À mesure que vous vous approchez du tableau de liège, le malaise grandit. Vous vous sentez en danger. Les souvenirs qui se trouvent à quelques pas de vous s’annoncent très désagréables. Refusant de céder à la peur, vous serrez les dents et vous préparez à les affronter.

Sur un grand tableau de liège, une série de clichés nocturnes montre une route qui serpente sur une falaise, au bord de l’océan. Une pluie battante donne un magnifique grain aux photos. Certaines sont prises depuis l’intérieur d’une voiture, d’autres directement sous les intempéries.

Plus loin sur le tableau, un autre groupe de photos attire votre attention. Elles représentent un hôpital sous toutes ses coutures, comme l’accueil des visiteurs et ses innombrables panneaux aux noms barbares pour les orienter vers les ailes spécialisées du site. La pression monte quand vous comprenez que les clichés forment un parcours au sein de l’établissement.

Vous voyez une main féminine aux ongles pastel appuyer sur le bouton du 7e et dernier étage, puis la même main pousser la porte du service de neuroréanimation. Toutes ces photos sont reliées entre elles par un fil rouge qui marque une chronologie. Quand vous arrivez à celle qui montre un homme allongé dans un lit, entouré de machines, le bras percé d’une perfusion et des électrodes aux tempes, vous vous détournez. Incapable d’en voir plus.

Des flashs de votre accident vous reviennent en mémoire. La promenade romantique avec votre amoureuse sur les plages de Biarritz, la contemplation des vagues agitées par un vent puissant, annonciateur de l’orage qui vous poussera à retourner à votre voiture. Puis, l’éclair qui frappe près de votre véhicule et entraîne votre sortie de route.

C’est plus que vous ne pouvez en supporter. C’est trop tôt, vous n’êtes pas prêt à affronter ces événements. Pas encore.

Les larmes aux yeux, vous vous tournez vers le reste de la pièce.

Vous pouvez vous diriger vers le coin enfant. Rendez-vous alors au 192.
Pour aller au bureau de lycéen, rendez-vous au 193.
Enfin, vous pouvez aussi délaisser les recherches et ouvrir l’une des trois portes pour quitter la salle.
Pour la porte aux épées, rendez-vous au 200.
Pour la porte aux dés, rendez-vous au 220.
Pour la porte aux masques, rendez-vous au 240.

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