Vous observez les groupes d’adolescents qui peuplent la cour, à la recherche d’un indice vous permettant de deviner lesquels sont les plus abordables. Sur votre gauche, cinq garçons en survêtements de marque, casquette, capuche, voire casquette plus capuche, sont en grande discussion. Ils parlent fort, font de grands gestes avec les mains et vous ne sauriez dire s’ils sont potes ou s’ils sont en train de se pourrir.

L’un d’eux vous remarque et vous hèle.
— Wesh, gros, quesse tu m’veux ?

Un peu plus loin, à votre droite, trois filles gloussent en zyeutant un joli garçon. L’une d’elles, vêtue d’une tunique bordeaux à dos nu, de collants opaques remarque votre attention. Les bracelets de ses poignets cliquettent quand elle se tourne vers. Son regard vous scanne de haut en bas et vous sentez qu’elle calcule mentalement le coût de votre tenue. Le résultat ne semble pas lui plaire, car elle vous adresse un reniflement dédaigneux et retourne à sa conversation.

Dans votre entourage proche, vous notez, enfin, la présence attentive d’un surveillant, qui ne doit pas avoir vingt-cinq ans, mais ne fait pas mine de se diriger vers vous.

Où va votre préférence ?
Les mecs à casquette ? Rendez-vous au 121.
La jolie précieuse qui vous ignore ? Rendez-vous au 122.
Le pion ? Rendez-vous au 123.

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