- laisse-moi deviner ; y’aurait-il pas un sourd dans l’affaire ?
– Mais oui ; comment tu le sais ?
– Une foutue blague ; je t’ai dit. Elise doit -en ce moment même- se faire passer pour morte ; sûrement dans le cas d’une protection de témoin ; cette salope couchait avec tous les gros bonnets de la came, elle doit savoir certaines choses ; du genre compromettantes, si tu vois ce que je veux dire. Nous pouvons nous faire un max d’oseilles avec cette affaire ; c’est simple -à partir de maintenant-, les gars, toi & moi, on se met sur ladite affaire ; on retrouve Elise & on la livre auxdits bonnets, moyennant finance ; car cela va de soi, comme je l’ai dit plus haut.
– Mais qu’est-ce que tu racontes ? Je te parles d’Elise, la vieille du 3ième, celle qui n’a plus qu’une jambe. & puis -merde- c’est qui « les gars » ?
– Laisse tomber ; je suis en plein délire.
– Tu devrais écrire ; y’aura toujours 2 3 cons pour acheter.
– Ouais ; en attendant mon prix Loben, je t’invite au fast-food du coin. J’ai reçu le chômage.
-V’là une bonne nouvelle.
– Ouais.

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