Arianne ouvrit les paupieres. Dans la pièce a peine éclairée par la lumière du jour qui filtrait entre les volets pour éclairer les tables recouvertes par les petites bougies éteintes, la grosse femme qui l’avait acheter la veille passait entre les couchettes occupées par des femmes de tout âge.
– Debout ! disait-elle, aller, aller ! Debout les filles !
Des grognement lui répondait et des formes délicates sortaient de sous les couvertures. La jeune fille regarda ces créatures se lever et se préparer devant les grandes tables ou les produits de beauté et les vêtements colorés se suivaient. C’etait une armada de plumes et de froufrous, des corsets aux coutures grossières ou délicates, de chaussures a talons hauts et de rouges a lèvres pétillant. Devrait-elle elle aussi un jour faire toutes ces choses ? Se préparer pour … ce qu’elle avait toujours côtoyer chez elle mais détester de toute son âme ? La jeune fille enfoui son visage dans l’édredon. Il sentait e tabac et la sueur, avec un léger parfum de lavande bien déplacer par rapport aux deux autres. Soudain, une main se posa sur son epaule et la força a s’asseoir sur le matelas. Devant elle, une grande femme la regardait avec attention. Elle avait de grandes boucles brunes, un corset noir et rouge et son visage trop maquiller laisser tomber des paillettes de ses yeux noisettes. Un de ses seins étaient d’ailleurs mal tenu et le teton ressortait du tissus, laissant voir près de l’auréole brune un grain de beauté sur la peau blanche.
– Alors ? demanda la grosse femme a ses coter, que penses-tu d’elle Marie ?
– Elle est belle, lui répondit la jolie brune, mais elle a l’air si gourde ! Je crois qu’tu pourras pas la faire travailler avant plusieurs semaines …
Arianne retint un hoquet de vexation. Jamais elle ne voudrait travailler pour faire ce genre de travaille.
– Fais ce que tu pourras, lui confia Nove avec un geste exaspérer.
Et elle partit. La denomee Marie ne perdit pas une seule seconde et entraina la jeune fille devant l’un des nombreux miroirs.
– Met ca ! lui ordonna-t-elle.
– Mais je … voulut protester Arianne en jetant l’habit a terre.
Marie rattrapa le vetement et le plaqua contre la poitrine de la jeune fille avec un regard noir.
– Ce corset vaut trois mois de travail. Si tu l’abimes, tu devras le payer. Et si tu ne veux pas le mettre, soit je te le met moi-même, soit tu te retrouves a la rue et personne ne pourra te protéger des salauds qui sont la-dehors.
Arianne ouvrit les yeux d’un air horrifier.
– Vous ne feriez pas ça, gémit-elle.
– Si tu ne fait pas le nécessaire et que tu ne rapportes rien, tu finiras a la rue, siffla Marie en la lâchant, et la tu pourras pleurer autant que tu voudras, personne ne viendra te chercher. Maintenant enfile ce vêtement !
Arianne regarda le corset vert avec un regard different. Comment pourrait-elle se sortir de ce mauvais pas ? Tout était si parfait avant … Avec rancoeur, elle enfila le vêtement et Marie serra les noeuds derrière.
– C’est trop serrer, se plaignit la jeune fille en posant ses mains sur ses hanches.
– La ferme, la coupa Marie.
Puis elle lui fit enfiler de la meme façon une jupe qui decouvrait ses cuisses et un gilet si léger qu’il était tout a fait inutile de le porter. La putain termina son habillement avec un collier ras-le-cou et des chaussures aux décorations brillantes. Arianne contempla avec tristesse son reflet dans le miroir. Elle leur ressemblait tellement, a ces filles de plaisirs qui courraient les rues a la rechercher de  »l’amour » … Marie la fit asseoir sur une chaise et entreprit de maquiller son visage. Quand elle eut fini, elle se leva et franchit le seuil de la porte.
– Suis-moi, dit-elle.
Arianne se regarda une derniers fois sur la surface ou une tout autre personne la regardait. Puis, elle suivit la femme. En bas, le bordel était constitue de plusieurs grandes pièces d’accueil. Il y avait le hall, minuscule, permettant l’arrivée des clients. Puis venait la pièce principale ou les canapés, sofa, fauteuils et tables permettaient aux clients de manger, fumer, choisir et contempler la  »marchandise » . Ensuite s’ensuivaient de nombreuses pièces permettant aux prostituées d’entrainer leurs clients vers des plaisir inimaginables … Des chambres, des bains, des pièces si différentes et irréelles ou rideaux transparents, fumées exaltante, végétaux étonnants et outils de travails suspects enivrant s’enchainait dans une myriade de gémissements de douleurs et de plaisirs … tout ici tranchait avec la vie extérieur. C’etait un monde ou toute sorte de personne venait se prélassait pour profiter de l’art et de la dextérité des putains de  »la brebis galeuse ». Arianne suivit précautionneusement Marie entre les femmes et les hommes. Des cris perdaient les cloisons fines des murs et la jeune fille aperçus par l’entrebâillement d’un paravent des scènes sexuelles si étonnante qu’elle retourna le regard avec un sentiment de gene intense. Comment de telles choses étaient-elles possibles ? Jamais elle n’aurait imaginer en voyant la bâtisse de l’extérieur découvrir ce genre de choses !
– Un jour toi aussi tu feras tout ça, chuchota Marie, et mieux vaut que tu fasses plaisir aux clients car sinon … Nove ne supporte pas les plaintes. Il y a deux choses qu’elle déteste le plus au monde : les putains inutiles et les mauvais payeur.
Arianne se rapprocha de la femme. Elle ne voulait pas de ce monde-ci. Tout ce qu’elle souhaitait, c’était une vie de bonheur aux coter d’Edwin dans une jolie maison de campagne ! Et de plus, le chevalier l’avait vendue comme vierge alors qu’elle ne l’était pas ! Mais quelque chose lui disait qu’il ne fallait mieux ne rien dire, sous peine de finir a la rue …
– Ou va-t-on ? demanda-t-elle.
Marie la regarda avec intensité.
– Je vais t’apprendre comment charmer les hommes, lui dit-elle, et comment leur offrir du bonheur avec pour seul atout ton corps.
Et a ces mots elle passa derrière une colonne qui dissimulait une lourde porte. la pièce derrière ressemblait a toutes les autres. Les outils alignés aux murs, les coussins d’un rouge vermeil, les draps et les rideaux voluptueux.
– Allonge toi, lui ordonna Marie en pointant du doigt une couchette ronde au milieu de la pièce, ta première leçon commence …

89