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Codex:

Les humains sont l’espèce que l’on trouve partout. Si le monde regorge de grands empires faites de la main d’autres espèces, c’est bien les hommes qui dominent les autres sur l’élargissement de leurs présences de-ci et de là.

Au nord, L’empire Elrien, ou l’Empire du loup. Cet empire a été fondé par le chef de clan Elric sur les terres où ce sont réunis les premiers clans d’humains après le sommeil éternel. Leurs habitants sont réputés pour leurs beautés : de grands hommes à la peau pâles, aux longs cheveux blonds et aux yeux bleu aussi pur que la glace des lacs en hivers. Ils sont aussi réputés pour leurs force, leurs patriotismes et le respect qu’ils donnent à leurs traditions, ainsi qu’a celle des autres. L’organisation de l’empire est…particulière. En effet, l’empereur est plus un symbole qu’un vrai chef d’état, car chaque contrées (Comme Sombreloups, ou Bassebranche, cité au chapitre 1) sont indépendantes les unes des autres. Cela remonte à à peu près sept-cent ans, à l’époque ou régnaient encore des clans. Chaque chefs voulaient s’unir pour créer un puissant empires, mais chacun respectaient et reconnaissaient les valeurs des autres, et personne, ne serais-ce que par pur humilité, ne voulait asservir tout les autres pour régner. C’est donc avec les meilleures intentions qu’ils se départagèrent les territoires de l’actuel empire Elricen, en promettant de s’entraider et de régulièrement se réunir pour diriger ensemble tout le pays. Si ce système gouvernemental est resté stable durant un bon bout de temps, les soigneurs ne sont plus si unis que ça, et l’empire est sur le point de s’effondrer.

Légèrement plus au sud se situe Le royaume Alderien, ayant comme symbole le faucon. Ils ont fondés leurs royaumes sur les ruines d’une civilisation dont une autre espèce s’était octroyé les droits (et tout ça ne s’est pas terminé avec des mots). Même si cet empire a été fondé par des clans exilés, voulant se démarquer des autres, on remarque beaucoup de similitudes avec les Elridens (Dans une partie de leurs pays réside un climat hivernal, ou encore l’architecture et leurs faciles adaptations en milieu montagneux). Toutefois, ils diffèrent de leurs voisins par leur modes de vies et leurs connaissances : si les Elricens on un empire à l’allure légèrement rustique, les Alderiens, eux, sont à la pointe de la technologie et la science. Ils on inventés la poudre à canon, on découverts de nouvelles techniques rendant le commerce et l’agriculture plus facile. De nouvelles idées avaient émergés, et ils partagèrent leurs inventions avec la connaissance des hauts-elfes D’Astranna, qui leurs fit découvrir l’astrologie et la magie sous de nouveaux angles.

À l’est, des déserts. Et pourtant, au milieu de ce qui semble être un vaste rien, parfois décoré de quelques oasis de ci de là, se trouve un second empire humain…où règne un Dragon. L’empire d’Orisinum. Orisinum est un dragon probablement millénaire qui aida et guida les humains qui vivaient dans ces déserts parfois mortel. Il fut vénéré, et accepté comme guide et roi des peuples des hommes orientaux. Voilà qu’il dirige les Orisiniens depuis le sommeil éternel (donc, à peu près huit-cent ans). Les Orientaux (ou Orisiniens, même si ils préfèrent actuellement se démarquer de leurs chef reptilien) diffèrent du reste des hommes pas leur peau noire ou bronzée. Ils sont considérés comme des êtres généralement sérieux et sages. Leurs marchands on la réputation d’être fourbes, et les nomades des déserts d’êtres des sauveurs de vies. Leur culture est voilé d’un certain aura mystique. Leurs voyantes sont vu comme des femmes aux pouvoirs incommensurables, cachant même un bout de l’âme d’une puissante Déesse de la magie.

Enfin, au sud, l’empire Valenien. Empire verdoyant fondée par un autre clan provenant des terres du nord. Si ils sont biens connus pour quelque chose, c’est bien pour leurs raffinerie. Dans cet empire sont fabriqués les plus beaux habits, joyaux et accessoires du monde Éveillé. Leurs artistes sont nombreux, qu’ils soient sculpteurs ou peintres. Les nobles se démarquent toujours des autres pas leurs goûts, que ce soit en matière d’accoutrement, de manière ou autres. C’est aussi de là que viennent leurs mauvaises réputations : Orgueilleux, peu diplomates, antipathique…Mais ce ne sont que des idées faites de la plupart d’entre eux, et seulement pour ceux de la classe bourgeoise. Sinon, l’empire du sud est aussi un Empire commercial. Les bateliers sont très expérimentés, et les marchands, très prisées pour les articles divers et variés qu’ils présentent, toujours de bonne qualités.
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Chapitre 3 :

Marco posa son regard sur sa blessure. C’était inquiétant. Voilà deux mois qu’il avait un trou béant en plein milieu de l’épaule droite, et après tout ce temps, il pensait que la plaie aurait cicatrisé. Mais pourtant, il ne constatait aucune évolution positive. En tous cas, aucune évolution négative non plus. Comme si son corps protégeait la blessure des saignements et des infections, mais qu’il ne daignait s’occuper de la soigner. C’était troublant, d’autant plus que Marco avait tout essayé pour favoriser la cicatrisation. Après tout ce temps, il était prêt à baisser les bras, et à attendre encore et encore que quelque chose se passe spontanément. Peut-être vivrait-il avec un bandage à l’épaule jusqu’à la fin de ses jours.

Marco ne savait toujours pas exactement quand et comment il s’était retrouvé avec une épaule dans cet état. Ses souvenirs…il ne se souvenait de rien. Son passé était un épais brouillard dans son esprit. Rien ni personne jusque-là n’avait pu l’aider à se souvenir de qui il était. Il ne se souvenait même plus depuis combien de temps il en était ainsi. Cette amnésie était une blessure pire pour lui que celle qu’il possédait physiquement, et les deux ne semblaient pas avoir de fins.. Il était un homme sans nom, sans identité, et sous son air faussement serein, il se retenait de s’effondrer sur le sol en maudissant le ciel.

Marco remit son bandage et quitta la chambre de l’auberge. Il descendit les escaliers jusqu’au rez-de-chaussé. C’était une auberge miteuse, à l’extérieur de l’enceinte de la ville de Belladone. Il avait déjà l’occasion de demander où il était à un paysan du coin. Celui-ci, d’un air surpris, comme si il venait d’une autre planète, lui avait répondus qu’il arpentait les chemins de l’empire Valenien, et plus précisément dans les contrées de Belladone. Ce nom lui paru amusant, lorsqu’il compris que chaque terres de cet empire possédait le nom d’une fleur ou d’un autre végétal. Ces noms amplifiaient le côté paisible et raffiné de l’empire. Paisible…oui, si une guerre ne ravageait pas le nord du pays. Il avait entendus parler de l’histoire : des hommes venus d’une terre lointaine au-delà des mers, voulant conquérir et écraser tout royaume qu’ils croisaient. La guerre n’avait pas encore atteint Belladone. Mais la paix relative qui régnait dans les terres où se trouvait Marco disparaîtrait rapidement si les hommes de l’outre-mer s’emparait de la contrée d’Aubépine, voisine de Belladone. Et si un problème venait à arriver, Marco se retrouverait dans de beaux draps. Toutefois, il comptait déjà être parti plus au sud avant que cela n’arrive.

Cette auberge périclitait. La pauvre propriétaire avait appris récemment la mort de son mari à la guerre, et elle travaillait seule avec son fils. La plupart de ses clients habituels avaient été enrôlés à leurs tour au nord. Lorsque Marco vit le désespoir de cette pauvre femme, il se proposa pour aider en échange d’un toit et de la nourriture, bonne affaire qu’elle accepta sans se faire prier. Voilà à quoi se résumait ses deux mois d’amnésie : servir les rares clients qui passaient par là. Heureusement, certains marchand qui profitaient de la guerre pour vendre des armes et armures, faisaient halte à L’auberge. Mais c’était à peine suffisant pour nourrir la patronne et son enfant. Marco se résigna à rester ici, car le simple fait d’aider gratuitement une femme dans le désespoir lui permettait d’oublier ses propres problèmes. Entre servir les clients, laver les tables et faire des courses, l’amnésique n’avait pas le temps de se poser ni de se laisser bercer par l’ennui. Le travail continuel devenait une routine reposante.

Pour une fois, il y avait du monde et Marco travailla toute la journée jusqu’au crépuscule. À la nuit tombée, il ne restait plus que deux soldats qui buvaient pour un ami tombé au champ d’honneurs. En les regardant, Marco était plutôt heureux de sa discrétion qui l’avait fait échappé à l’enrôlement. C’était un gaillard bien musclé et il aurait fait un soldat parfait à envoyer combattre les hommes d’outre-mer. Peut-être avait-il été soldat dans le passé. Il soupira en se disant qu’il ne le saurait peut-être jamais. Ayant achevé la plupart de ses corvées, il s’assit dans un coin de l’auberge et regarda le petit marché depuis la fenêtre cassée (un voleur qui s’était cru bien malin de s’inviter une nuit ici la brisa, avant de tomber sur Marco et de perdre quelques dents). Même en début de soirée, la vie continuait. Les marchands hurlaient à tout va que leurs produits étaient les meilleurs de tout l’empire. Soudain, la pluie tomba sur le commun des mortels, et tout ce beau monde commença à partir dans tous les sens. Les camelots récupéraient les affaires qu’ils présentaient dehors, les gens se réfugiaient sous les porches…Si l’on devait donner un caractère humain à la région (et presque à tout l’empire), se serait un caractère lunatique : on y passait de la pluie au beau temps en un instant.

-J’ai de la chance d’être rentré ici à temps.

Marco tourna le regard vers la personne qui l’interpellait. Il s’agissait apparemment d’un noble-loup. Les nobles-loups étaient des créatures hybrides d’homme et de loups. Les nobles animaux, qu’ils soient loup, renard, félins ou lézards, étaient des êtres surprenants. La tête d’un animal, les poils d’un animal, la queue d’un animal, les oreilles, les yeux…mais une forme physique tout à fait humanoïde, une conscience d’eux-même et du monde autour d’eux, et une âme. La première fois qu’on en voyait, on était souvent surpris, mais Marco avait déjà vu un noble renard, vendeur de bijoux de toutes sorte s’étant arrêté à l’auberge quelques jours. Le noble-loup, lui, n’arborait pas les habits d’un simple marchand ou d’un simple citoyen. Il portait une brillante armure de plate, armure qui n’était pas portée par tout le monde. Même les soldats de l’armée n’en portait pas, seulement les capitaines et personnages de haut rang, ou encore, la garde personnelle de l’empereur. Il devait être noble. Mais que faisait-il ici ? Mais cela faisait un moment qu’il lui avait adressé la parole et la moindre des choses était de ne pas observer quelqu’un sans lui répondre

-Heu…oui, bien sûr. Le climat change rapidement ici. Vous n’êtes pas du pays non ?

-Non, avoua l’hybride.

Il s’assit sur la chaise de l’autre coté de la table, avec un sourire.

-Et vous ? Reprit-il.

-Je…ne sais pas vraiment. Je pense…enfin, je ne peux pas dire.

Le noble-loup haussa un sourcil.

-Comment ne pas savoir d’où l’on vient ? Viviez-vous en nomade dans votre jeunesse ?

Ces questions prenaient Marco au dépourvu. Il se sentait gêné par tout ça. Il en savait autant sur lui-même que ce qu’un inconnu pouvait savoir.

-Je suis trop indiscret peut-être ?

-Non, ne vous inquiétez pas. C’est juste que vous me posez des questions auxquelles je ne puis vous répondre. Je sais peu de choses de moi. Et vous ? Me ferez-vous le plaisir de connaître votre nom ?

-Aaron.

Le loup lui tendit la main. Ses ongles étaient presque aussi longs que des griffes. À vue d’œil, une poignée de main trop forte pouvait faire saigner la paume d’un homme. Mais Aaron semblait savoir mesurer sa force et agit avec délicatesse.

-Et à qui ai-je l’honneur de parler ? Demanda-t-il ?

-Marco.

-Que faites-vous ici ?

-J’aide la patronne. La pauvre a perdu son mari à la guerre et je travaille pour elle.

-Je suis heureux de voir qu’il y a des personnes qui se préoccupent de l’impact de toutes ces histoires, répondit-t-il d’un ton posé. La guerre est non seulement un malheur pour ceux qui y vont, mais aussi pour ceux qui restent.

-Et quelles sont les raisons de votre présence ici ? Demanda Marco. Les nobles-loups ne sont pas nombreux dans les environs.

-En effet. Je viens de Karelon, la capitale de mon peuple. Je dois porter un message à quelqu’un ici.

-Les messagers portent de telles armures pour voyager ? Sans vouloir être indiscret.

-Si vous n’êtes pas au courant, il y a une guerre qui est en train de mal tourner pour cet empire, s’exclama-t-il. Je préfère délivrer mon message en un seul morceau.

-C’est tout de même un joli attirail que vous portez. C’est trop pour un simple messager, beaucoup trop.

Aaron lui lança un regard noir.

-Et en quoi cela vous intéresse ? Avoir la langue trop pendue peu vous amener dans des situations embarrassantes.

Marco se renversa légèrement sur sa chaise, posa les pieds sur la table, croisa les bras derrière la tête et prit un ton plein de défi :

-Cela m’intéresse car je n’ai rien à perdre, ni rien auquel je tiens. Je serais prêt à mourir pour entendre une bonne histoire.

Oui…pas de passé, ni d’amis, ni de famille, ni d’héritage ou de possession personnelle, qu’elle sois matériel ou symbolique. Un être oublié, voilà ce qu’il était. Le résidus physique du résultat de tout un passé désormais effacé.

Soudain, une voix derrière lui retentit :

-Me revoilà

Marco, surpris, tourna la tête vers le nouvel arrivant. L’homme paraissait vieux. Il portait une imposante barbe noire et rustique. Ses yeux étaient d’un vert sombre. Contrairement à Aaron, il portait les habits de n’importe quel citoyens des quartiers populaires de l’empire…mais il semblait bien plus sage ou fort qu’un simple manant. Il dégageait un certain charisme. Il se tourna vers Aaron, qui, lui, ne semblait pas surpris de sa présence. Lorsque leurs deux regard se croisèrent, L’homme hocha la tête en signe de négation.

-Je ne suis pas arrivé à temps, ajouta-t-il. Comment tu te débrouille avec lui ?

Il tourna son regard vers Marco, toujours figé sur sa chaise, essayant de comprendre tout ce qui se passait depuis dix secondes. Aaron le connaissait ? Et pourquoi cet homme était-il arrivé au plein milieu de leur conversation ? Et pour quoi n’était pas arrivé à temps ? Et puis qui était-il ? Comme si il lisait dans ses pensées ( le visage confus de Marco l’aidant sans doute), l’homme s’empressa s’empressa de lui répondre :

-Koldrim, enchanté. Je suis un membre de l’inquisition. Aaron, mon collègue ici présent cherchait à obtenir quelques informations sur la région. Nous sommes sur une affaire importante, quelques vies en dépendent, et nous aurions besoin d’aide.

Marco restait troublé. Toute cette histoire lui tombait dessus comme une enclume. Trop brusque. Il n’arrivait pas à comprendre ce qui se passait. Ça paraissait compliqué, et la dernière chose qu’il voulait était d’entrer dans des histoires compliquées.

-Attendez une minute, s’exclama-t-il. Vous êtes un inquisiteur ? Et que faites-vous ici ? Pourquoi s’adresser à moi ?

-Il faut bien parler à quelqu’un non ? Répondit Aaron avec un sourire. Et le destin est tombé sur vous. Par pur hasard, je vous rassure. Vous n’êtes pas un quelconque élu de je-ne-sais-quelle prophétie qui devra sauver le monde où autres légendes farfelues.

-Nous voulons pour l’instant savoir si cette auberge accueille beaucoup de monde, continua Koldrim. Nous devons trouver un toit pour dormir et rester discret. Après, je pourrais vous parler de notre présence ici. Vous semblez être un homme digne de confiance.

Tentant..Trop tentant. Marco était trop curieux. Il voulait connaître toutes les parties de cette histoire. Peut-être que finalement, une vie routinière n’était pas pour lui. Il lui fallait entendre une bonne histoire, et une occasion pareille ne risquait pas de se reproduire deux fois. C’est avec une voix malicieuse qu’il dit les mots qui allaient le sortir définitivement de sa vie monotone :

-Vous êtes les bienvenus ici. Maintenant, expliquez-moi tout.

Koldrim eut un large sourire. Il prit la chaise d’une autre table, et se plaça entre Marco et Aaron.

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