Lorsque Marine reprit connaissance, elle était allongée sur un sol glacé.
La jeune femme se releva sans peine et s’aperçu qu’elle était dans une sorte de galerie faite de roche. Sur une des parois se trouvait une phrase écrite en rouge :
« La chasse peut commencer dans le labyrinthe. »
Un bruit s’approcha d’elle. Comme si quelque chose frottait les parois. Il provenait de la gauche, alors Marine prit à droite.
Elle courut sur une distance qui lui parut interminable. Pour finir, la jeune femme arriva à un endroit où la galerie faisait place à deux autres chemins. Sur le mur, entre les deux, se trouvait un homme enchainé. Il n’arrêtait pas de répéter d’une voix étranglée :
– « Mon sang, ils ont pris mon sang pour écrire sur les murs. »
Marine regarda s’il n’y avait pas moyen de le détacher. C’est là qu’elle vit son dos. Il avait fusionné avec la roche.
Les frottements se rapprochèrent toujours et Marine prit la galerie de gauche.
Après quelques mètres, elle vit une nouvelle inscription rouge sur une paroi et elle compris qu’il s’agissait de sang.
« Nous allons-t-avoir. »
Elle se remit à courir en se demandant comment elle allait trouver le miroir.
Les grattements se rapprochèrent toujours.
Marine arriva devant une porte. Celle-ci était faite de bois et elle s’ouvrit à l’arrivée de la jeune femme.
Marine franchit la porte et découvrit une galerie plus large.
Au fond, de chaque côté du couloir de roche, se trouvait une porte identique à la première.
Les bruit se rapprochaient toujours d’elle alors Marine se dirigea vers les portes et passa celle de droite. Celle-ci donnait dans une pièce sombre.
A peine fut-elle entré que la porte se referma.
La jeune femme se retourna et découvrit un homme.
– « Ne faites plus de bruits. » lui dit-il.
Ils s’accroupirent tous deux dans l’obscurité et attendirent en silence.
Quelque chose passa près de la porte et partie à gauche.
L’homme se releva.
– « Je m’appelle Manuel Comptini et tout ceci est de ma faute. Vous devez être morte de peur mais… »
– « Je veux détruire le miroir. Où est-il ? » le coupa Marine.
– « Vous… Oh mon dieu, vous avez lu mon livre. »
Lorsque l’homme avait dit son nom, Marine ne savait plus où elle l’avait entendu mais maintenant, elle s’en souvenait. Le créateur du miroir.
– « Comme vous l’avez dit. Tout est de votre faute. Qu’est-ce qui vous à prit de faire ce pacte ? »
– « Je ne le voulait pas mais… »
– « Si vous voulez vous racheter, vous devez m’aider ! »
– « Je ne peux pas. Lorsque j’ai compris que le miroir continuerait à exister et donc à tuer, j’ai voulu le détruire mais, c’était impossible. Alors j’ai écrit le livre mais, lorsque le miroir l’a su, il a envoyé ses créatures me chercher. Depuis, je me cache ici. Je ne sais pas depuis combien d’année car le temps s’écoule différemment ici. »
– « Ca fait plus de deux-cent ans. »
– « Oh mon dieu. Si longtemps. J’ai vu si temps de personne. J’ai essayé de les aider mais ils étaient trop terrifiés. Mais vous, vous pouvez le détruire. »
– « Oui, je le peux mais pas sans votre aide. »
– « Je ne peux pas vous accompagné. Vous seriez trop en danger.»
Marine se sentit désespérer. Jamais elle ne le trouverait.
C’est alors que Manuel eut une idée.
– « Trouvez la femme qui a été tué en dernier. Son esprit n’est pas encore à leur merci. »
– « Comment-ça ? » demanda Marine.
– « Lorsque la personne est transportée dans le miroir, les créatures s’amuse avec elle. Ils la traquent et se nourrissent de sa peur. Ensuite, ils arrachent son âme de son corps et remettent celui-ci dans le monde réel. Pour finir, ils épuisent l’âme de toute son énergie et là s’est définitivement fini. L’âme de la femme avant vous a encore de l’énergie. Trouvez là. Elle hère depuis longtemps. Elle sait peut-être où trouvez le miroir. »
– « Elle ne pourrait pas le détruire alors ? »
– « Non, les âmes ne le peuvent pas. »
Un coup violent vint frapper la porte en bois.
– « Ils sont là ! Partez, je ferais diversion ! »
– « Comment ? »
– « Ils me veulent plus que vous. Par pitié, détruisez le miroir. »
Manuel ouvrit la porte et une créature bondit sur lui. Elle ressemblait à un chien mais, elle n’avait pas de peau sur le corps et avait deux têtes.
– « Allez-y ! » cria Manuel en luttant contre la créature qui était sur lui.
Marine prit son courage à deux mains et courut vers la porte d’en face. Elle la passa et continua sa course à travers plusieurs galeries avant de s’arrêter et de reprendre son souffle.
Son objectif, désormais, était de trouver l’âme d’Annabelle Constance.

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