2999, à l’aube du troisième millénaire, les glaces lunaires ont fondu, elles ont servi aux colons lunaire et à l’exploration spatiale. La lune a été grignotée de l’intérieure, les métaux ont construit des vaisseaux emmenant les riches vers leur nouvel eldorado. Les bases lunaires ont été abandonnées, laissant une lune souillée de déchets radioactifs et de métaux lourds. Dans leur avidité, les humains n’ont pas prit le temps et n’ont pas vu que des lunéans étaient là bien avant eux. Ces créatures vivantes sont à l’agonie.
Les lunéans ont la taille d’un enfant humain, ils ne sont visible qu’aux infrarouges et les cellules de leurs corps se rapprochent de celles des méduses peut-être moins riche en eau. Tout comme les enfants, ils sont curieux et naïf. Lorsque Neil Armstrong a posé le pied sur la Lune, ils ne lui ont pas fait obstacle et ils ont depuis lors observé, un brin amusé, les pérégrinations humaines dans l’espace.
Nev’l est l’une de ces créature. Il erre dans les complexes en ruine à la recherche de nourriture, il voit tout autour de lui des murs de titane. Nev’l le sait, ce titane a été extrait de sa nourriture. Ce que les humains appelaient ilménite (TiO2), lui l’appelle viedelun. Le titane donne une consistance à ces cellules et le dioxygène lui permet de respirer. Le titane travaillé par les humains ne peut pas être mangé. Lors de l’extraction de l’ilménite, les humains ont exporté depuis la Terre de nombreuses cuves de sulfure et de chlore. Deux substances réduisant en bouillie liquide les lunéans. Nev’l est en danger, car en cherchant désespérément un peu de viedelun, il peut à tout moment être pulvérisé par une fuite de chlore ou de sulfure. Les jours de Nev’l sont comptés.

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