Marine se sentait flotter dans les airs. La jeune femme regarda tout autour d’elle et ne vit que le blanc aveuglant. A ses pieds ne se trouvait rien. Le blanc l’enveloppait.
Quelque seconde plus tard, des couleurs apparurent puis, des objets. Et elle se retrouva dans une pièce. Celle-ci était décorée comme au dix-neuvième siècle.
Elle aperçut quelqu’un qui lui tournait le dos.
– « Excuser moi. » dit-elle.
L’homme se retourna et Marine le reconnut. Ce n’était pas possible et pourtant il n’y avait aucun doute. C’était Manuel Comptini et il tenait un calice en mains.
L’homme marcha vers elle et lui passa à travers le corps sans la voir.
Il se dirigea vers une table et y déposa le calice. Ensuite, il s’empara d’un couteau et s’entailla la paume de la main gauche.
Son sang coula dans le calice et celui-ci, qui était dorée jusque-là, devint noir.
Manuel dit quelques mots en Latin et une voix grave et violente retentit.
– « Que veux-tu. »
– « Je désire me venger. Ils m’ont pris ma vie. »
– « Veux-tu leur mort ? »
– « Oui, et que leurs âmes soufrent à jamais. »
– « Bien, je peux faire ça mais des innocents devront payer jusqu’à la fin des temps. Acceptes-tu ? »
Sans hésiter, Manuel dit oui et le calice redevint doré.
L’homme tomba à genou en pleure et dit :
– « Tu vas enfin être vengée Francesca. »
Manuel disparut pour réapparaitre quelque seconde plus tard sur une chaise de l’autre côté de la pièce.
Il écrivait un livre.
– « Qu’es-je fait ? Tous ses innocents morts par ma faute. » disait-il.
– « Manuel. » essaya Marine. Mais il ne l’entendait pas.
On frappa à la porte.
Manuel se leva et alla ouvrir. Un homme lui dit qu’il avait quelque chose pour lui et deux autres hommes entrèrent avec le miroir.
– « Non, vous ne pouvez pas amener ça chez moi ! Reprenez-le et partez d’ici ! »
– « Il est pour vous. Nous ne faisons que notre travail. »
Ils déposèrent le miroir contre un mur et sortirent de la maison.
A peine eurent-ils refermé la porte derrière eux qu’une chaine en acier sortit du miroir, s’enroula autour du cou de Manuel et le fit tomber à terre avec violence.
La voix grave retentit à nouveau.
– « Tu essayes de détruire notre œuvre. Je t’avais pourtant prévenu que des innocents allaient payer après ta vengeance. Ceux qui ont tué ta femme ne sont plus. Tu devrais être content. »
Marine vit que Manuel essayait de dire quelque chose mais, la chaine serrait trop fort. Elle se précipita pour l’aider mais, ses mains passèrent à travers la chaine et le coup de Manuel. Marine ne savait rien faire.
Manuel fut tiré à travers le miroir.
Ensuite, les objets dans la pièce disparurent, les murs bougèrent et de nouveaux objets apparurent.
Marine se trouvait désormais dans une chambre.
Des sanglots derrière elle la fit se retourner.
Annabelle Constance était accroupit entre le mur et une table de nuit.
Des craquements dans le couloir se rapprochèrent de la porte.
– « Laissez-moi tranquille » cria Annabelle.
Les bruits se rapprochèrent toujours.
– « Pourquoi ? Pourquoi ? » dit-elle.
Une main fantomatique traversa la porte et vint tourner la clé qui était dans la serrure. Ensuite, la main disparut, la poignée tourna et la porte s’ouvrit.
Un chien sans peau entra, courut vers Annabelle, lui attrapa la cheville dans sa gueule et la tira vers la porte par laquelle ils disparurent tous les deux.
Les objets disparurent à nouveau, les murs bougèrent et Marine se trouva dans le salon de Rosine et Chris. Elle entendit le cri de Rosine et vit Chris se précipiter vers la salle de bain puis revenir dans le salon. Marine assista à sa mort. Puis, elle se retrouva chez Bernard et assista également à sa mort. Ensuite elle se retrouva chez Gaston puis chez Delphine. Puis, elle se retrouva sur une route dans un bois et assista à l’accident de son oncle.
Pour finir, la lumière blanche la renveloppa.

Marc arriva devant la maison de Marine. Il sortit de sa voiture et se précipita vers l’entrer.
Il espérait qu’elle réussisse car il allait entrer. Soit elle réussit et elle aura peut-être besoin d’aide, soit elle ratte et ils sont mort tous les deux.
La porte d’entrer était ouverte et Marc entra. Il se dirigea vers le salon et vit le miroir. Celui-ci était fissuré. Avait-elle réussi ?
Sur cette penser, le miroir se brisa et Marine en fut éjectée.
Elle s’écroula par terre, immobile.
Marc espérait que les conséquences prédites dans le livre n’étaient pas la mort de Marine.
Il se précipita vers la jeune femme et prit son pout. Il était faible mais elle était vivante. Son visage était remplit de coupure dut au bris de verre du miroir.
L’homme prit son portable et appela une ambulance.

Marc attendait depuis quelques heures dans la salle d’attente lorsqu’un médecin vint le voir.
– « Monsieur, votre amie est hors de danger. Ses blessures ne sont que superficiel. Mais s’est son état psychologique qui m’inquiète. Elle est en état de choc mais elle est aussi détruite psychologiquement. Elle ne réagit plus. Son regard reste dans le vide et elle n’arrive pas à boire. »
– « Va- t-elle s’en remettre ? »
– « Oui, certainement, mais il faudra du temps, beaucoup de temps. »
– « Combien ? »
– « Ça dépend d’elle, de sa volonté. Une année minimum et encore s’est très rare en si peu de temps.»
– « Ça va allez, je n’ai jamais vu quelqu’un avec autant de volonté. »
– « Dites-moi, auriez-vous une idée de ce qui s’est passé pour la mettre dans cet état ? »
Marc ne pouvait pas lui dire. Le médecin ne le croirait pas.
– « Non, quand je suis arrivé chez elle, elle était par terre, inconsciente. Puis-je aller la voir ?»
– « Oui, suivez-moi. »
Le médecin le conduisit à la chambre de Marine et le laissa avec elle.
Marc prit la main de la jeune femme.
– « Merci, Marine. Tu as réussi. Mais je te dois des excuses. Je suis désolé. Je n’ai rien pu faire, ni pour toi, ni pour ton oncle. Je te promets de me battre pour toi, je trouverais les meilleurs médecins et tu seras vite sur pied. Je te le jure. »

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