Ils ne furent qu’une poignée,

Quelques centaines de résidu d’humanité,

A revoir le soleil après le long hiver.

Ils furent si peu nombreux à voir le bout de l’enfer.

Tout était à recommencer,

A réapprendre comme des nouveaux nés.

C’était une nouvelle chance pour les hommes

La plus belle des opportunités en somme.

Un nouveau départ s’offrait

Une nouvelle aventure commençait.

Les débuts furent difficiles,

Pour ces enfants des anciennes villes.

Ils ne connaissaient rien des compagnes à la ronde

Encore moins des changements du monde.

Les plantes n’étaient plus les mêmes

Ils ne connaissaient plus les graines que l’on sème.

Ils durent donc apprendre à chasser

Mais ils ne connaissaient pas non plus le gibier.

La population déjà clair semée

Diminua encore de moitié Dans les deux premières années.

Seuls les plus forts, mais aussi les plus à l’écoute

Purent survivre à la faim et au doute.

Ils durent se fondre avec leur environnement

Apprendre ses règles, ses lois et ses jugements.

.

Les années passèrent, par dizaines puis par centaines,

L’humanité changea à l’image de son nouveau domaine.

Les humains nouveaux étaient en harmonie avec la nature

Ils avaient enfin appris à ne plus craindre le futur

Car leur bien le plus précieux ils le savaient, c’était le présent.

Cette philosophie née du Grand Massacre,

Etait inscrite dans leurs gènes comme un ultime sacre.

Ils savaient maintenant que ce qu’était la terre,

Elle était leur foyer mais aussi leur mère.

Ce quelle leur offrait tous les jours,

Ils devaient lui rendre en amour.

De ces épreuves, ils apprirent l’équilibre

Ne jamais prendre d’avantage qu’il ne faut pour vivre

Et surtout savoir rendre si l’on veut survivre.
.

Ces changements furent également dans leur physiologie.

Leurs sens devinrent plus aiguës, surtout, la vue et l’ouïe.

Ils apprirent, au début pour leur sécurité, à vivre sans lumière

Ils le devaient à l’expérience de la Longue Guerre.

Leurs yeux devinrent plus sensibles et surent percer l’obscurité

A force de tendre l’oreille, ils perçurent la venue du moindre danger.

Mais le changement le plus important, le plus notable,

Ce fut cette capacité à sentir ce monde formidable.

Ils ne firent plus qu’un avec la nature environnante

Ils apprirent à déchiffrer le message de l’oiseau qui chante.

Plus que tout, ils apprirent à lui répondre.

Ainsi naquirent des dialogues en grands nombre.

Un merveilleux échange

Qui eu put être le discourt d’un ange.

Les hommes ont enfin retrouvé le chemin

D’un paradis qui leur tendait les mains.

.

Ainsi débuta l’âge d’or.

Il dura longtempsIl dure encore.

Nous le racontons à nos enfants.

CV

98