Le soleil ne se levait même pas a l’horizon que déjà, le groupe de cavalier atteignait les premières fortifications de l’immense capitale du royaume Aleandis : la grandiose et magnifique ville de Tibre. Il y avait dans la cite plusieurs niveaux ainsi que différente murailles. Tout d’abord, autour de la ville fortifiée, il y avait les maisons des paysans travaillant directement pour la ville, ensuite, après la première muraille, les quartiers pauvres et les bordels qu’Ariane connaissait bien pour avoir maintes et maintes fois entendu son père en parler. Puis, après la seconde muraille, les quartiers secondaires ou habitaient les habitants de la ville qui n’étaient ni trop pauvres, ni trop fortunés. Pour l’avant dernier niveau, les quartiers bourgeois appartenant aux riches et enfin, surplombant tout le reste, le château du roi. Toute la ville était faite de pierre grise et alors que les trois derniers niveaux de la ville (quartier secondaire, bourgeois et royale) possédaient des rues pavées, les autres n’étaient que des chemins boueux et sales ou la puanteur s’élevaient a longueur de journée. C’est ainsi qu’Ariane, juchée sur la monture d’un des chevalier, entra dans le premier niveau.Pour avoir vécu dans un endroit ouvert, ou le vent soufflait sur l’herbe tendre, elle se sentit tout de suite opprimée par les ruelles étroites et les maisons qui se penchaient aux-dessus d’eux. Les chemins lui semblaient minuscules, les fenêtres toutes petites, la ville resserre sur elle-même.
– Comment peut-on vivre dans un endroit pareil ? pensa-t-elle a haute voix.
– Ici on ne vit pas, lui répondit un chevalier, on y survit.
Le silence qui suivit était tout aussi opprimant que les rues sales et noires aux multiples coins sombres. Apres quelques minutes de marches, le groupe s’arrêta devant une assez grande bâtisse qui semblait dominer toutes les autres avec ses balcon fleuri et son imposante porte en bois. Devant cette derniers, une lanterne rouge se balançaient, éclairant a peine le chemin boueux. Le chevalier derrière la jeune fille descendit de son cheval et la força a faire de même. Les deux personnes se rapprochèrent et l’homme toqua avec force contre le battant. Apres quelques secondes d’attente, des bruit de pas se firent entendre.
– Qui c’est qu’est la ? demanda une voix de femme.
– J’ai une fille pour toi Nove, lui répondit doucement l’homme.
– Reviens tout a l’heure, grogna la femme.
– Si tu ne la prend pas j’irais voir le bordel d’en face Nove, et crois-moi, tu loupes quelque chose. C’est une affaire en or …
Il y eut un silence puis le bruit d’un verrou qu’on déverrouille retentit. La porte s’ouvrit alors sur une grosse femme en robe de chambre, dont la poitrine opulente risquait de s’échapper de son corset a froufrou. Malgré ses rondeurs plus que généreuses, elle avait une certaine forme de beauté avec ses yeux bleu clair et ses longs cheveux bruns retenus dans un chignon décoiffée. Fortement maquiller, elle jeta un regard dédaigneux au soldat.
– Tu sais que les clients n’aiment pas être réveiller aussi tôt le matin, siffla la grosse dame, après on s’étonne qu’ils ne viennent plus dans mon établissement !
– La prochaine fois j’irais toquer a la porte d’en face, lui promit l’homme, mais je ne voulais pas te priver de celle-ci.
Et il la jeta sans aucune façon dans les bras de la femme. Cette derniers examina Arianne des pieds a la tête, puis se tourna vers le groupe de chevaliers.
– C’est vrai qu’elle est plutôt pas mal, admit-elle, ou l’avez-vous trouver ?
– Tu rigoles ? C’est une véritable beauté ! Et ne pose pas de question sur ou on l’a trouver Nove, lui chuchota l’homme, et nous ne poserons pas de question sur certains détails de tes activités …
La grosse dame lui jeta un regard vexée mais ne dit rien.
– Combien ?
– Cinquante.
– Tu n’essayerais pas de me rouler ? s’exclama la grosse dame, elle ne vaut pas plus de quinze !
– Nous ne l’avons pas toucher et il y a de grandes chances qu’elles soit encore vierge ! Quarante cinq.
– Et comment puis-je m’en assurer ? Et dois-je te rappeler que je pourrais dire a tout le monde ce que tu viens faire chaque soir chez moi ? Vingt-cinq.
Le visage de l’homme se crispa et son sourire disparut.
– Tu n’oserais pas …
– Non bien sur que non, susurra la femme, mais si tu me la vend a trente, je suis sure que tu aurais la garantit sure et certaine que tout ça ne se saura pas …
On voyait bien que cela ne lui plaisait pas mais le chavire accepta a contre-coeur.
– Va pour trente mais j’exige que tu me la loue pour un soir lorsqu’elle prête.
– Ca va de soi, admit la grosse dame avec un sourire charmeur.
Apres avoir récupérer leur sous, les chevaliers remontèrent sur leurs montures et Arianne les regarda partir dans les rues sombres jusqu’a ce que leurs silhouettes eurent totalement disparues.
– Rentre.
La jeune fille se tourna vers la grosse dame et franchit le pas de la porte.
– Bienvenu a la  »Jument chaleureuse » mon ange, lui dit la femme avant de refermer brutalement la porte dans son dos.

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