Marine fut réveillée, ce mardi matin, par le bruit que fait un objet en tombant sur le sol.
Elle sortit de son lit et enfila son peignoir. Le bruit lui avait semblé venir du rez-de-chaussée.
Quand elle eut descendu les marches, elle passa de pièce en pièce pour trouver ce qui était tombée. Elle était encore à moitié endormie et ne s’inquiétait pas.
Elle trouva l’origine du bruit dans le salon. La télécommande du téléviseur était par terre. Marine la ramassa et la remit à sa place.

Marine passa toute la matinée assise à sa table de cuisine. Elle pleurait à cause de sa décision de la veille et se demandait comment elle pouvait avoir autant de liquide lacrymal dans les yeux.
Vers midi trente, elle se força à manger quelque chose de léger malgré qu’elle n’avait pas faim. En effet, elle n’avait rien avalé depuis plus de vingt-quatre heures.
S’est alors qu’elle entendit une porte grincée. Elle se rendit vite compte que c’était celle de la cave.
Elle se leva de table, contente de faire une pause dans son calvaire pour avaler, mais inquiète car la porte ne grinçait que si quelqu’un l’ouvrait ou la fermait.
Tout doucement, elle se rendit à la porte. Celle-ci était légèrement ouverte. Marine l’ouvrit complètement et, ne distinguant rien dans l’obscurité de la cave, alluma la lumière. Aucun bruit ne se fit entendre. Si le contraire était arrivé, elle aurait vite fermé la porte et appelé la police. Elle se tenait devant la seule issue de la cave.
Un peu rassurée, elle commença à descendre.
Une fois en bas, elle balaya toute la pièce du regard. Elle vit une ombre aller se cacher derrière les planches de la vieille armoire qu’elle avait démontée pour avoir de la place dans le salon pour le miroir.
Son cœur se mit à battre la chamade et elle gravit les escaliers plus vite qu’elle ne l’avait jamais fait. Une fois en haut, elle ferma la porte et tourna le verrou pour enfermer la personne dans la cave. Puis, elle se rua vers le téléphone et composa le numéro de la police.
La dame qu’elle eut au bout du fil n’avait pas l’aire de très s’inquiéter. Après lui avoir dit au moins cinq fois qu’une personne était entrée chez elle et y était toujours, la standardiste se décida enfin à envoyer une voiture.
La patrouille arriva plutôt vite, mais pour marine, ça lui sembla durée une éternité.
Les policiers étaient deux hommes assez musclée.
– « Où est-il ? » demanda l’un d’eux.
– « A la cave, je l’ai enfermée. »
Elle les amena à la porte et la leur ouvrir.
– « Restez là. » dit l’un des policiers.
Les deux agents sortirent leurs armes de service et descendirent les escaliers.
Après quelque seconde seulement, ils lui demandèrent de descendre, il n’y avait personne.
Marine leur montra l’endroit où elle avait vu l’ombre disparaitre et elle se rendit compte que ce qu’elle disait était absurde.
Les planches qui formaient les côtés de l’armoire faisait deux mètres sur un et était déposée contre le mur. C’était impossible que quelqu’un se cache entre le mur et les planches.
Néanmoins, elle fit le tour de la cave pour s’assurer que personne ne s’y trouvait.
Les policiers voulurent quand même en savoir plus. Alors, elle les emmena au salon. Ils s’assirent tous les trois dans les fauteuils.
– « Dites m’en plus, pourquoi pensiez-vous que quelqu’un était entré chez vous ? »
– « Il y a un homme que j’ai croisée à une vente aux enchère. Il était très agressif et ils ont dû le mettre dehors. Le lendemain, je pense l’avoir vu par ma fenêtre et hier, il était devant chez moi et il m’a dit une phrase sans aucun sens. »
– « Etes-vous sûr que c’était le même homme ? »
– « Oui. »
– « Et la phrase, quel était-elle ? »
– « Ne le laissez pas vous manipuler. »
« Est-ce qu’il avait un livre ? »
– « Je ne sais pas, je n’ai pas fait attention. Mais pourquoi vous voulez savoir s’il avait un livre. »
Les policiers se regardèrent perplexe.
– « Nous ne vous avons pas demandez cela. »
– « Mais si, vous… » Mais non, personne ne lui avait demandez ça. Pourquoi avait-elle crut que si ?
– « Désolée, mademoiselle nous allons y aller. »
Pourquoi allaient-ils partirent ? Leur interrogatoire n’était pourtant pas terminé.
– « Vous ne me demander pas comment il était ? »
– « Ce ne sera pas nécessaire. »
Elle les raccompagna jusqu’à la porte d’entrer et les regarda partir.
Qu’est-ce que s’était cette histoire de livre ? Ils étaient partit car ils la prenaient pour une folle, elle en était sûr.
Même elle commençait à se demander si elle ne l’était pas, folle.

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