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Le monde éveillé porte son nom par rapport au grand cataclysme s’étant produis il y a 800 ans avant notre ère.

Humains, elfes, hommes-animaux, Aguaren, djins, vampires, dragons…tout les êtres vivants se réveillèrent d’une sorte de mystérieux comas, dans les ruines de leur civilisations. Pris d’amnésie, les raisons de cet événement reste inconnus. Le monde passé a sombré dans l’oubli le plus total. Cette période pré-éveil est appelé le «sommeil éternel». Après cet événement, les êtres vivants se réunifièrent, pour reformer des communauté, et reconstruire leur monde. La plupart des capitales actuelles ont été créée sur des citées en ruine datant du sommeil éternel.

Le monde évolua rapidement. En moins de 300 ans, de nouveaux empires étaient créés. En effet, si l’amnésie avait touché le souvenir des époques passés, cela n’avait affecté en rien les souvenirs des expériences vécus. Une fois que les espèces vivantes se sont mis d’accord sur un langage, il y avait déjà des architectes, chasseurs, ouvriers, débrouillards. Voilà pourquoi ce sommeil éternel n’a pas été suivis d’un nouvel age de pierre.

L’un des plus grand trésor de ce monde reste les codex. Les codex sont des bibliothèques fortifiés, généralement sous terre, contenant le savoir du monde passé. Cela voudrais dire que les habitants du sommeil éternel étaient au courant qu’un cataclysme allait frapper ce monde, et créèrent des forteresses pour conserver leurs souvenir et les faire perdurer pour les générations futures. Les livres et parchemins sacrés trouvé dans ses bibliothèques étaient très endommagé, et rare sont ceux trouvé intact et retranscrit. Plus rare encore sont les codex trouvé (nous comptons trois codex trouvé depuis le début de l’éveil.

De plus, l’existence de ces codex apportèrent une polémique qui déchire encore le monde en deux camps : faut-il vivre selon le codex ou l’oublier ? Les premiers affirment que les codex ne furent pas construit pour rien, et qu’il faut honorer leurs ancêtres oubliés en continuant à vivre selon leurs traditions, que de la période du sommeil éternel reste une bribe de souvenir en leur nom. Les seconds affirment que cette période est révolue, qu’il faut vivre indépendamment des écris trouvé, que se monde est nouveau, et que leurs propres croyances et traditions ont plus de valeurs que celle des temps passés.
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Chapitre 2 :

« Reviens ici immédiatement ! ».

Ces paroles pleines de force et de colère résonnèrent sur les murs, avant de percuter la petite fille de plein fouet. Maintenant, Shanny n’avait qu’une chose en tête: courir plus vite.

Les mains accrochées au médaillon, elle courait le plus rapidement possible vers la sortie du sombre bâtiment. Voyant une lueur au loin, elle redoubla d’effort, sachant très bien qu’elle était poursuivie. Il aurait été facile pour un homme de rattraper une simple gamine de huit ans…si cette gamine ne filait pas aussi vite qu’une flèche. Ce n’était pas pour rien que son animal symbole était le lièvre. Elle possédait un collier avec une pierre taillée, de la forme de ce rongeur, dans sa chambre. Elle était déçue de ne pas avoir le temps de récupérer ses affaires chez elle. Elle n’avait que ses vêtements et ce médaillon avec elle, et devait se débrouiller avec ça.

Une fois sortie, Shanny fut aveuglée un instant par la lumière du jour. Cela faisait un bon bout de temps qu’elle n’était pas sortie. Cela lui faisait du bien. Mais si le soleil était agréable, le froid hivernal, en revanche ne lui offrait pas un accueil chaleureux. Au contraire. Elle ne portait qu’une vulgaire tunique de lin, un pantalon de toile, pieds nus. Pas la tenue idéale pour sortir dans la neige. Mais Shanny n’avait pas le choix. Elle entendit des bruits de pas derrière elle. Assez rêvassé, se dit-elle. Sans réfléchir, elle se jeta dans la pente devant elle, espérant distancer ses poursuivants. Mais en voulant aller trop vite, elle commença à pencher dangereusement vers l’avant, et trébucha. La petite fille roula sur elle-même, finissant en quelques secondes en bas de la colline. Encore un peu déboussolée, elle se releva et tituba un peu. Elle regarda derrière-elle. Pour le coup, avoir glissé avait été efficace. L’édifice semblait déjà bien loin. Peut-être que si elle avait été plus prudente, elle aurait été attrapée. Elle vit, soudain trois silhouettes apparaître en haut de la colline. Ils tournèrent la tête vers l’entrée de l’édifice, écoutant une voix qui en sortait. Shanny ne pouvait en comprendre les paroles, mais savait déjà que cela n’annonçait rien de bon. La preuve : les trois individus se retournèrent vers elle en bandant trois arcs dans sa direction.

Vivement, Shanny reprit sa course folle, plus angoissée que jamais. Les épaisses couches de neige sur le sol la gênaient plus que tout. Elle sursauta lorsqu’une des flèches passa à un cheveu d’elle, et s’enfonça quelques mètres plus loin. Lorsqu’elle fut au niveau de la flèche, elle tendis les bras pour la récupérer, le bout dépassant légèrement de la neige (cela pourrait servir). Shanny espérait pouvoir atteindre la forêt rapidement. Si elle restait aussi exposée, les archers finiraient par l’atteindre. Elle savait que c’était des professionnels. Si l’un d’entre eux rataient une fois, ils veillaient à ce que le second tir soit le bon. À cette pensée, elle redoubla d’effort.

En un rien de temps, elle s’enfonça dans cette forêt qu’elle connaissait bien. Maintenant qu’elle s’y trouvait, elle pourrait survivre un temps. Shanny connaissait tout les coins et recoins de ce lieu, tout autant que ses poursuivants. Les chasseurs étaient donc au courant des meilleures cachettes. Elle veillera donc à bien les éviter. Etant donné que ces individus la savaient très maligne, elle décida donc de se comporter comme une parfaite idiote. Après tout, pourquoi une intelligente petite fille se réfugierait-elle dans des lieux connus de tous et mal dissimulés? Ridicule.

Après avoir parcouru quelques kilomètres, Shanny perdit son souffle. Elle s’arrêta près d’un chêne, et utilisa le reste de ses forces pour grimper sur ses hautes branches. Elle évalua la situation : Elle était dans de beaux draps !

Elle était poursuivie par des chasseurs, épuisée, ne possédant que ses habits, une flèche, l’amulette et son courage. Elle avait laissé pas mal de traces de pas dans la neige, et elle a bien tenté de les effacer, elle a parfois du se presser et en laisser quelques-unes. Ses vêtements étaient trempés, après le roulé-boulé sur la colline, et n’étaient plus très agréables à porter. Ses longs cheveux noirs étaient tout aussi trempés et emmêlés. La flèche était faite d’un bon bois et d’un bon acier. Elle n’avait pas d’arc sur elle, mais cet outil pourrait être utile pour se défendre un minimum en cas de problème. Et enfin, cette amulette qu’elle avait prise. Shanny la regarda avec attention. C’était une amulette en argent. De petites topazes en ornaient les rebords, ainsi que certaines autres, légèrement plus grandes. Huit en tout. Neuf en comptant la grande topaze au milieu, brillant de mille feus. Cette amulette l’hypnotisait. Elle n’arrivait pas à détacher son regard. Elle avait l’impression qu’une force se dégageait des topazes. Shanny adorait les bijoux, et pouvait passer des heures à admirer les reflets des plus beaux joyaux. Celle-ci semblait dégager une énergie forte. Presque une âme qui lui inspirait de la chaleur et du réconfort. Et pourtant, parfois, elle avait froid dans le dos. Elle se souvint d’une fois où elle avait pu examiner l’amulette brièvement. Dés le premier regard, elle avait ressenti une profonde mélancolie. Une certaine tristesse, devant ses reflets pâles. En ce moment, les reflets étaient plutôt vifs et prenants. Shanny avait une certaine idée de l’importance de cet objet. Il suffisait de voir la situation : on avait envoyé des chasseurs la récupérer, fut-ce en la blessant, peut être même en la tuant. Rester en haut d’un arbre n’allait pas l’aider à fuir longtemps. Il fallait qu’elle agisse et qu’elle réfléchisse rapidement.

Shanny ne pouvait pas survivre indéfiniment dans la forêt. Non seulement les chasseurs allaient ratisser le bois de fond en comble, mais elle ne savait pas chasser. Elle connaissait un village près de la mer non-loin d’ici. Elle y trouverait de la nourriture et un toit avec un peu de chance. Peut-être même une auberge. Mais elle n’avait pas d’argent pour acheter à manger ni se payer un lit. D’autant plus que la petite fille, muette de naissance, ne pourrait communiquer efficacement. Vendre l’amulette ? Certainement pas. Pourquoi faire cela alors qu’elle risquait sa vie pour cet objet ? De toutes façons, elle n’avait pas l’âge de pouvoir acheter quoi que ce soit sans autorisation, et les chasseurs allaient sans doute interroger les propriétaires pour savoir s’ils n’avaient pas vu une petite fille muette avec un médaillon en topaze. L’aubergiste penserait que c’était une petite voleuse, ou une enfant perdue que sa famille recherchait et, sûr de bien agir, il la dénoncerait. Se faufiler ? Peu de chances. Peut-être que si elle faisait sa pauvre petite mendiante aux airs de chiens battus, elle pourrait recevoir de la nourriture de la part d’un bon samaritain. Ça semblait être la meilleure solution. Peut-être pourrait-elle même convaincre quelqu’un de la laisser dormir chez lui pour la nuit. Peu probable, mais on a rien sans rien. De toutes manières, elle devait aller dans ce village. C’est là que se trouverait son salut.

Elle descendit de l’arbre, mit l’amulette autour de son cou, et commença à trottiner vers le sud, se repérant au soleil pour pouvoir trouver le village de pêcheur.

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