Il combattit Last de nombreuses fois. Il comprit que si la pièce était recouverte de sang avant même que la porte ne soit enfonçé, c’était parce qu’il passait aussi par la fenêtre, grimpant dans le noir de la nuit pour se battre contre Last dans la deuxième chambre. Il se faisait toujours avoir, mais jamais mortellement. A chacun de ses retours dans la Troisième temporalité, il devait rester plusieurs jours à se soigner avant de repartir, mais il était de plus en plus faible. Heureusement, il était nombreux. Il n’échangeait aucun mot avec Last, celui-ci tirant à vue et décimant chacune de ses incarnations. Cette fois-ci, il observait les porteurs du bélier se faire tuer puis vit l’un d’entre lui s’avancer. Il se souvint et quand ce dernier passa la tête et se prit une balle, il s’élança en avant, se plaquant dans son dos et avançant à toute vitesse, protégé par le corps de son autre incarnation.

Quand celui-ci disparu, il envoya un formidable coup de poing en avant qui toucha au but. Last se releva et affronta les cinq personnes présentes en même temps. Nonn savait que cela touchait à sa fin. Ils allaient gagner quand ils tombèrent tous les uns après les autres, une balle dans la jambe. Last prit alors la parole :

« Tu voudrais me tuer et après ? Que vas-tu faire ? Tu penses continuer ta vie, mais tu es condamné ! Tu crois que tu es le héros, mais tu n’as aucune idée de ce qui t’attend. Réfléchis stupide moi ! Tu veux sauver le Quatrième, soit. Tu n’as pas besoin de te protéger toi grâce à ton pouvoir bizarre. Tu veux me tuer moi, d’accord. Mais que va-t-il advenir du premier Unn ? Celui qui m’a rendu visite. »

« Tu n’y avait pas pensé, hein ? Qui a protégé ce Unn ? Qui l’a fait ? Tu ne crois pas qu’il n’aurait pas été prit pour cible. Qu’on soit bien d’accord, ma machine peut revenir dans les temporalités précédentes. C’est possible, si je l’ai fait, alors toutes les temporalités futures le peuvent. Donc Unn du Premier temps n’est pas en sécurité. Tu crois qu’il s’est occupé de toutes les menaces tout seul alors qu’il n’avait aucune connaissance de leur existence ? Ce n’est pas moi, Nonn. Ce n’est pas moi qui l’ai protégé. Si je tue le quatrième Unn, alors il ne restera plus que toi. »

Et tout fut néant.

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