Deux jours s’était écouler depuis la fête.
Marine était sortie faire ses courses au supermarché du coin.
Elle avait déjà fait un tour des rayons lorsque l’homme inconnu arriva vers elle. Il était toujours aussi mal présentable.
Que devait-elle faire ? Appeler à l’aide ? L’écouter ? Et si s’était un détraquer, un malade ? Que fallait-il faire ?
– « Mademoiselle. S’il vous plait, écoutez-moi. » dit-il une fois devant Marine.
Elle hésita entre rester et l’écouter ou s’en courir. Puisqu’elle devenait elle-même folle, pourquoi ne pas lui laisser une chance ?
– « Que me voulez-vous ? Pourquoi me suivez-vous ? »
– « Je veux vous sauver. »
– « Me sauver de quoi ? »
– « Du miroir. »
– « Me sauver d’un miroir ? Vous êtes plus fou que moi mon pauvre. »
Il était bien dingue et Marine tourna les talons.
– « S’il vous plait, écoutez-moi. » l’implora-t-il.
– « Laissez-moi tranquille ! »
Marine se mit à marcher.
– « Mademoiselle ! » l’homme lui saisit le bras avec force.
– « Lâchez-moi ! » cria-t-elle.
– « Vous êtes en danger. »
L’homme serra un peu plus le bras de Marine.
Elle ressentit une certaine douleur. Et hurla :
– « Espèce de dingue ! Lâchez-moi ! Au secours ! »
L’homme la lâcha.
– « Désolé, je ne suis plus moi-même ses derniers temps. »
Un vigile arriva.
– « Que se passe-t-il ? »
– « Cet homme m’a agressé. » dit Marine en désignant l’inconnu.
– « Désolé, je ne voulais pas » s’excusa-t-il encore.
Le garde prit l’homme par le bras.
– « Veuillez me suivre ! »
– « Il était trop tôt. » dit tout doucement l’homme.
L’inconnu et le garde se dirigèrent vers la sortie.
Trop tôt pour quoi, se demanda-t-elle.
Marine n’eut pas le courage de terminer ses courses et se dirigea vers une caisse.
La caissière fut très aimable ce qui calma un peu Marine.
Le garde lui proposa de la raccompagner jusqu’à sa voiture pour être sûr que l’homme ne l’agresserait pas dans le parking.
Elle accepta.

Aussitôt rentrée, elle rangea la marchandise.
Elle avait une sensation bizarre, comme si quelque chose de grave était arrivé.
Une fois tout rangée, elle s’assit dans le fauteuil du salon et commença à lire un magazine.
La sensation ne la quitta pas une seconde.
Deux minutes plus tard, le téléphone sonna. Marine alla décrochée.
– « Oui ? »
– « Marine, je… Je ne… » s’était son oncle, il avait l’aire paniquer et sa voix était triste.
– « Que se passe-t-il ? Tu vas bien ? » lui demanda-t-elle inquiète.
– « Oui, moi ça va. C’est Rosine et Chris, ils sont morts. »
– « Quoi, s’est pas possible ! Ils étaient encore là il y a deux jours, à la fête ! »
– « Je sais. Je n’arrive pas non plus à le croire mais, la police est venue chez moi. Rosine aurait glissé en sortent de la douche et Chris aurait paniqué. Il serait tombé dans la télévision en se précipitent vers le téléphone.»
– « Mon dieu s’est horrible. Pas eux. »
Marine commença à pleurer.
– « Marine, j’ai répondu à plusieurs question des policiers sur l’emploi du temps de Chris et Rosine. Ils vont venir t’interroger sur la fête. Si tu veux, je peux venir. »
– « Ce n’est rien, ça va aller. »
– « Je dois te laisser. Es-tu sûr que ça va aller ? »
– « Oui, ne t’en fais pas. »
Ils raccrochèrent.
Marine avait du mal à tenir sur ses jambes et alla s’assoir.
Tout déraillait en ce moment. Elle devenait folle et sa vie était un enfer.
Elle pleura bruyamment pendent de longues minutes.
Quand elle se calma enfin, elle crut entendre un ricanement provenant d’un coin de sa tête.

107