Les troupes bigarrées aux étendards rouge et or,

Voyagèrent pendant des jours pour rejoindre les territoires du nord.

A chaque village rencontré, à chaque ville traversée,

Les volontaires de tout poils se joingnaient à l’armée

Faisant grossir les effectifs de façon démesurée.

Au départ, il n’y eu pas de chef, juste des bonnes volontés

Rassemblées en un même hélant face à l’adversité.

Toutefois, bien vite un organisation apparue nécessaire.

On n’improvise pas un départ à la guerre.

Il y eu bientôt près d’un million de bouches à nourrir.

Il fallu mettre en place une logistique à n’en plus finir.

Le plus difficile à gérer fut la proximité entre les prédateurs et leur gibier.

Il n’est pas naturel de voir le loup et le cerf dans un même bataillon.

Si la nécessité avait lié ces étranges compagnons

Les atavismes étaient difficiles à oublier.

En grande assemblée, il fut décidé

Pour maitre de l’ordre dans cette armée

D’élire un chef respecté.

Après de longs palabres entre les pro-animaux et les pro-humains

Après des discussions animées du soir au matin,

Malgré quelques rugissements, quelques éclats de voix,

Des griffes sorties, des claquements de bec

Les négociations ne pouvaient connaitre d’échec.

Un nom ressorti des débats.

Romuald Greatwild.

Un jeune homme de 25ans passés

A l’allure fière et au regard d’acier.

Un homme intelligent et sage aussi

Qui s’avait écouter ses amis.

Il prenait le temps de peser le pour et le contre

Et dans le feu de l’action il savait oublier ce que la peur nous montre.

Sous sa direction, l’ordre commença à régner.

La grande armée des créatures de la terre

Put enfin partir pour la guerre.

.

Les éclaireurs volants rapportèrent des informations alarmantes.

Les terres du nord étaient masquées par une épaisse brume.

Nulle trace de l’ennemi, juste les rugissements de créatures hurlantes.

Il ne semblait plus y avoir trace d’âme qui vive ou d’une cheminée qui fume.

Les plus hardis des éclaireurs volants, quelques rossignols et sansonnets

S’enfoncèrent dans se brouillard glacé pour y chercher la vérité.

Se qu’ils en ramenèrent figea le sang de leur auditeurs.

Il n’y avait plus d’humains ou d’animaux dans cette froideur.

Rien que le silence

Rien que la pestilence.

La bas, tout n’était plus que mort.

Même la nature semblait anéantie.

Pas un mouvement, pas même une fourmi.

Mais au delà de ce brouillard

Se cachaient des créatures de cauchemar.

S’ils n’en aperçurent aucune,

Ils les entendirent parfois hurler à la lune.

Sur les ruines glacées

Des cités désertées,

Ils virent des traces des griffes immenses

Et des restes d’un sang noir laissé par les combats intenses

Qui avaient été livrés par les habitants submergés

Par les meutes nordiques et leur férocité.

D’où venaient ces monstres terribles?

De quel nid infame étaient-ils sortis?

Pourquoi aujourd’hui les prenaient-ils pour cible?

Pour le savoir il faudrait s’enfoncer dans la nuit.

Livrer bataille contre cet ennemi inconnu

Se livrer sans compter sous peine d’être vaincu.

.

Romuald Greatwild médita une nuit entière puis la journée qui suivi.

Le soir venu, il convoqua l’assemblée, le regard dur et la mine assombrie.

« Mes amis,

Des heures sombres arrivent avec leur cortège de deuil.

Les funestes nouvelles que nous ont rapporté moineaux et bouvreuils

Ne présagent rien que du malheur et de la désolation.

L’ennemi venu du nord reste caché dans la brume complice

Mais il a déjà semé la mort et la destruction.

Rien ne subsiste des habitants de ses régions.

Nous ne pouvons attendre un signe de bons hospices

Dés maintenant, il nous faut faire front avec abnégation.

Demain matin, nos armées se mettront en marche.

Aux premières lueurs de l’aube, de la porte du nord, nous franchirons l’arche.

Vous m’avez désigné pour chez de cette glorieurse expédition

Je vous en remercie et je ne déroberai pas à mes obligations.

Je marcherai donc devant pour monter la direction.

Nos soldats ont le coeur fier et pur

Ils ont choisi de participer à cette épreuve si dure.

Quel chef serais-je si je ne partageais pas leur sort.

Il n’est plus grand honneur que de mener ces braves jusque dans la mort.

Nos ne savons pas quelle terrible menace nous traquera dans ce brouillard

Mais nous ferons face et nous jurons d’en finir avec ce cauchemar.

Je demande à tous les capitaines de rejoindre leurs soldats cette nuit.

Doublez les rations de vin de blé et de cresson.

Ce soir par nos chants, nous honorerons la vie.

Demain nous jouerons notre destin en avançant nos bataillons.

A la Vie! Mes amis

A la vie que l’ennemi veut nous prendre!

A la vie qu’il veut mettre en cendre!

Portons lui le coup fatal

Forgeons nous un coeur de métal.

Nous ne céderons pas!

Nous ne flancherons pas!

Cette magnifique ère qui a vu hommes et bêtes

Marcher ensemble dans la même quête

Ne sombrera pas dans l’oubli

Sus à l’ennemi!

Sus à l’infamie!

Demain les dieux nous regarderons

Montrons leur ce que nous vallons!

Buvez, chantez, hurlez à n’en plus finir.

Demain sera un bon jour pour mourir!”

.

A suivre…..

CV

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