Vingt-deux heures
Lieu : Centre Voltaire – Salle principale.

Je suis assis sur une chaise, regardant cette foule qui défile devant chaque objet exposé. Avec moi, Sylvain, Ludovic, Vincent et Jimmy.

«  Alors, Dany est venu te rendre une petite visite ? Me questionne le grand rouquin.
– Pas à ma connaissance.
– Tant mieux.
– En tout cas, sache que j’ai beaucoup aimé ta chanson ! coupa le cousin d’Alexandre.
– Merci Vincent. »

Soudain, je vois l’organisateur de l’exposition s’approcher de la poignée de porte rouillée. Là, Océane et Déliah se matérialisent.

«  Excusez-moi mais je dois régler un problème. »

Tandis que je reprends ma progression pour aller retrouver l’ancien capitaine, je n’entends pas la conversation entre Jimmy à Sylvain.

«  Je le trouve bizarre aujourd’hui.
– Et encore, tu as loupé le meilleur.
– Ha bon ?
– Oui et tu veux que je t’explique ? »

Sylvain hoche positivement de la tête. Pendant que les deux garçons échangent derrière mon dos, je fais désormais face à l’organisateur.

«  Excusez-moi de vous dérangez mais j’aimerais discuter avec vous.
– Encore ?
– Malheureusement pour vous, oui. Je sais que vous êtes responsable de la mort d’Océane et de Déliah. »

Cette phrase a été entendue de tout le monde. Chaque membre qui compose la foule de curieux a le visage tourné vers nous.

«  Voyons, c’est complètement absurde ce que vous me dîtes là.
– Du tout et je vais vous expliquer pourquoi. »

C’est calmement que je m’empare de la fameuse porte de poignée.

«  Je sais que vous êtes le propriétaire du fourgon noir qui se trouve devant le centre culturel.
– Et alors ?
– Je sais également que vous conservez jalousement une pièce maîtresse de cette exposition. Je parle de la porte qui a condamné Océane et Déliah.
– C’est vraiment n’importe quoi.
– Dans ce cas, vous ne voyez aucun inconvénient à nous présenter cette fameuse porte ?
– Bien sûr que non. »

L’organisateur commence à s’éloigner de moi lorsque je l’arrête au son de ma voix.

«  J’ai oublié un dernier détail. Sur le dos de cette porte sont inscrits ces mots : il nous a tués.
– Ridicule.
– Ce message a été écrit avec leurs ongles et normalement, des traces de sang devraient accompagner ces inscriptions. Des signatures se trouvent également à la fin de ce message. »

Le maire s’approche de l’ancien capitaine.

«  Est-ce vrai Vini ? »

L’homme de la marine ne se donne pas la peine de répondre. Il avance tranquillement vers la sortie du centre culturel. A cet instant, Océane et Déliah se matérialisent à mes côtés.

«  Il va s’enfuir. s’inquiète la première.
– Qu’il n’essaie même pas car il aura aussitôt les flics à ses trousses. »

Entendant cela, le capitaine transforme sa marche paisible en course désespérée. Voyant cela, le maire ordonne aux deux vigiles qui se situent pas très loin de la sortie, d’arrêter le fuyard. Les agents de la sécurité obéissent et quelques secondes plus, l’organisateur est immobilisé par les deux molosses. Je m’approche de lui pour connaître ses explications et je ne suis pas le seul.

«  Comment étais-tu au courant à propos de cette maudite porte ? M’interroge le criminel.
– A votre avis ?
– Déliah ? »

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