Jen repousse les deux filles avec aisance et se recolle à Mathilde, nez contre nez.
— Parle ! ordonne-t-elle.
— Tu… tu veux savoir quoi ? bredouille Mathilde.
— Comment peut-on s’en aller du lycée ?
— Il faut aller voir le Proviseur, y a que lui qui autorise les sorties. Il est super fort, personne ne peut le battre.
— Ha ! Même pas moi ?
— Non, même pas toi…

Gêné par la situation, vous intervenez et ramenez délicatement Jen vers vous. Le teint pâle de Mathilde vous fait penser que vous ne tirerez rien de plus d’elle. Vous prononcez quelques paroles de remerciements à son encontre et elle détale comme si elle avait le diable aux trousses.
— T’en fais un peu trop, Jen, bougonnez-vous.
— Tu voulais des infos, tu les as ! Ne fais pas ta mijaurée. Et je crois qu’on se dirige vers une bonne grosse baston avec le Proviseur. T’as intérêt à me laisser y aller !

Vous émettez un grommellement qui peut être pris autant pour un oui que pour un non. Ce Proviseur, dont vous entendez bien qu’il mérite la majuscule, vous inquiète quelque peu. Un profond sentiment de danger vous habite à la simple mention de son nom.

Une nouvelle sonnerie résonne dans la cour de récréation, annonçant la fin des amusements et la suite des cours. Des élèves inconnus viennent vous prendre le bras, à nouveau, et vous laissez vos pensées dériver tandis que vous poursuivez votre quête de réveil.

Rendez-vous au 170.

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