Je me retrouve dans la banquette arrière de la Land Rover d’Alessandro, les cheveux complètement en pétard et le nez cassé. Cet enfoiré de Bryan ne m’a m’avait pas loupé, et en plus il voulait me faire croire qu’il ne savait pas que c’était moi. J’ai mis de l’ordre dans mes cheveux, j’ajustai ma veste en cuir et je m’attaquai à la porte de la SUV en essayant de l’ouvrir, mais en vain, c’était bien fermer.
Alessandro rentra dans voiture et claqua sa porte, il démarra sans me jeter un seul regard, il m’a ignoré presque cinq minutes, on roulait vers la maison, père n’allait surement pas me pardonner cette fois, c’était sûr que j’allais payer cher pour mes actes. Mais en vérité, je m’en foutais, ce que j’ai fait était la seule manière pour que je prouve à Père et mon frère que je pouvais aussi assumer les responsabilisé et avoir le culot d’un Capo au sein de notre organisation Mafieuse.

– Tu m’en veux fratello ? Faut pas.

– Tu vas tout de suite la fermer petite conne, à cause de toi je me suis fait insulter et lyncher par Padre comme un gamin incapable. Mais tu vas voir, je te promets qu’il ne va pas te rater cette fois ! Dit-il, énervé.

– Pour quelqu’un qui a toujours été le favori pour devenir Capo, vaut mieux que tu la ferme !

– Mais parce que je suis l’ainé bordel de merde !! T’aurai dû être l’ainée alors.

– Je te promets Alessandro, j’aurai ce que je mérite, c’est à dire devenir la chef ici.

– Pour avoir ce que tu mérites, ah ça oui c’est sûr sorella, tu l’aura. C’est moi qui te promets.

– Mais j’ai fait ce que devais à faire pour prouver mes capacités !

– T’es malade dans ta tête ou quoi ?! Valentina, tu as saboté nos affaires 3 fois de suites !! Si je t’aurai pas attrapé cette fois, Dieu sait ce que t’aurais pu faire encore. Tu pensais vraiment que je n’étais pas au courant de ton petit gang ?! Tu m’as pris pour un con ou quoi ?! Je connais tous tes activités suspectes, tout ! Tes moindres déplacements !

– Tu savais que c’était moi ?!

– Au début non, mais après j’ai commencé à douter alors je vous ai annoncé qu’on allait réceptionner de la marchandise cette nuit et conne que t’es, t’es venue la chercher alors qu’il n’y avait que dalle.

– Tu m’as piégé enfoiré.

Flash-back :
– Bruno, il se passe quoi là ? on attend depuis au moins 3 heures, ce maudit bateau n’est toujours pas arrivé ?! dis-je en faisant les cents pas sur le quai du port. ;

– Je ne sais pas chef, il devait être là depuis 2h.

– Ça sent pas bon tout ça, il y a un truc qui cloche, …

Je n’ai même pas eu le temps de terminer ma phrase que tout d’un coup, un coup de tire résonne dans la partie désertée du Port. Je me suis retourné vers Bruno en lui lançant un regard meurtrier.
– C’est quoi ça ?!

– Chef, vous devez partir ! maintenant, c’est peut-être des gangs détachés de la mafia qui sont aussi venu chercher la marchandise.

– Écoute-moi bien petit con, c’est ma marchandise ! alors je n’irai nulle part sans la récupérer !

Les tirs se multiplient à l’entrée du port. Je sors mon Sauer en guise de défense et je me dirige vers l’entrée, Bruno me suit mais je lui fais signe de rester. Plus j’avance, plus je reconnais des voix. D’un coup, je me cache derrière une voiture en remarquant deux silhouettes familières. Je me mets à dos et j’écoute attentivement, Bruno est resté dans le quai comme je lui ordonner.
– Elle est où ?! tu vas me répondre oui ou non espèce de chien !
C’est la voix d’Alessandro. Cet enfoiré, toujours là à me rendre la vie dure, je l’aurais tué s’il n’avait pas été mon frère. Il n’est pas seul, son chienchien Luca est avec lui.
– Alessandro, je pense qu’elle est sur le quai. Viens, on va la chercher. Di Luca
– Non, toi tu restes ici et tu me nettoie ce bizarre. Brûler-moi ces deux cadavres. Je vais aller retrouver cette emmerdeuse seul.

Je me suis vite avancer vers l’immeuble en face de moi, sans vraiment me poser des questions. Mon arme à ma main, je me suis mise à courir pour l’atteindre le plus vite possible. La seule chose qui me manque là, c’est que mon frère me capture, je déteste perdre face à lui. J’avance tellement vite et sans être concentre vers l’entrée du bâtiment, jusqu’à à ce qu’un coup de poing atterri sur mon visage, et plus précisément sur mon nez. Je lâche un hurlement digne d’un rugissement d’un lion, putain fait chier, il va me repérer facilement maintenant.
Je recule en arrière en plaquant ma main libre sur mon nez, je le décolle en découvrant du sang et un mal atroce. Je lève mes yeux vers l’entrée, mon attaqueur se montre, c’est Bryan le con !

– Bryan ! je vais te niquer espèce d’enculé ! dis-je folle de rage.

C’est à ce moment-là que mon galant frère arrive en courant avec Luca qui le suit comme un chien. Il me découvre ensanglantée, ne sachant pas ce qui s’est passé, il avance paniqué vers moi.

– Valentina ! qu’est-ce que t’as, t’es blessée ?!!
– Demande à ton soldat de merde là, putain je vais le tuer, il m’a défoncé le nez.

Les yeux de d’Al reposent maintenant sur Bryan. Fou de rage, il avance vers lui en furie.

– Qu’est ce qui t’as pris espèce de malade, t’as voulu la tuer ou quoi ?! dit Alessandro en le prenant par son col.
– Excuse-moi chef, je ne savais pas que c’était mademoiselle Luciano. Vous nous avez ordonnez de boucler le périmètre et de ne laisser personne s’échapper, il fait noir et du coup je pensais que c’était un de ses gars. Dis Bryan apeuré.
– Mon cul ouais ! tu ne savais pas ? Tu te fou de ma gueule enculé ? Parce que les gars ont des cheveux longs, et ont une posture de meufs ?
– Luca, emmène V dans ma voiture, enferme-la, j’arrive.

Luca met sa main sur mon dos et me conduit vers la voiture, mais je constate que sa main est partie trop bas, limite vers mes fesses, bon c’était au-dessus un peu mais c’est limite. Je ne dis rien, mais j’accélère mes pas. Il m’ouvre la porte arrière, et ramène un boite de secours du coffre, la porte toujours ouverte, il me dit de placer ma tête vers l’arrière pour que le sang arrête un peu de couler.
– Putain V, tu cherches toujours les problèmes. Qu’est ce qui t’a pris pour saboter les affaires de ton père.
– Déjà appelle moi V encore une fois je t’éclate ta face de renard.
– Ouah ! Qu’est ce qui t’es arrivé Valentina, t’es devenu trop haineuse et enragée, t’as péter un câble ou quoi ? tu dois te calmer, ton père ne va pas rigoler avec toi ? ça fait longtemps qu’il attend une opportunité pour t’enfermer, tu lui en donner une, facile.
– Arrête de faire le gars qui se préoccupe de moi. En vérité, tu t’en fiche de moi Luca.
– Pas du tout Principessa, je ne fais pas semblant, je tiens vraiment à toi. Dit-il calmement en me donnant des glaçons enfuie dans un sachet et un mouchoir.
– C’est moi qui s’en fou alors.
– Pourquoi tu ne me donne pas de chance ?
– Parce que t’es le pote à mon frère et que t’es comme mon frère. On a grandi ensemble.
– Et alors ?
– Tu crois qu’Alessandro se réjouira de ta demande ?
– Non mais…
– Alors même pas la peine d’essayer, et en plus, je ne te veux pas moi. Dis-je en le coupant.
– Ok, mais tu vas regretter ! crache-il en claquant la porte et prenant soin de tout verrouiller.
Fin du flash-back.

Alessandro me regarda dans le rétroviseur et fût une grimace en voyant que je tenais mon nez ensanglanté.
– ça va ton nez ?

– L’autre batard de Bryan ne m’a pas loupé. Il est cassé je pense.

– T’es sur ? J’aimerai bien te ramener à l’hôpital mais tu dois pointer à la maison d’abord, Père nous attend.

– Alessandro, il va me tuer. Dis-je regardant vers la fenêtre.

– Je n’y peux rien pour toi petite sœur. Tu l’as bien cherché.

Je n’osais plus rien dire. Il avait raison, je l’ai bien cherché. Père a toujours était dur avec nous, mais jamais il n’a accepté de m’intégrer dans leur affaires. Il voulait que je sois la petite fille sage qui suit ses cours à l’université Colombia et devenir manager pour gérer ses affaires légales, et que mon frère, Alessandro s’occupe du coté nocturne de notre famille, c’est à dire gérer la mafia italo-américaine. Aux yeux du monde entier on serait les héritiers de la multinationale Golden Face. Une société que je gérerai seule en réalité. C’est très joli comme projet, mais je n’en veux pas merci. Je suis une dure, et je veux être une mafieuse, oui je veux devenir Capo di tutti capo les amis. Mais j’ai un grand frère qui me barre la route, et je ne sais pas comment faire pour le doubler. Je ne sais pas comment certes, mais je suis déterminé à le faire.
On est tous les deux déterminés à devenir Capo di tutti capo mais il n’y a qu’une seule place. Alessandro, tu me pardonneras si je prenne la place qui t’es destiné.

Arrivant à Rosa Nera, notre manoir familial dans les Hamptons dans l’Etat de New York. Je suis descendu la voiture en collant toujours des glaçons à mon nez après que Luca m’a ouvert la porte.

– ça va mieux Valentina ? me dit-il.

– Oui je vais bien ! Juste, me parle pas. Lui répond-je à la défensif.

– Ok, je vois qu’elle est en colère la petite.

Je me suis vite arrêter de marcher et je me suis retourné vers lui en le pointant du doigt.

– Appelle-moi encore une fois petite et je vais te faire manger tes couilles !

Ce que j’avais oublié, c’est qu’Alessandro était juste à côté. Il fronça les sourcils en me poussant vers les petites marches.

– Alors toi, tu cherches encore plus ma merde ! t’as cru que c’était la fête ? Bouge !

Je lança un regard scarface à Luca avant de poursuivre mon chemin vers mon enfer qui n’allait pas tarder de commencer.
On pénètre la maison, Mère nous attendait, elle faisait les cents pas dans la grand hall de l’entrée, dès qu’elle nous a vu, elle a foncé vers nous.
– Valentina ! qu’est ce tu as fait ! comment t’as osé faire ça à ton père ?! Oh mon Dieu qu’est-ce que t’as au visage ? t’es blessée ?!
– Elle n’a rien maman, elle a juste pris un coup de poing dans la gueule parce qu’elle la bien chercher.
– Tu as frappé ta sœur ?! ALESSANDRO !
– Mais non Mamma, il ne m’a pas frappé, c’est son soldat qui la fait.
– Bon, Mamma j’ai bien aussi l’envie de rester ici et papoter, mais Padre nous attends dans son bureau.
– Oh Alessandro figlio, s’il te plait fait quelque chose !
– Je n’y peux rien, du moins pour le moment. Je lui ai déjà parlé au cas ça soit elle ; maintenant qu’on est sûr que c’est elle, je ne peux plus intervenir parce que ça ne servira à rien, il est hors de lui à ce que je suppose.
– Tellement hors de lui, j’ai peur ! répliqua ma mère souciante.
– Mamma ! je ne suis pas une petite fille ! je suis une adulte, et j’assume mes actes. Répliquai-je à la défensif.

Je ne leur laisse pas le temps de me répondre que je fonce vers les escaliers, déterminée à avoir ce fameux face à face avec mon père. Ma mère cria mon prénom, je l’ignore, Alessandro se lance à mes trousses. Mais j’atteins le majestueux bureau de mon père avant qu’il aille le temps de me rejoindre, j’ai ouvert la porte violement, et j’ai foncé à l’intérieur, Alessandro entra aussi à la seconde qui suit, il ferma la porte doucement.
Mon père, Don Orlando Luciano, leva sa tête vers nous, alors qu’il était en train de lire des dossiers. Il enleva ses lunettes et les jeta sur son bureau.

– Je vois que tu as capturé notre petit rat qui volait nos marchandises à ce que vois Alessandro. Débuta mon père avec mépris à mon égard.

– Je rêve père où tu viens de me traiter de rat ? répliquai-je au tactac.

– Comment ose-tu, toi petite vermine, petite conne, écervelée, mal éduquée te prendre à mes affaires, à mon business !! tu as cru que t’allais t’en sortir facilement ?

– C’est de ta faute tout ça ! disais-je tout en baissant la tête.

– Valentina, n’aggrave pas ton cas, je t’en supplie ferme là. Me glissa doucement mon frère.

– Ma faute ?! t’as pas honte ? Je t’ai donné la chance de vivre loin de cette merde ! loin de ce monde pourri, je t’ai donné la chance de vivre comme les filles de ton âge, de fréquenter l’une des plus prestigieuses universités du monde, de connaître la paix intérieur, et comment me récompense-tu ? En me volant ? Est-tu consciente de l’erreur que t’as commise sotte que t’es ! me cria-t-il en se levant d’un bond.

– Je ne veux pas de tout ça moi ! Pourquoi c’est à Alessandro de reprendre le relais, pourquoi ça ne serai pas moi ?! Si aujourd’hui j’ai cette immense envie de faire partie de ton monde, c’est de ta faute ! Oui, c’est la tienne, tu m’as imprégné les valeurs mafieuses et la même éducation qu’Alessandro. L’éducation des chefs, de vrais chefs mafieux, et tu viens maintenant me dire qu’il n’y a qu’Alessandro qui a le droit de continuer ce chemin, Père !

– Oui, je t’ai donné la même éducation que lui, oui c’est vrai ! parce que je voulais que tu sois forte, jamais j’ai différencié entre vous deux pendant vos entrainements, pour moi c’était comme si j’avais deux fils, mais ! oui il y a bien un mais ! Ta destinée, c’est de suivre le monde légal, de protéger ce que j’ai de légal, tu crois que le danger n’existe que dans le côté sombre ? Non ! même gérer notre entreprise te demandera les mêmes risques et décisions ! Tu vas emprunter le chemin que J’ai choisi pour toi, c’est comme ça et ça ne sera pas autrement ! continua-t-il en me menaçant.

– Alessandro peut s’occuper de ça aussi. Il n’y a pas que moi qui peux le faire, échange nos rôles alors.

– Ça suffit ! finis la discussion. Dit-il en levant sa main pour m’arrêter dans mon élan. J’étais beaucoup trop gentil avec toi. Maintenant, je vais t’apprendre ce que c’est de me désobéir et de me défier. Tu n’as pas voulu comprendre gentiment que tu ne feras jamais partie de la Mafia, d’accord on fera autrement. Je t’exile en Italie !

– Quoi ? Mais papa …

– C’est la bas que tu vivras jusqu’à ce que je décide que tu as changé et que t’es prête de prendre les responsabilités que je te donnerai, Valentina fait tes valises, tu pars demain matin à Palerme.

– Palerme ? Père, tu n’as pas le droit de me faire ça, j’irai faire quoi la bas.

– Si j’ai le droit ! T’iras vivre chez les Cosca Ferra.

– Père, je ne suis pas sûr que ça soit une bonne idée. Affirma Alessandro.

– Ça en est une, oui ! Tu vas l’accompagner chez eux, j’ai déjà contacté Belisario, il est ravi de l’accueillir, il m’a même dit qu’elle sera en bonne compagnie avec sa ravissante fille Lorena, une fille sage et digne du mot jeune femme, pas comme toi, on dirait que tu t’appelles Valentino avec habilles sombres et masculins. Apprends à te comporter comme elle. Elle t’aidera à te sentir plus femme.

A sa remarque Alessandro retenais difficilement son rire. Le connard, il aimait bien quand mon père me lynchait pour mon côté trop masculin.

– Ah oui, et je t’interdis de couper tes cheveux. J’ai entendu que t’avais l’intention de te faire une coupe garçon ou je ne sais quoi.
Cette fois c’était la totale, Alessandro éclata de rire. Mon père lui jeta un regard assassin, ce qui le fît étouffer son rire.

– Papa, je n’ai pas vu les Cosca Ferro depuis mes 7 ans. Je ne les connais presque pas, comment je vais vivre avec eux. Je ne sais même plus combien sont-ils !

– Ils sont 5, Monsieur Belisario, ses trois fils, Cristiano, Marcello, Leonardo et sa fille Lorena. Répliqua mon frère chéri.

– Graci Fratello ! lui dis-je en grimaçant.

– Mais de rien. Dit-il en souriant malicieusement.

– T’iras la raccompagner demain comme je t’ai déjà dit, votre jet privée fera le vol à 10h du matin ! et j’espère que t’as tout nettoyé au port, je n’ai pas envie de refaire la femme de ménage après toi Alessandro.

– Ne t’inquiète pas Père, tout est clean.

– Parfait ! Allez foutez moi le camp maintenant, j’ai du travail. Dit-il encore énervé.

Alessandro m’entraine vers le hall en fermant soigneusement la porte après lui. Sans un mot je descends au rez de chaussé, Melissa doit me nettoyer le visage et me soigner.
On retrouva encore Mère faisant ses cents pas, dès qu’elle nous a vus, elle a couru vers nous.

– Alors, il a dit quoi ?! Dit-elle impatiente.
– Elle exilée en Italie. Renchéri mon frère.
– Comment ça ?! où en Italie ?
– Chez les Cosca Ferro à Palerme.
– Oh mon Dieu non ! pas chez eux ! il a perdu la tête ou quoi, il veut qu’elle crève ou quoi ! c’est quoi son problème !
Elle ne nous a même pas donner le temps de répondre et surtout moi, parce que je ne comprenais pas sa réaction et celle d’Alessandro aussi tout à l’heure quand père nous a annoncé ma destination. Elle est partie en furie voir mon père. Alessandro m’a accompagné à l’infirmerie.
Je me suis mise sur le lit, il a ramené de l’alcool, du nettoyant et des pansements.

– Valentina moi amore, tu réussi toujours à te mettre dans la merde, alors qu’elle est bien loin de toi. Me dit-il en nettoyant mon sang séché.

– Je rêve ou tu viens de me dire mio amore ? répondais-je amusée.

– Oui, ça ne te plait pas ? pourtant on s’appelait toujours comme ça quand on était petits.

– T’as bien dis quand on était petits, et on est plus des enfants. Mio amore tu l’as dit à ta femme.

– Haha mais j’en ai pas, une femme. Répliquât-il en lançant un petit rire.

– T’as quoi alors ? un homme ?

– Valentina ! Arrête ce délire. Dit-dégouté.

– Quoi, t’es homophobe maintenant ? Bah moi j’aime les filles. Mentais-je amusée.

– La blague du siècle, je te crois mais vraiment pas. Et même si c’est vrai, je m’en assurerai que tu te mari avec un homme ma chérie. De toute façon ça te plairait tellement que tu ne penseras plus aux filles.

– Oh t’es dégueulasse. T’es conscient que tu parles à ta sœur du sexe.

– Qu’est ce qu’il nous est arrivés. On était tellement proches avant. Je me sens dégouté à chaque fois que je me remémore nos souvenirs d’enfance.

– On a grandi, et puis la concurrence Fratello tue les relations.

– J’imagine oui.

On plongea dans un long silence, pendant qu’il me soignait. J’hésite un peu, puis je me lance, c’est le moment ou jamais pour poser ma question.

– Alessandro ?
– Hum ?
– Pourquoi t’as mal réagi avec mère par rapport au fait que je vais chez les Cascio Ferro ?
– Ah ça ! rien de spécial, c’est juste qu’on les a pas vu depuis longtemps, tu ne les connais pas vraiment. Toi-même tu l’as dit, t’as oublié ?
– Oui je l’ai dit, mais c’était des amis proche, d’ailleurs je n’ai toujours pas compris la rupture qu’on a avec eux. En plus on parle jamais d’eux, on dirait c’est un sujet tabou.
– Il n’y a pas de rupture, c’est juste que les choses changent, les chemins nous ont séparés.
– Hum. Fais-je sans être vraiment convaincu de sa réponse.

Il me cache un truc, ils me cachent un truc. Il croyait qu’il pouvait me duper ? Je le connais parfaitement. Il m’a donné une réponse trop vague. Et quand Alessandro fait ça, ça veut dire qu’il ment ou qu’il cache quelque chose.
– Val, dans le château des Cascio Ferro, tu vivras avec Trois hommes…
– Quoi, tu vas faire le frère protecteur maintenant. le coupais-je en souriant.
– Ta race, juste fait attention. Evite Leonardo, mais vraiment évite-le.
– Pourquoi ? Parle-moi d’eux.
– Leonardo est limite un malade mental. Marcello, le frère cool. Cristiano, le gars sérieux, et Lorena… la sœur fragile. Il a vraiment hésité avant de me parler de Lorena. Il avait l’air triste quand il a prononcé son prénom.
– Jolie la famille ! Vous allez m’envoyer chez des fous.
– Si tu restes loin de Leonardo et un peu de Lorena, tu seras bien, promis. Bon voilà c’est terminé tes soins, j’espère que t’aurai pas une face de moche demain. La honte je vais leur présenter ma sœur.
– Déjà petit morveux comment ça se fait que tu les connais aussi bien, alors que t’es sensé ne pas les avoir vu depuis au moins 14 ans.
– Je vois Cristiano des fois, on se croise et on se raconte nos vie. Mais ne le dit pas à Père.
– Ok.
Je descends du lit, s’apprêtant à quitter la pièce quand tout d’un coup Alessandro me prend et me serre fort dans ses bras.

– Tu seras toujours ma petite sœur Valentina. Et tu sais quoi ? je suis fière de toi.

J’hésite avant de le serrer à mon tour.

– Je suis désolée pour ce que je t’ai causé comme problèmes.
– T’inquiète pas, c’est rien V.

Château Fiore Rosso à Palerme, Sicile, Italie.

Chez les Cascio Ferro, l’atmosphère était très tendue. Réunis tous pour le déjeuner, le chef de la famille, ses trois fils, sa fille et sa sœur. Don Belisario était le seul qui mangeait avec son Cristiano, les autres était tous blasés, voire très énervés comme Leonardo. Un silence assassin pesait sur eux. Minerva, la sœur de Belisario prit la parole.
– Cher frère, est-ce vrai ce que j’ai entendu ?
– Et qu’est ce tu as entendu Minerva ?
– Qu’on allait avoir comme invitée, Valentina, la fille à Orlando demain matin.
– Oui, c’est vrai.

Leonardo, le benjamin de la famille allait éclater de rage, après tout ce que cette famille leur a causé, son père accepte d’accueillir leur fille. Comment est-ce possible ? il décide d’intervenir, il n’en pouvait plus.

– Padre, comment tu peux faire ça ? après tout le chagrin et perte qu’ils nous ont causés, t’accepte que leur salope de fille vienne nous rendre visite ! une chose est sûr je vais bien lui cracher dessus, ça c’est si je la viole pas cette cagna.
Tout le monde était choqué des propos très crus de Leonardo, avant que l’un d’entre eux puisse réagir, Belisario tapa fort sur la table, tout le monde s’est bloqué à cette réaction.
– Leonardo si t’approche Valentina, je te massacre t’as compris ! c’est une invitée, une invitée très spéciale. Et d’ailleurs elle ne va pas nous rendre visite, elle va s’installer chez nous un moment ! Point barre ! Pas de discussion sur ce sujet.
– Quoi ?! vivre avec nous ? oh putain je vais péter un câble.
– Tu la ferme toi ! avant que je décide de te faire taire autrement. Renchéri le père.
– Leo calme toi frère. Lui dit Marcello, le plus calme d’entre eux. Père peut-on savoir pourquoi mademoiselle Valentina va vivre avec nous un moment ?
– Orlando a exilé sa fille.
– C’est nouveau ça, une fille qui se fait exilé, elle a fait quoi ? coucher avant le mariage ? intervient l’ainé, Cristiano, amusé.
– C’est une rebelle à ce qui parait, elle aura dû naitre garçon, elle aurait fait un fils en or pour une famille mafieuse. Répondit-son père. Elle a fait des affaires sans le consentement de son père. A vrai dire, j’aimerai bien avoir une fille comme ça. Une dure.
– Une rebelle, intéressant. Dit calmement Cristiano.
– J’espère juste que tu ne feras pas de problème Leonardo. Souffla leur tante, Minerva.
– Je t’interdis de l’approcher plus de 3 mètres Leonardo. Menaça son père.
– Oui, père.
– Bien, je vous laisse, et mangez, elle restera avec nous pour un long moment, vous n’allez quand même pas faire une grève d’alimentation, parce que vous allez crever sinon. Lâcha le père de la famille, en partant.

Un silence régna encore sur la table. Lorena qui était restée silencieuse pendant toute cette interaction décida d’intervenir finalement.

– Honnêtement, je suis très ravie de sa venue, j’aurai enfin une copine avec qui je pourrai passer le temps. Dit-elle timidement.
– Lorena, mia piccola, je pense que tu devras restée loin de Valentina. Lui dit Cristiano.
– Pourquoi ? c’était ma meilleure amie d’enfance.
– C’était. Elle est dangereuse aussi, elle mène des affaires de Mafia comme Père la dit. Et en plus, ta situation et ton cas ne te permettent pas de l’approcher. Rajouta Marcello.
– Je vais bien l’éclater cette salope. Affirma Leonardo.
– Tu feras mieux de rester tranquille. Dit calmement l’ainé des frères.
– Mon frère doit avoir perdu la tête pour accepter de l’accueillir.
– Il fait ce qu’il veut, c’est notre Père, s’il juge qu’elle peut venir alors elle viendra. Intervient Marcello.

Manoir Rossa Nera, Hamptons, Etat de New York.
– Comment as-tu pu faire ça Orlando ! envoyer notre fille chez nos pires ennemis ! qu’elle merveilleuse idée ! dit violemment Sofia.
– C’était nos meilleurs amis et alliés je te signale, si je n’avais pas commis cette erreur. Elle sera en sécurité, ne t’inquiète pas.
– Je ne dois pas m’inquiéter ? as-tu perdu ta tête ?!
– Sofia, mio amore. C’est notre meilleure solution pour montrer à Belisario qu’on lui fait confiance. Ainsi, on pourrait tout régler après, et de plus il ne fera jamais aucun mal à Valentina, tu le connais aussi bien que moi. Il n’est pas comme ça. Il prendra même soin d’elle comme si elle était Lorena.
– Oh Orlando, mon cœur va exploser. Ce qu’on a fait n’est pas facile à digérer. Ce n’était pas fait exprès mais ce qui est fait et fait. Et j’ai entendu dire que Leonardo était devenu un psychopathe, t’imagine il touche à notre fille !
– Jamais il n’osera la toucher, et s’il essaye, Valentina n’est pas aussi facile. C’est une guerrière. N’oublie pas que c’est aussi une punition pour elle, j’ai envie qu’elle se range. Il est temps qu’elle se comporte tel une vraie femme.
– Promets-moi qu’aucun mal ne l’atteindra !
– Je te promets ma chérie. Dit son mari en la prenant dans ses bras.

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