Autrefois quand tout allait bien , quand l’innocence était notre seul refuge , quand y avait pas de peur

Autrefois , dans l’époque , j’étais enfant , j’avais un rêve , Etre la reine de mon royaume , de mon cœur

Quand j’étais petite , quand je souriais , quand on m’aimais , quand on était fière de moi

J’étais heureuse , j’ai connu le bonheur , il était mon ami , j’étais encore enfant , un cœur tout blanc

Les yeux brillants de joie , l’esprit riche d’espoir , la mémoire encore fraîche et le corps toujours sain

J’étais libre de mes pensées , je pouvais courir , je pouvais crier , et on m’entendait , on m’écoutait

J’étais en vie , je voyais encore les couleurs de la vie , tout était bien , tout était parfait………

Pourquoi l’appelle-t- on l’imparfait ? Pourquoi ? Pourquoi l’Homme est si bête ? Pourquoi ?

Pourquoi je ne peux plus Etre cet enfant ? Pourquoi m’a – t – on privé de ma vie ?

Maintenant , je dis bien maintenant , le parfait ? Non. L’imparfait , le vrai.

Maintenant , je m’envole , je me noie , on me voit pas.

Je cris , je chante , je brise ce silence assourdissant , on m’entend pas.

J’offre tout ce que j’ai d’énergie , je sacrifie , on ne m’aime pas.

Je suis là , ou je suis. Enfermée dans ma cage , et non pas mon passé. Mon passé était imparfaitement parfait. Mon présent ? Mon présent , m’as rien offert , que des mensonges , ou des vérités anciennes. Cette larme du passé , autrefois une larme de peur de l’autrui , maintenant , une rivière portant la souffrance , la peur , la peur de moi-même. On me voit sourire , on me juge. Vous-êtes heureuse ! me disent. De quel droit me jugent-ils ? Quel droit ? Oui , je souris , mais vous , lisez entre les lignes , pardon , vous préférez toujours l’idéologie , vous-même vous êtes prisonnières.

Vous n’avez pas de voix , pas de son , pas de vie , non , vous vivez pas , vous existez juste.

Moi , moi j’ai vécu , moi j’ai connu le gout de la vie , ma souffrance vient pas de nulle part. Je souffre , je suis perdue. Pourquoi vous m’aidez pas ? Pourquoi me détestez vous ? Pourquoi tant de Haine ?

Oui , j’étais aimée , aimée par vous , cette créature dont la raison n’en connait rien , j’étais aimée par la nature , j’étais une princesse d’un monde magnifique. Maintenant , je suis une reine.

J’ai réalisée mon rêve , enfin , une reine. Une reine des ténèbres je vous en pries. Une reine du noir , quand je marche , des lustres partout , des chandeliers. Des musiciens qui joue pour moi , mes tristesses et mon chagrin. Quand je suis devant la mer , les vagues me regardent , le regard vide , je comprend , la nature , es-tu contre moi ? Je vois. Je vois ce que eux ne voient pas , je sens , je sens ce que eux ne peuvent pas sentir , mais , je ne vis pas ce que eux vivent. Eux , je les ai caché dans mon royaume , fermé à clés , tous mes sourires et mes rêves , mes fantaisies , ma joie de vivre , j’ai jeté cette boite à trésor , loin de ma vie , de ma mortelle vie , bien loin , j’ai donné ma vie à d’autres.

Je ne suis rien , je suis personne , j’ai pas de nom , j’ai pas de vie , pas de but , pas d’espoir.

J’ai une voix , mais pas de son , j’ai des yeux , mais pas de lumière , j’ai une peau , mais pas d’Âme. Je suis l’autrui. Je détruis tout. Je suis le suicide. Je suis le mal. Je suis le diable. J’ai torturé une âme , la tienne , la votre , la notre , la mienne. Je suis l’exemple d’un petit oiseau qu’on a tant enfermé , on l’a vidé de ses mots de ses rêves , de ses sourires ; de sa voix. Cet oiseaux qu’on a torturé jusqu’à la mort , il a voulu s’enfuir , il n’a pas pu , pas de force , pas d’espoir , il a décidé de se transformer en corbeau , cette créature noire , qui fait peur à tout le monde , à l’Humain , bien-sur , on a pas pu le garder , on l’a délivré , on a eu peur , on a réveillé le monstre caché en lui , on l’a détruit. On est les vrais monstres. On détruits tout ce qu’on approche. Un monde plein de guerre , le monde parfait pour vous , mais pas pour moi , on m’as privé de ma vie , on m’a détruit.

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