Dehors, il faisait si noir que la lune elle-même était invisible. Le vent poussait contre la fenêtre de la chambre de Joyce et de David suffisamment fort pour que celle-ci souffle un petit hurlement strident à répétition. À part cela, vivait le silence absolu.
« David… dors-tu ?» Il mit un instant avant de répondre à Joyce. «Non, je n’peux pas, tout le bruit que le vent fait, ça m’empêche de dormir.» Un autre cours instant voulu. « Heumm… belle-maman, penses-tu que c’est un monstre?» L’atmosphère redevint silencieuse pendant une longue minute. « Idiot, idiot que t’es ! C’est impossible parce que ça n’existe pas. Ce qu’elle a raconté fait peur, oui et, elle aussi, elle fait peur. Tu sais pourquoi ? Ben, elle a peut-être changée beaucoup après ça, qui sait. C’est comme avec maman… Papa ne va plus jamais être le même.» Elle renifla et essuya d’un trait le petit bout de larme sur sa pommette rougît.
« Je n’comprends pas, si elle est dangereuse alors c’est un monstre ! » David tassa ses couvertures et s’assit. Joyce fit de même.
«Elle n’a rien d’un monstre, papa nous a dit qu’elle avait un problème, mais je n’avais rien compris, alors peut-être que l’histoire c’est la cause. Je me demande aussi pourquoi est-ce qu’elle l’a raconté si c’est tant personnel. P’tit frère, je m’inquiète pour papa.
– Elle ne lui f’ra aucun mal, je te jure.» Il lui fit un grand sourire aimant, sauta de son lit et lui donna une caresse tel un frère qui aime sa sœur.
« Nous verrons bien demain Jojo !
– Reste, reste avec moi, si jamais elle viendrait dans la chambre.»
Les deux jeunes restèrent ensemble cette nuit-là à se raconté tout plein d’anecdotes amusantes sur Carol.
«… Ou la fois où elle essayait d’attraper la souris dans le fond du garde-manger, elle s’était fait mordre par la souris, à pousser un cri et s’est cognée la tête fichtrement fort sur le comptoir ! Haha, papa est partie à la course pour la sauvé tout en paniquant et nous deux ont riaient bien fort.
– Une chance, haha… qu’ont regardaient par la fenêtre elle nous aurait, hahahaha, vraiment chicanée ! »
Un coup de tonnerre rompra alors cette amusante discussion et les deux bondirent au-dessus de leur lit. Ils s’endormirent enfin aux chants des oiseaux de l’aube.

***

Ce fut l’odeur envoûtante des ultimes crêpes aux fruits de Pete qui réveilla Joyce. La salive lui avait déjà coulée de la bouche après avoir remarquée la tâche humide sur l’oreiller fuchsia. David, à ses côtés, dormait comme un vrai poupon. Elle le secoua et, quelques secondes plus tard, ils furent à table.
Carol pénétra le seuil de la porte et s’assit à l’extrémité. David lui jeta des regards sournois à plusieurs reprises.
« Quelque chose ne va pas ici ?» Pete venait de s’assoir et de constater la mystérieuse ambiance froide. « Quelque chose dans les crêpes ? Pas assez de fruits ou de sirop ? Ou de simplement de gout ?
– Tout va bien mon chéri. » Elle lui empoigna le bras et lui lâcha un coup d’œil arrogant pour qu’il se taise.
« Qu’ai-je dis ou fais de mal ?» Dit-il étonner en se repoussant. « Le simple fait de marmonner à table des sottises ne me donne pas plus de joie qu’un écharde dans le doigt. »
C’était une remarque si rude que Pete ne parla plus du déjeuner, il déposa son regard sur son assiette et ne porta plus attention autour, ni même sur ses enfants. C’était un homme bien loin d’être dur avec les gens, il n’appréciait pas la violence et l’agressivité. Et surtout, depuis son plus jeune âge, les insultes l’anéantissaient comme si tout son positivisme venait de se faire absorbé.
Non pas encore pour le surnommé le faible, le mou ni même le couillon, cet homme possédait une force d’esprit des plus remarquable. Pourtant, avec toutes ses bonnes qualités, venait le fait qu’il était dur pour lui de se forger une confiance solide, basés sur des poutres inébranlables. Toujours est-il qu’il en était conscient, mais le seul problème fut de démystifié la cause exact. Par malheur, s’il fallait en passer par la confrontation, il allait s’échouer comme un vieux poisson.
« Monstre ! Monstre ! Monstre !
– Que je te voie me traiter de monstre petit ingrat ! » La main de Carol se projeta sur la figure de David laissant une marque rouge.
« Ne touche pas à mon frère toi ! Mon père pourrait te renvoyer ! » Joyce se trouvait avec David dehors dans la cour. « Ton père, qu’il vienne me voir gamine, il n’oserait pas et jamais non plus.» Elle accourra vers David et le prit par l’oreille, le traînant ensuite à l’intérieur.
« LÂCHE-MOI, AYYYE, ÇA FAIT MAL» Jojo essaya tant bien que mal de lui retirer la main de l’oreille, la belle-mère poussa celle-ci la faisant débouler les cours marches du patio.
« Que fait-on à un jeune homme qui dit de vilain propos à un adulte, mon chéri ?» Pete se retourna de sa toile de peinture et examina les deux individus. « J’espère que ce n’est pas ce que je pense Carol.»
– Ouuuhh, et depuis quand est-ce que tu m’appelles par mon nom maintenant, mon chéri ?
– David, retourne dehors avec ta sœur, j’ai besoin d’un moment. »
Les ongles de Carol s’enfoncèrent subtilement dans la peau du jeune. Et celui-ci lâcha un cri et prit la fuite après s’avoir libéré.
« Bougre sotte, non mais de quel galère ai-je mis mes propres enfants.» Il avait peur, bien peur. « S’il y a bien deux personnes dans la vie qu’on ne peut faire du mal, ce sont bien eux.
– J’aime les pères qui prennent la défense pour leurs petits. J’aime les hommes capables de se montrer fort devant le mal.» Elle s’approcha de lui, lui empoigna l’entre-jambe et le massa. « Tu crois fort bien me faire peur mon chéri. Je ne saurai être le bac à poubelle et me laisser remplir d’insultes. Tes enfants ne m’aiment pas, alors trouve un moyen que si.» Elle le massa plus fort projetant sur celui-ci un regard machiavélique.
« Tels sont leurs choix. » Il se retira violemment et reprit « Je te demande maintenant de partir. Je ne sais quel bestiole ta infligé ce que tu es devenu.
– Tu ne sais rien de ce que je vis, bête.
– Si tu me parlerais un peu plus de toi.
– Tu n’as qu’à le remarqué.
Pete s’accota sur le mur et prit une grande respiration. « J’avoue n’être qu’un mou, mais le mal ne règle pas le mal, je désirs simplement la discussion. Mais malheureusement pour toi, je ne pourrai te revoir après cela.
– J’ai récemment rechutée. Ma maladie s’accroît et je n’y peux rien…Je, comment pourrais-je me racheté ? » Elle s’effondra en braillant. « Je vous aime toi et les enfants.
– Tu ne me le prouves pas.
Elle se releva furieuse et foudroya celui-ci de coups de poings déchaînés.

***

« J’ai mal p’tit frère. Carol c’est bel et bien un monstre.
– Je te l’avais dit moi.
– Je vais rentrer voir de quoi il discute.»
Joyce s’introduit l’oreille bien ouverte. Attentive à toutes éventualités, elle se faufila pièce par pièce pour trouver son père.
Et c’est au sous-sol, dans l’atelier de Pete, qu’elle le trouva se débattant sur le sol, Carol, par-dessus, essayait de l’étranglé.
« Oh ! Mais qui vois-je ? » La belle-mère se redressa et poursuivit Joyce qui, elle, était déjà en train de remonté les escaliers.
« Revient-moi espèce de petite merde!!! » Cria Carol enragée.
La course s’interrompit enfin à l’extérieur lorsque la femme retrouva Joyce et David. La jeune fille s’était de nouveau enfargée dans les marches, la belle-mère ne fut qu’à quelques pas.
David vint aussitôt à la défense de sa sœur, mais Carol le repoussa facilement dans coup et lui se percuta l’arrière de la tête sur la petite rampe.
« Vas t’en ! Vas t’en !» Hurlait Joyce. « C’est toi que je veux petite merde, tu as tout brisée, tout ce que j’avais moi et ton père créer ! Je te hais petite garce. Maintenant, vient à moi.» Joyce reculait tant bien que mal. « Allez, allez ma petite princesse.» Elle l’empoigna et la remit pied à terre. Elle asséna un coup de poing dans le ventre de Joyce qui, elle, tomba le souffle coupé se vidant de ses larmes. Carol s’approcha et la remit sur pied avec les cheveux et lui redonna un violent coup de poing à l’abdomen.
Les rondelles marrons noir de Carol avaient l’air possédées du mal, sous l’emprise d’un démon. La femme ne s’étant jamais comporter de la sorte, tout le monde aurait pu le croire.
« Je te le répète encore.» Dit un homme doux interprétant un homme aguerri. « S’il y a bien deux personnes dans cette univers que ne l’on peut faire du mal, ce sont mes enfants.» Son ton était impitoyable et nul n’aurait pu y changer.
Pete tenait une pelle dans les mains. « Je ne désir cela pas plus que toi, mais tu ne me donne pas le choix. Je ne sais ce qui t’arrive, mais laisse-nous. Laisse mes enfants et ne les touches plus jamais. Je t’ai aimé et tu l’as écrasé cette amour-là. L’amour de mes enfants aussi, tu l’as écrasé.»
Carol se retourna pour voir son mari, et, l’air ébahi, s’échappa vers le seul chemin qui menait au centre-ville.

Le trio se réunit enfin, là, sur le gazon. Les trois collés, ils y passèrent la journée et sans ajouter quoi que ce soit de mot.

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