Marine ne savait pas quoi faire. Elle avait la sensation que quelque chose n’allait pas.
Elle laissa échapper un léger rire, rien n’allait depuis une bonne semaine.
Mais, cette sensation, elle l’avait déjà ressenti, juste avant le coup de téléphone de son oncle pour lui annoncer le décès de Chris et Rosine.
Que pouvait-elle faire ?
Peut-être regarder la télévision. Marine alla s’assoir dans son fauteuil, prit la télécommande qui était sur la table basse et alluma son téléviseur.
La sensation ne la quitta pas et elle décrocha très vite son attention de la série qui passait.
La jeune femme éteignit la télévision et se leva.
Peut-être qu’elle devait manger quelque chose ?
Marine se dirigea vers la cuisine et, une fois arrivée, ouvrit son frigo.
Elle n’avait plus grand-chose. Quelques œufs, une brique de lait (probablement écaillée) et un pot de mayonnaise.
Elle n’avait pas envie d’œufs donc, Marine referma le frigo.
La jeune femme retourna dans le salon et décida de lire un livre.
Elle se rendit devant la commode, l’ouvrit et pris un roman parmi la maigre collection qu’elle avait.
Marine alla s’installer dans son fauteuil.
Elle regarda la couverture. Un Clive Barker. Génial, un livre d’horreur. Comme si sa vie n’était pas digne d’un livre de ce genre.
Elle se dit que plus tard peut-être quelqu’un écrirait un roman sur sa vie, racontant que la pauvre femme était devenue folle du jour au lendemain, que des malheur s’abattit sur elle la plongeant un peu plus dans la folie jusqu’à ce qu’elle soit interné dans un hôpital psychiatrique.
Marine se releva et jeta le livre dans le fauteuil.
La sensation ne l’avait toujours pas quittée.
Le téléphone se mit à sonner.
Ça y est, une mauvaise nouvelle.
Marine alla décrocher.
– « oui ? » demanda-t-elle s’en préparent au pire.
Paressant venir de loin, une voix grave lui répondit.
– « Ton heure approche. »
– « Qui est à l’appareil ? »
– « Ton destin. »
La ligne fut coupée.
Marine raccrocha. Qui était cet homme ? Tout d’abord, elle crut que s’était le dingue qui la surveillait. Mais, ce n’était pas sa voix. Il est vrai qu’au téléphone, la voix peut paraitre légèrement modifier mais, pas à ce point.
Une idée lui vint alors. Et s’il utilisait un appareil pour modifier sa voix comme dans ce film d’horreur qu’elle avait vu quelque année au pare avant ? Non, il s’était déjà montré à elle. Pourquoi s’amuserait-il à faire des blagues comme ça.
Le téléphone sonna à nouveau. Était-ce de nouveaux lui ?
Marine décrocha.
– « Oui. » dit-elle d’un ton alerte.
– « Mademoiselle Cartage ? »
– « Oui. » dit-elle à nouveau.
– « Je suis un ami de Gaston depris. Il est mort. » l’homme au bout du fil se mit à pleurer.
– « Ho, non. » dit Marine.
L’homme se calma.
– « Mademoiselle, je viens d’apprendre que Bernard Tully est aussi décédé. Je crois que s’est aussi un ami à vous. »
– « Oui, que s’est-il passé ? »
– « Il y a eu une fuite de gaz chez Gaston. Bernard est tombé de son balcon. »
– « Merci. » dit Marine et elle raccrocha.
La jeune femme n’avait pas envie de pleurer mais, de rire.
Tous ses amis mouraient et elle devenait dingue. Depuis quand est-ce que ça avait commencé ? Le miroir, depuis qu’il était là.
Marine se dirigea vers lui. Presque tous ses cheveux étaient devenus blanc.
Elle se recula un peu effrayée, tourna son regard vers la fenêtre donnant sur la route et le vit. L’homme. Comme à son habitude, il se tenait près de l’arbre.
Là, Marine en eut assez. Il s’avait quelque chose et elle allait l’écouter. Si elle sentait qu’il se foutait d’elle alors, il repartirait le nez cassé.
Marine se rendit à la porte d’entrer, l’ouvrit et sortit de la maison.
L’homme l’avait vu mais, ne bougea pas.
Alors, Marine alla vers lui.

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