Tu te réveilles au centre de repos, tu ne te souviens pas y être entrée, l’infirmière te dit que tu es arrivé il y a trois jours, pour cause d’épuisement. Quelque chose qui arrive plus souvent qu’on ne veut bien en parler, le terme dépression n’existe officiellement plus. La vérité est qu’avec les pilules “ énergisantes ” les gens prennent de moins en moins leurs heures de sommeil, et finissent leur semaine dans ce genre d’établissements. Passant leur weekend end à récupérer, ils ponctionnent sur leur temps de sommeil pour récupérer le temps perdus… pour revenir au même endroit le weekend end d’après. Depuis que tu es revenu d’Uganda ce mode de vie t’interloque. Quelle activité peut justifier ce genre de traitement? Qu’est-ce que ces gens ont de si important à faire? Le dernier jeu vidéo, film, la finale de tel ou tel sport, un match de foot, le dernier épisode de leur Télé réalité? Tu trouves quelque chose d’immoral à avoir éradiqué la pornographie mais d’avoir généralisé les émissions télé réalités. Surtout au vue des catastrophes qu’il en advient, tu sais que les contestants du G-12 ont accès a certaines drogues que les autres contestants n’imaginent même pas. Souvent l’un d’eux meurt en direct d’essayer de vivre au même rythme que les autres. Ceux qui tentent de conserver un rythme de sommeil sont renvoyés chez eux. Avant ça ne te dérangeait pas, qu’est ce qui a changé? Tu les a torturé, interrogé, menacé… assassinés. D’où te vient cette empathie… si la majorité de la population se réjouit de leur déboire, toi tu as appuyé sur la gâchette, d’où te vient le droit de juger qui que ce soit? Tu as appuyé sur la gâchette et tu as du prendre une drogue pour le faire, tu n’aurais pas eu le courage de le faire sans. Faut-il du courage pour tuer quelqu’un d’autre? Ou étais tu courageux…. suffisamment pour ne tuer personne? La drogue t’a-t-elle rendu fort ou faible? Tu veux rejeter tout ce monde, en bloc, tu veux retrouver Magalie, l’épouser et partir… tu …
Ça te revient, tu te souviens, une immense migraine te vrille le cerveau mais tu te souviens, tu as trouvé ce que tu faisais… pourquoi tu es à l’hôpital. Magalie… elle… c’est là au coin de ton cerveau… vas-y, oublie la douleur….
Infirmière… elle est devenu… c’était… la vérité éclate, douloureuse, presqu’autant que ton mal de crane. Magalie est une “poupée”, ces agents d’Interpol spécialisés dans la surveillance rapprochée. Les drogues lui font perdre tout souvenir de la mission précédente et la laisse libre à la reprogrammation, elle est toujours réellement amoureuse de sa “cible”. Toujours elle-même, on l’a juste programmée pour. Dans ton cas elle a juste été programmée en fonction de ton profile psychologique, elle faisait toujours inconsciemment ce dont tu avais besoin, pendant ce temps Interpol récupérait les données et améliorait le processus. Tu as découvert que la directrice avait ordonné sa réaffectation… le raisonnement… tu lui a refusé ce qu’elle voulait, pas quelque chose à laquelle elle était habituée, son poste réduisant normalement toute résistance a néant. Ta mission en Uganda avait servis à t’éloigner pendant que la reconstruction se faisait, suffisamment de temps pour qu’elle soit oublié et que ses traces disparaissent. Mais tu avais fonctionné trop vite, tu avais trouvé le QG trop vite, la morsure n’a pas fait effet sur toi comme elle le devait. Il a fallu faire vite et ils ont oubliés d’effacer des traces tu les as trouvées et tu as tout compris, il fallait te briser…
Tu t’étais présenté enragé, épris de justice, en hurlant accusations et questions. Elle était seule à son bureau, te regardant avec son sourire hautain, comme si tu étais un gosse qui faisait un caprice, elle était amusée. Tu n’as pas vu qui a utilisé le Taser, tu t’es juste retrouvé sur le sol, incapable de bouger, deux hommes sont survenu pour te tenir. Tu as entendu parler de quelque chose pour te rendre docile. On a du t’injecter quelque chose parce que tu as perdu connaissance peu de temps après.
Et là tu te retrouves dans un lit d’hôpital, attaché? Tu es attaché… pourquoi?… et tu la vois en face de toi, un petit sourire triomphant. Tu forces sur tes attaches autant que tu peux, elle te dit de te calmer, puis elle enlève les couvertures du lit. Tu t’aperçois que tu t’apaises, bien contre ta volonté, tes muscles ne réagissent pas entièrement a ce que tu leur commande. Elle semble apprécier, elle dit que tu es impressionnant. Tu es nu, attaché sur ton lit d’hôpital, tu ne comprends pas ce qui se passe, elle remonte son doigt le long de ta jambe. Ton érection te semble ridicule, comment peux-tu en avoir une dans ce genre de situation? Elle arrête son doigt juste avant la zone sensible. Etrangement, cela crée une sorte de supplice, ton corps veut qu’elle continue, il veut satisfaction alors que ton esprit est révulsé par l’idée. Tu ne comprends pas ce qui se passe chez toi, et cela te terrifie. Elle continue de sourire, se délectant de ton impuissance. Elle te susurre d’éjaculer, et à ton horreur tu t’exécutes, ta semence retombe sur ton ventre. Tu as beau crier non aussi fort que tu peux, tu ne peux t’en empêcher. Elle te demande d’être prêt de nouveau et ton membre s’exécute. Elle te dit que tu vas rester là, que le Fidelis fait effet mais que ta résistance est intrigante, elle passe un index sur une des gouttes sur ton ventre. Elle le porte à ses lèvres… elle a l’air d’apprécier, elle te dit que vous vous reverrez très bientôt, et s’en va.
Ton corps est douloureux, tu as envie d’elle, mais l’idée de révulse, une véritable torture. Puis tu comprends, Fidelis…. tu as été traité au Fidelis. Elle a dû utiliser une variété inconnue, ceux qui y sont traité peuvent devenir progressivement esclave de quiconque a le “stimulus”, rare sont même ceux qui s’en aperçoivent. Elle n’a pas supportée que tu lui dises non, alors elle t’a drogué au Fidelis, mais pourquoi t’avoir laissé ton esprit? Une torture de plus? Tu essaies de conjurer l’image de Magalie mais celle de la directrice continue de se super imposer. Tu n’as même plus ta loi dans ton propre esprit. Tu ne t’appartiens plus… tu en pleures…

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