PROLOGUE

Ce jour-là, le contrôle de ma vie m’a échappé. Ces pouvoirs, ou plutôt…ses pouvoirs… Ils ne m’ont pas aidé, mais m’ont amené à la frontière de la folie ! Pourquoi m’a-t-il choisi, distingué parmi tant d’autres ? Je ne suis qu’un insignifiant lycéen, malgré quelques idées différentes. Et cette cabine, cette foutue cabine téléphonique ; pourquoi y suis-je entré ? Elle m’a complètement changé… J’y ressens l’impression d’être enfermé dans une cage, une atroce prison de verre. Où cela me mènera-t-il ? L’esprit de ce démon va-t-il rester dans ma tête jusqu’à ma mort ? Il semble que lui-même ne le sache pas. Alors il va falloir vivre avec ce poids… et avec ces pouvoirs…

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CHAPITRE I : 28 Janvier

Je m’appelle Levi Kotori, j’ai 15 ans, et je suis en seconde au lycée Charles Baudelaire, ce bahut pourri que je hais… Si j’ai un nom de famille japonais, cela s’explique par les nationalités de mes parents. En fait, ma mère est française et mon père, lui, est japonais. Vous voulez savoir pourquoi je hais mon lycée ? Tout d’abord à cause des élèves demeurés  qui se foutent toujours de moi… En gros, je suis le souffre-douleur du bahut… Quand ils s’ennuient et qu’ils ont personne à emmerder, c’est vers moi qu’ils se tournent… Mais sinon, je suis un mec banal… Sans-amis, assez solitaire et toujours seul… Pas la peine de vous citer tous les synonymes existants, vous devez avoir compris quel genre de personne je suis. Non, je ne suis pas un intello. Pas du tout. J’ai des notes assez médiocres on va dire… Mais bon, moi au moins, je sais réfléchir un peu et je respecte les règles, même celles de ce lycée que je hais, pas comme tous les autres abrutis , qui ont sans doute un niveau intellectuel inférieur à 100… Cela ne m’étonnerait pas du tout.

Pour ce qui est de mon physique ? J’ai des cheveux noirs, je les trouve assez classes d’ailleurs, et des yeux vairons ( celui de gauche est vert et celui de droite est bleu). Sinon, je suis un gros nul avec les filles… Je ne suis jamais sorti avec une fille de toute ma misérable existence… En même temps, à part mes cheveux, je suis moche… Mais bon, ce n’est pas très important… Bref,  en tout cas, ma vie au lycée était pire que n’importe quel calvaire…

Jusqu’à ce fameux jour…. Mercredi 28 Janvier 2004… Ce fameux jour… Toute ma vie allait changer à partir de cet instant… Même si cette journée paraissait anodine, un événement très étrange allait se produire le soir, en rentrant des cours… Assurément, les cours étaient comme d’habitude : chiants, longs, et surtout bruyants à cause des macaques de la classe… J’avais juste envie de dormir… « DRIIIIIIIIIING ! » Ah, enfin ! Depuis le temps que j’attendais cette sonnerie pour me sauver de cette classe bruyante ! Dans la cour, des énergumènes  me bizutèrent avec des « Lévi Kotorep ! » ou « Hé ! Le petit con ! Tu me réponds, sale nabot ? » Sachez que mon prénom, Levi, se dit Livaille, et non Lévi ! Ok ? En aucun cas vous devez m’appeler Lévi ! Est-ce clair ?  Enfin, bref, vous voyez, ces analphabètes font même des fautes à l’oral… Ah oui, aussi ! Je suis un tout petit peu plus petit que la moyenne, c’est pour ça que ce babouin me traite ainsi, et je déteste sincèrement que l’on me traite de petit, ou de nain, ou quoique ce soit par rapport à la taille… Surtout de la part de ces cons qui se croient supérieurs alors qu’ils sont loins de l’être… Cela m’énerve au plus haut point !  Mais bon, comme d’habitude, je me laissai faire, je restai indifférent… Si j’avais réagi, je me serais fait tabasser, alors mieux vaut tous les ignorer…

Après m’être fait insulté, je sortais du lycée, car j’avais fini les cours, il était alors 15h20. Je rentrais du lycée  tous les jours à pied. Le trajet me prenait environ 50 minutes, avec mon énorme sac et en marchant vite. Et j’aimais bien écouter de la musique sur la route. Cette fois-ci, je ne sais pas ce qu’il m’a prit.. Mais je ne choisis pas l’itinéraire habituel, et je n’écoutai pas de musique. Cette nouvelle route que j’empruntais me semblait plus agréable que mon vieux chemin. Je me demandais pourquoi je ne l’avais encore jamais prise. Il n’y avait presque pas de voitures donc presque pas de pollution (qui d’habitude, sur l’autre route, m’imprégnait les narines et me dégoûtait). Cette route était plus fleurie et plus verdoyante. Des jolies petites maisons blanches s’alignaient le long de la route. Des petits chats passaient leur tête pour me voir passer, et s’enfuyaient aussitôt. J’aimais bien ce chemin tranquille et paisible, à l’air frais et revigorant, que je humai à pleins poumons. Soudainement, je m’arrêtai. Devant moi se trouvait une cabine téléphonique. Elle me semblait ordinaire. Pourtant, quelque chose m’attirait… Quelque chose… D’étrange… C’était comme si cette cabine m’appelait… Regardant autour de moi, je remarquai qu’à part les chats, la route était déserte. Pourquoi ne passerais-je pas dedans pour plaisanter ? Mais pourquoi ferais-je cela en fait ? Mon cerveau créa un débat pour ce banal objet. Passer ? Ou ne pas passer ? Une polémique assez étrange, en effet… Puis finalement, je me décidai.

« C’est pas la mort de passer dans une cabine ! Et en plus, il n’y a personne pour se moquer de moi et de mon comportement ! Pourquoi me prendre la tête pour cette boîte en verre ? Il me suffit juste de passer dedans, si j’ai envie de le faire ! pensai-je, me rassurant et me dirigeant alors vers cette cabine.»

Évidemment, je ne savais pas à quel genre de cabine j’allais avoir à faire…

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