Quatre heures du matin
Ville : 18 – C62 – V29.
Lieu : Mon appartement – Ma chambre.

« Jason, ouvre les yeux s’il te plait ! »

J’aimerais ouvrir mes paupières mais je suis actuellement en proie à un horrible cauchemar. Même s’il est désagréable, je me dois de le continuer afin de connaître son dénouement. Dans ce songe, je fais face à l’homme que j’aime, j’ai nommé Jeremy. Autour de moi, plusieurs adolescents dont je peine à distinguer les visages. Derrière Jeremy, un fantôme qui semble animé de mauvaises intentions. Soudain, j’en vois un second apparaître devant mes yeux et me donner un violent coup de poing. Cela à la conséquence de me tirer de mon sommeil. Là, je m’assois sur mon lit et je me tiens aussitôt la tête dans mes mains. Mon souffle est haletant et quelques gouttes de sueur tombent de mon front. Toutefois, j’ai la force de prononcer un prénom.

«  Jeremy ! »

Tout à coup, mon sixième sens est en alerte. Je sens que je ne suis pas seul dans la pièce et c’est naturellement que je promène ma main droite dans le noir. Une poignée de secondes plus tard, une lampe illumine ma chambre.

«  Excuse-moi pour cette intrusion dans ton rêve. »

Je tourne mon visage sur ma gauche et remarque un beau jeune homme qui flotte dans les airs.

«  Bonjour Elias.
– Bonjour Jason, inutile de te demander si tu vas bien ?
– Exactement. »

Je tire la couverture qui recouvre mon corps et quitte rapidement mon lit pour commencer à évoluer dans la pièce. La première chose que je fais est de jeter un coup d’œil en direction de mon radio réveil. Ce dernier affiche quatre heures du matin.

«  Il n’est que cette heure-là ? Demandai-je, surpris.
– Oui. »

Je me dirige vers la sortie de la pièce lorsque j’entends la sonnerie de mon portable. Voulant savoir qui ose m’appeler à cette heure si avancée de la nuit, je rebrousse chemin pour me poster face à mon bureau. Là, j’attrape mon téléphone qui reposait sur la surface du meuble et jette un coup d’œil sur l’écran. Un prénom s’est affiché. C’est celui d’Aurélien, qui n’est autre que mon cousin. Je m’empresse de décrocher en portant le combiné contre mon oreille gauche.

«  Bonjour Jason, c’est Aurélien.
– Aurélien ? Tu as vu l’heure qu’il est ?
– Je le sais et je m’excuse par avance de ce silence mais si je t’appelle, c’est parce que j’ai une drôle d’intuition.
– Une intuition que tu tiens de ton don ?
– Oui. Je ne sais pas pourquoi mais je sens qu’il va se passer quelque chose d’assez horrible dans les jours qui vont arriver.
– Voilà qui est inquiétant. Cela a peut-être un lien avec le cauchemar que je viens de faire.
– Que te dit Aurélien ? Intervient Elias.
– Que quelque chose d’horrible est sur le point d’arriver. »

Aurélien a entendu la réponse que j’ai donnée au fantôme.

«  Elias est avec toi ?
– Oui. »

Lieu : Centre Voltaire – devanture.

Un jeune homme et un adolescent se tiennent devant les portes fermées du centre culturel de la ville. Sur la vitre de l’une d’elles est collée une affiche. Celle-ci relate l’événement qui aura lieu dans le centre culturel : l’exposition d’objets ayant appartenu à un ancien navire de guerre.

«  Depuis le temps que j’attendais ce moment. »

Le plus âgé des garçons s’avance jusqu’aux portes fermées.

«  Je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression que tu es sur le point de réaliser un de tes rêves ? » Fait remarquer son camarade dont les cheveux sont blonds.

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