Hiéroglyphes sur les murs ; BendyWay éclairé uniquement par un bout de clop’ allumée par la main de II7,9O8 ; à peine plus loin que le bout de son nez. Croyant servir de guide. Seth découpe en morceau ; pour les novices. Le doc’ -au final- ne cherche qu’Isis & Anubis. Il les reconnaît ci & là sur les murs. Il ne sait pas si faire demi-tour lui prendrait plus de temps que continuer devant. Quand il est rentré ; Râ n’était qu’à ras de l’horizon ; maintenant, impossible de savoir ; « Je suis rentré dans une voie -à la moitié de ta vie. » Il croise un autre type ; ils se serrent dans les bras ; avant que le vent ne les souffle.
BendyWay se réveille ; une autre clop’ pour continuer.
Petite chambre ; momies d’enfants, cinq exactement. Fils & filles d’un pharaon qui ne voulaient pas qu’ils le quittent. On voit sur les murs ; comment tout cela s’est déroulé, tués par poison, pour préserver les corps & étapes de l’embaumement -complexe. BendyWay reste un peu là, avant de reprendre les devants. Il laisse le silence faire le reste dans la chambre ; sous l’ombre de Bastet pleurnicheuse.
Si seulement vous savez la taille de son âme ; la taille de son âme. Plus léger qu’une plume.
Les jours ; rien & les nuits ; idem.
Les toiles d’araignées brûlées par le foyer de la clop’ ; bruit audible dans le silence. Il y a des bruits qu’on n’entend seulement dans le silence ; ou quelque chose comme ça.
BendyWay rampe pour continuer ; passage à vide -ça arrive ; plus souvent qu’on pense & heureusement. Anubis est toujours là ; Dieu Primordial !
Des bandes s’enroulent.
Nuit ou jour flétri ? 4 ou 5 fois ; ça peut être pis ! Guide ou presque -encore- ; BendyWay prend racine. Dans un miroir antique ; il croise Z & A sont là -également. BendyWay flippe du jeu d’influences de la pyramide.
Tout est lisiblement inscrit ; seulement faut-il savoir lire le langage utilisé ! Vague & scripte sont de l’unité. Combien de ceux qui peuvent le faire ? Il faut être un ancêtre -& encore.
Chant mystérieux ; pourtant, il n’y a personne d’autre. BendyWay devine que ce n’est que ne sont que son foie & ses poumons qui gargouillent. BendyWay trouve de quoi. S’amorce alors ! Tout objet lancé en l’air, qui se dirige vers le bas ; à peine qu’on lève on se dirige vers la descente ! Mais on ne pense pas à ça, qu’on s’injecte quoi que soit dans l’organisme, veines nez bouche anus ; peu importe ! Tout est écrit en dessin ; le nom d’emprunt d’un dieu est inscrit -là ; sur un sarcophage- depuis des siècles, le peu de poussière & quelques araignées millénaires. Les momies sont toxiques ; d’elles s’échappent des effluves, qu’inhale BendyWay -pour tester, sait-on jamais ; comme les débuts d’auto-alchimie dont la devise n’est rien d’autre que ; « On verra bien ! »
Contre un mur ; BendyWay lui dessine dessus avec son sang, avant de foutre -plus loin- le camp.
Dans le crâne ; le petit conte du gosse étrangleur de maternelle.
Ci & là -encore- ; on parle de patamorphose, comment un homme est devenu une créature ; on dit la recette mais la solution fut effacée par ordre d’un pharaon-divin. Faisant de tout cela une menace plus qu’autre chose. Seul les mots « Tablette » & « Cachette » sont lisibles ; autre écriture que le reste. Pas le premier à être venu ici. BendyWay laisse sa trace ; d’autres la verront lorsqu’un immeuble sera construit sur le lieu où ses cendres seront dispersées – en précision spatiale, il n’en sait rien.
Une autre ; une type qui ressemble à Baker. Ils forniquent sur un tapi de scorpions, domestiqués en quelques années ; ils piquent sur commande, si l’envie vient. Dans le noir ; ils brillent O.G.M & fluo. Position -« Dog style »- BendyWay se retire avant ; foutre à main droite, rouleau & huile essentiels -plus tard- !
– Vite évidé le vit ! ricane la type avant de partir.
– Qu’est-ce qu’elles racontent toutes ?! fait BendyWay en remontant son futal.
Il caresse un scorpion -son préféré- ; avant de le laisser bouffer tous les autres & par conséquence ; il grossit & bouche le chemin du retour.
Il semble voir le bout ; juste une pâle copie de la chambre terminale, faite pour les pilleurs-de-tombes novices. La vraie est plus dure à trouver ; « Mais la recherche vaut le coup ! » lui laisse-t-on dire -partout & en toute occasion ; rien de plus & cela lui suit. Stop, un écran dactyle où clignote un texte ; « Testicules non poilus & toujours vides ; qui suis-je ? La mer est vide; qui suis-je ? Le cœur des enfants est vide ; qui suis-je ? » Pause. « Bombes. Avions. Villes. Explosions. Entre deux. » Pause. « Seul Dieu peut te dire combien il y en eu avant toi. » Etincelles sortant du machin, puis ; il s’éteint. BendyWay s’acharne dessus ; mais rien pour l’instant.
BendyWay se réveille ; bip bip du machin, une phrase ; « Tu t’étonnes de ce coup de foudre ! » Il rit à cette vanne d’étymologiste ; une porte s’ouvre après qu’une voix ait dit ; « Mot de passe accepté ! »
Derrière ; Ecrans d’ordinateurs reliés au monde, commandés par un écorché au crâne coiffé de fleurs, de cornes d’abondances où s’écoulent des ailes d’Hermès. La porte se referme derrière BendyWay dans un barouf ! L’écorché se retourne ; il a une arme & un rire atroce -sans dents. Le reste de ses gencives font un bruit infâme & vicieux ; l’écorché s’amuse de tout cela, il se dirige vers BendyWay & l’invite à s’asseoir à son arche convertie en table -un peu haute. Silence.
– Excellente votre vanne… termine par dire BendyWay.
– Elle n’est pas de moi, dit l’écorché en jouant avec son arme.
Silence.
– Vous savez, dit l’écorché. Y’a pas de place pour un dragon dans une pyramide. Qu’est-ce que vous foutez là -alors ?
– J’suis un simple touriste.
– Ça fait longtemps que vous vous rabaissez ?
Silence.
– Excusez-moi ; mais c’est ici la grande-chambre ?
– Ca fait un baille qu’elle n’existe plus « la grande-chambre » ! Je l’ai convertie en régie -comme vous le voyez si bien. Une galère pour aménager tout ce foutoir de hautes technologies !
Silence ; une tortue de terre millénaire gagne la course au dernier arrêté.
L’écorché se relève & dit -comme le veut la tradition- ; « Adieu. Servons tous d’exemple à l’Univers. »
-Hélas.

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